Polybe, Histoire, XVIII, 46 (trad. D. Roussel)
Commentaire de texte : Polybe, Histoire, XVIII, 46 (trad. D. Roussel). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lilou2004. • 17 Décembre 2023 • Commentaire de texte • 636 Mots (3 Pages) • 200 Vues
Polybe, Histoire, XVIII, 46 (trad. D. Roussel): après la bataille de Cynoscéphales,
le consul Titus Quinctus Flamininus proclame la liberté des cités grecques aux Jeux Isthmiques
de 196.
1. Ces décisions venaient d’être prises quand arriva la date fixée pour la célébration des jeux
Isthmiques. De presque toute la terre habitée étaient arrivées d’importantes personnalités, car
on attendait avec impatience ce qui allait se passer. Toutes sortes de rumeurs circulaient parmi
la foule. 2. Selon les uns, les Romains ne pourraient pas ne pas se maintenir dans certains
territoires et dans certaines villes, et quelques-uns précisaient qu’ils se retireraient des cités
portant un nom prestigieux, mais qu’ils en garderaient quelques autres qui, tout en étant moins
fameuses, leur procureraient des avantages tout aussi grands. 3. Et, dans la chaleur des
discussions, ces gens en fournissaient aussitôt une liste dictée par leur seule imagination. 4. La
perplexité régnait donc dans les esprits, quand, devant la foule qui s’était rassemblée au stade
pour assister aux compétitions, un héraut s’avança, qui fit sonner la trompette pour obtenir le
silence, puis donna lecture de la proclamation suivante :
5. « Le Sénat des Romains et Titus Quinctius, le général en chef, ayant vaincu le roi
Philippe, laissent la liberté aux peuples suivants, auxquels ne seront imposés ni troupes
d’occupation, ni tributs et qui pourront se gouverner selon leurs lois ; Les Corinthiens, les
Phocidiens, les Achaiens de Phthiôtis, les Magnètes, les Thessaliens et les Perrhaibiens. »
6. Des applaudissements assourdissants ayant éclatés dès les premiers mots, une partie de
l’assistance n’entendit pas la proclamation et d’autres voulurent l’entendre une seconde fois. 7.
La plupart des gens n’arrivaient pas à y croire et avaient l’impression qu’on leur parlait dans un
rêve, tant la chose était inattendue. 8. Bref, pour une raison ou pour une autre, chacun exigeait
à grands cris que le héraut s’avançât au milieu du stade avec la trompette, pour lire une seconde
fois la proclamation, car l’assistance, à ce que je crois, désirait non seulement entendre, mais
aussi voir l’homme qui prononçait de telles paroles, tant celles-ci semblaient incroyables. 9. Le
héraut se présenta donc au milieu du stade, fit à nouveau sonner la trompette pour arrêter les
clameurs et relut le texte de la proclamation. Les applaudissements
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