En quoi les Etats-Unis ont une politique environnementale paradoxale ?
Dissertation : En quoi les Etats-Unis ont une politique environnementale paradoxale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nora.dupont1209 • 3 Janvier 2023 • Dissertation • 862 Mots (4 Pages) • 505 Vues
Un des documents que nous allons étudier est une caricature tirée du journal « Le temps », sortie le 20 avril 2021, et réalisée par Chapatte. Cette caricature représente Joe Biden, le président des Etats-Unis, proclament son retour dans la COP 21. Le président américain est se tient face au président fraçais, Emmanuel Macron, et à la chancelière allemande, Angela Merkel. Le second document est un article d’un journaliste de RFI (Radio France Internationale) qui comment l’envrionnement fait l’objet d’un vif conflit entre le gouvernement fédéral de Trump et l’État de Californie. Ces deux documents illustrent toute l’acuité et l’actualité du paradoxe dans la politique environnementale américain.
C’est ainsi qu’il est possible de se demander : En quoi les Etats-Unis ont une politique environnementale paradoxale ?
Nous verrons dans un premier temps les divisions dans la société américaine entre l’État fédéral et les Etats fédérés. De plus, nous nous pencherons sur le rôle international mal assumé des Etats-Unis dans la gouvernance mondiale.
Premièrement, le politique environnementale des Etats-Unis est paradoxale de par une forte opposition entre l’État fédéral et les Etats fédéraux. En effet, le tournant anti-écologiste de Trump a déclenché plusieurs affrontements fédéraux entre États. Eric de Salve a expliqué dans son article que la Californie, ainsi que 13 autres États fédéraux se sont opposés à la décision de Trump et ont l'intention de garder le Clean Power Act adopté en 2015 sous la présidence d'Obama. Les États-Unis sont un État fédéral dans lequel les Etats fédérés ont de nombreux pouvoirs, notamment en matière d'environnement. En Californie, ces mesures ont été encore renforcées par une dérogation dans le Clean Air Act qui, comme nous le dit l’article, a été « signée par (…) le président Richard Nixon et Ronald Reagan ». A présent, comme l’indique le procureur général de Californie : « Nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière dans notre combat contre le réchauffement climatique. » Tout cela est devenue judiciaire puisque c’est la Cour suprême qui doit désormais trancher. Ce conflit politique et juridique traduit les divisions profondes que crée la question environnementale entre les États fédérés et l’État fédéral. L’État fédéral peut avoir une politique et les états fédérés peuvent accepter ou non de suivre cette politique. Cela crée une vraie opposition entre les deux et montre la fragilité de la société américaine.
Mais encore, le rôle international des Etats-Unis dans la gouvernance mondiale est mal assumé. Effectivement, le modèle américain est très énergivore. Il est donc important que les Etats-Unis s’intègrent à l’international et ratifient les accords. Le paradoxe étant qu’ils sont pionniers en matière de protection de l’environnement avec des politiques comme celle des parcs naturels ou encore, comme dit dans l’article du RFI, le « Clean Air Act » signé dans les années 1970. Le Clean Air Act étant l'une des premières lois environnementales américaines Ou encore, des mobilisations comme celle du Earth Day, un événement annuel qui permet de manifester son soutien à la protection de l'environnement qui montre que les Etats-Unis n’ont pas été les derniers à lutte pour l’environnement. Cependant, Trump a motivé la sortie des Etats- Unis de l’accord de Paris car selon lui cet accord n’était qu’un stratagème pour handicaper l’économie américaine et favorisé l’économie chinoise. De plus, il a également levé le Clean Power Act mis en place par Barack Obama en 2015. Eric de Salve, le journaliste de RFI, nous informe par ailleurs que Trump a voulu lever ses restrictions car selon lui cela permettrait de « produire des voitures bien moins chères » et d’améliorer « sensiblement la sûreté des véhicules ». Le Clean Power Act permettait pourtant d’imposer aux constructeurs automobiles des normes afin de réduire les émissions de CO2 et donc de protéger l’environnement. La caricature de Chapatte nous montre également bien les mouvements de balancier de la politique environnementale américaine. Joe Biden est caricaturé devant des usines extrêmement polluantes brandissant une pancarte « COP21, nous sommes de retour » alors qu’Emmanuel Macron lui répond « Vous n’étiez jamais partis ». En effet, ne ratifiant pas les accords et protocoles, les Etats-Unis sont resté un des plus gros pollueur mondial. Ils sont donc peut-être bel et bien de retour, avec le nouveau président américain, dans une volonté de protection environnementale. Mais, en attendant, ils ont pollués pendant de longues années. Le rôle américain dans la gouvernance mondiale en faveur de l’environnement n’a donc été que des mouvements de balancier et très mal assuré.
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