La vérité Est Elle Contrainte Ou Libératrice ?
Rapports de Stage : La vérité Est Elle Contrainte Ou Libératrice ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Octobre 2013 • 1 266 Mots (6 Pages) • 3 384 Vues
La vérité est elle contrainte ou libératrice ?
Les sceptiques grecs affirmaient qu’il n’y avait pas de vérité. Aristote répondait que l’on ne pouvait affirmer cela sans reconnaître implicitement qu’il y a de la vérité. Le mouvement du scepticisme dit : il est vrai qu’il y a pas de vérité. Il se contredit lui même car le fait qu’il n’y ait pas de vérité n’est donc pas discutable.
Pour le sens commun, une proposition ou une théorie est « vraie » lorsqu’elle est conforme au réel et qu’elle peut être attestée par l’observation ou par l’expérimentation. Cette approche est la même pour la philosophie, mais jusqu’à un certain point seulement. La vérité est un fait de langage, et le langage est un système de conventions.
Dans quelle mesure peut-elle être à la fois libératrice et contrainte ? Et sur qui s’applique son effet ?
La vérité peut être parfois libératrice. En effet, être le seul à détenir une vérité peut être mal vécu, avec un sentiment d’isolement. Divulguer la vérité permet donc de pouvoir partager son savoir et de sortir de cette solitude.
La vérité révélée peut également soulager les individus qui portent le poids d’une certaine culpabilité. Dans le cas d’un viol par exemple, la vérité révélée au monde et reconnue peut être libératrice pour le violeur qui, après son acte affreux, se sentait coupable et vivait avec un poids sur la conscience. Elle est souvent libératrice aussi pour la victime qui voit son statut reconnu.
Connaître la vérité permet de faire des choix plus justes. Effectivement, on imagine mal aujourd’hui un juge faire part de son jugement sans avoir eu connaissance des faits et des preuves, donc de la vérité. Une fois qu’on sait la vérité, on peut faire des choix en connaissance de cause. Avoir conscience des vérités qui nous entourent nous permet de faire des choix plus justes et en accord avec nos principes, et en cela elle est aussi libératrice. C’est ainsi qu’en ayant conscience des risques liés à la pratique d’un sport extrême par exemple, nous pourrons choisir en toute liberté de le pratiquer ou non.
Lorsqu’une vérité est tue, dans certaines circonstances, elle peut être néanmoins ressentie par les personnes qui ne la détiennent pas, ce qui provoque souvent des doutes, des sensations d’incohérences. Dans le cas d’un adultère, le conjoint trompé peut ressentir que quelque chose ne se passe pas normalement et est caché, sans pour autant affirmer qu’une vérité est cachée. Une fois découverte et malgré la douleur, la vérité libère le conjoint trompé de la situation de souffrance dans laquelle il vivait. Et bien souvent le trompeur pense être brave et faire preuve d’honnêteté en avouant la vérité : pourtant cet acte permet surtout de lever la culpabilité que porte le trompeur.
Cependant ignorer la vérité, ne pas en avoir conscience, peut nous préserver. On constate ça chez les enfants qui n’ont pas conscience de certains jugements ou dangers et qui agissent en toute innocence, selon leurs envies et leur instinct. Ils profitent pleinement du moment qu’ils sont en train de vivre puisqu’ils n’ont pas conscience des conséquences liées à leurs actes. Ainsi ils peuvent escalader un mur haut et se mettre en danger ou bien dire tout haut ce qu’ils pensent de l’allure physique de certaines personnes sans se rendre compte de la gêne occasionnée. L’adulte lui, a conscience des conséquences éventuelles et n’ose souvent pas agir. Dans ce cas la conscience des règles de bienséance, des lois et codes qui régissent les relations humaines, c’est-à-dire la connaissance de ces vérités est vécue comme contrainte.
Théodore Agrippa d’Aubigné qualifiait la vérité « d’épineux fardeau » : elle est effectivement lourde à porter, et bien souvent surtout lorsqu’elle est grave.
Reprenons l’exemple du viol. Si le violeur dévoile son acte à
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