Echecs et réussites de la question environnementale aux Etats-Unis
Dissertation : Echecs et réussites de la question environnementale aux Etats-Unis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yuna16 • 22 Octobre 2023 • Dissertation • 2 601 Mots (11 Pages) • 322 Vues
Échecs et réussites de la question environnementale aux États-Unis.
« Le concept de réchauffement climatique a été crée par et pour les Chinois dans le but de rendre l'industrie américaine non-compétitive ». Cette phrase écrite sur Twitter, en novembre 2012, par Donald Trump, illustre minutieusement les tensions que génère la question environnemental, soit les enjeux soulevés par les interactions entre les sociétés humaines et leurs milieux, aux États-Unis.
Au fil des décennies, ce sujet est devenu primordial au niveau politico-social, économique et géopolitique, les États-Unis en sont un acteur majeur pour, ainsi que contre, le problème environnemental. En effet les États-Unis, première puissance mondiale, font figure de pionniers écologiques mais sont également porteurs d'un modèle de société de consommation non durable : ainsi, aux États-Unis 4% de la population mondiale consomme 24% des ressources énergétiques et émet 15% des quantités de CO2 de la planète. Ce paradoxe sous-entend une complicité de la gestion de la protection de l'environnement.
Dès lors, nous pouvons nous demander de quelle manière les États-Unis aborde la question environnementale depuis le début du XIX siècle ? Après avoir vu que les États-Unis était le pays précurseur de la protection des espaces naturels, nous verrons les nombreuses limites et paradoxes concernant la question environnementale.
Les États-Unis est un pays précurseur de la question environnementale mondiale. En effet l’émergence de sa conscience climatique est très précoce, en comparaison, des autres pays car dès ses origines les États-Unis ont eu un rapport spécifique à la nature. Ce rapport à la nature spécifique se caractérise par leur mobilisation d'avant-garde pour la protection de l'environnement. Les premiers colons anglais, qui ont débarqué sur la côte, découvrèrent dès lors une nature réputée sauvage, c'est la « wilderness ». Cette wilderness marqua durablement la représentation des États-Unis. Certains écrivains suivirent ce concept, tel que John Muir qui est à l'origine d'une politique de préservation de la nature. De fait, dès les années 1830, ce concept fit écho sur la volonté de préserver certains sites naturelles. Une dérive de cette idée est le parc Yosemite, accessible au public, crée en 1864 en Californie. Au cours du XIX siècle, les avant-gardistes s'approprièrent le territoire dans le mouvement de la conquête de l'Ouest, de 1865 à 1890, au cours duquel ils impliquèrent l'enjeu économique que procure le territoire ainsi que l'exportation des Amérindiens : la nature devient essentiel au bien-être économique de part sa production. Cependant, cette exploitation est contrebalancée par l'apparition d'une vision idéalisée de la nature avec des écrivains tels que Emerson ou Thoreau. Ces précurseur du transcendantalisme estiment qu'il est primordiale de protéger la nature divine. Deux courants écologistes émergent vers la fin du XIXe siècle, la volonté de préservation et la protection de l'environnement., il advient de promouvoir une exploitation raisonnée des ressources car les États-Unis prennent conscience de la finitude des ressources, considérées précédemment comme inépuisable. La nature est alors un enjeux complexe : à protéger et à exploiter.
Face à cette prise de conscience grandissante, diverses mesures protectionnistes furent mise en place afin de protéger la nature et la planète en général. Premièrement, le premier parc naturel du monde, nommé « Yellowstone » fut créé en 1872 par le congrès américain. Cette expérimentation eu une ampleur mondiale car diverses sites naturelles furent créer partout dans le globe tels que le Royal National Park en Australie, le Glacier National Park au canada et le Tongariro National Park en Nouvelle-Zélande. Le président Théodore Roosevelt (1901-1909) prononce lui-même en 1903, après avoir fait le tour à Yellowstone « Leave it as it is ». Il formule clairement que la préservation du territoire américain était en devenir d'une mission déterminante du XXe siècle. En effet T. Roosevelt fut un pionnier, défenseur de l'environnement alors que la préoccupation écologique n'existait absolument pas. L'ancien président américain reconnu fermement l'urgence de la protection de la nature. Il a notamment travaillé pour la protection de parc naturels aux États-Unis sous les conseils de l'écologiste John Muir. Cette écologiste l'a invité à camper dans le parc national de Yosemite et c'est après son voyage que le président américain reconnu que « C'était comme couché dans une grande cathédrale solennelle, bien plus vaste et plus belle que toute autre construite par la main de l'Homme », ce qui prouve sa dévotion dans sa lutte pour la nature. De plus, lorsque le Congrès américain a combattu ses efforts pour créer un parc national au Grand Canyon, Théodore Roosevelt utilisa son pouvoir exécutif pour le protéger en tant que patrimoine, monument national. Il crée également 5 nouveaux parcs nationaux ainsi que le National Forest Service en 1905 qui rend l'Etat fédéral propriétaire de nombreuses forêt dont l'exploitation est encadrée. Sa présidence marque alors un tournant dans l'histoire environnementale du pays. De nos jours, les États-Unis d'Amérique comptent environ 61 sites naturels représentant plus de 2,2% du territoire du pays.
Après cette prise de conscience environnementale émergente, diverses ressors, moyens intellectuels et culturels se sont mobilisés pour alerter de la situation immanente dans les années 70. Ces lanceurs d'alertes se sont manifestés sous différentes formes. Par exemple, sous la forme cinématographique avec notamment le film américain « Soleil Vert » sorti en 1973 et réalisé par Richard Fleischer. Cette dystopie, inspiré du roman publié en 1960 « Make Room ! Make Room !, met en scène, à Newyork, un futur sombre où la surexploitation des ressources de la planète conduit à l'effondrement de l'écosystème de la Terre. Cet avenir collapsologique tourne les êtres-humains vers des mesures extrêmes comme la transformation de cadavres euthanasiés en source d’alimentation première, pour survivre. Bien que cela puisse paraître une fiction exagérée, « Soleil Vert » soulève des questions vraisemblablement pertinentes sur les conséquences potentielles de la surexploitation des ressources et du progrès technique non régulé : Les parallèles avec les défis environnementaux actuels, tel que la déforestation, la pollution et l'épuisement des ressources sont saisissante. Cette œuvre de science-fiction peut donc être interprété comme une mise en garde, un lançage d'alerte. Mais encore, d'autres moyens ont été utilisés pour alerter de la question environnementale comme la littérature avec le célèbre livre « Le printemps silencieux » sorti en 1962 par la biologiste marine et militante écologiste américain Rachel Carson relate de la dangerosité des pesticides pour les oiseaux et pour l'Homme. Effectivement, durant les années 50, la population mondiale mais surtout américaine connaît un babyboom ce qui engendra une forte hausse de la demande de pesticide étant donnée qu'il fallait plus de ressource agricole. Grâce à l'engagement de Rachel Carson, la législation des pesticides et la création de l’EPA, établissements publics administratif, qui ont objet de favoriser l'aménagement et le développement durable de territoires présentant un caractère d'intérêt national a ont pu voir le jour. Ce livre a également touché plusieurs échelles, en tant que lanceur d'alerte en influençant, la façon de voir l’usage de pesticides à travers le monde. Ces deux lanceurs d'alertes ont joué un rôle centrale dans la propagation de la question environnementale.
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