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Polybe, Histoires

Commentaire de texte : Polybe, Histoires. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  2 205 Mots (9 Pages)  •  310 Vues

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Université Paris-Panthéon-Assas, Licence numérique, 1ère année[pic 1]

Travaux dirigés d’histoire du droit

                

Fiche TD n°2 - Commentaire de texte Polybe

Polybe est un homme d’Etat et historien Grec né vers 200 et décédé vers 120 avant notre ère.   Il a grandi dans la Grèce antique au sein d’une famille de haut rang. Il reçoit une formation politique et militaire. Après la bataille de Pydna ou la macédoine cède face aux légions romaines, Polybe est envoyé comme captif à Rome. Il rejoint la sphère romaine puis participe à                         la destruction de Carthage en combattant au côté des romains. Il joue un rôle important du côté politique pour intégrer sa patrie maternelle à la République Romaine. Polybe connait                              les bouleversements du monde Grec dû à la montée en puissance de Rome. Par ce constat            de changement du monde, Polybe pense que l’on ne peut pas écrire l’Histoire comme cela a déjà été fait. De nombreux grands penseurs politiques importants tel que Aristote et Platon ont déjà fait état de leur thèse. Polype est cependant précurseur sur le point de vue universelle.                     Il propose une vision grecque sur les institutions romaines. Grace à sa vie de voyage, il a pu retranscrire ce qu’il a pu lui-même constaté. Il a rédigé Histoires, un ensemble de textes qui apporte la réponse à pourquoi et comment les nations civilisées du monde sont tombées sous            la domination de Rome. Cette œuvre, dont seulement 5 volumes sur les 40 d'origine ont été retrouvé, n’est pas un récit historique. Polybe décrit et critique le régime politique romain, même si sa vision n’est pas objective car il admire Rome. Le document ici présenté comprends les paragraphes 11 à 14 du livre VI.  Ce passage permet d'examiner la Constitution romaine. Une Constitution est l’acte fondateur d’un Etat. Elle organise et représente les lois fondamentales pour harmoniser le bien vivre ensemble. Dans l’antiquité, la vie s’organise dans la cité. C’était le mode d’organisation de la civilisation avant la création des Etats. La cité, désigne un groupe d’hommes sédentarisés libres constituant une société politique indépendante, ayant son gouvernement. Polybe, comme Aristote, considère que les trois formes principales d’un gouvernement sont la monarchie, l’aristocratie et la démocratie. La monarchie est                      un régime politique dans lequel le pouvoir est symbolisé par une seule personne. L’aristocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est officiellement détenu par une élite minoritaire mais dominante. La République est la chose publique, chaque citoyen doit y prendre part.          Polybe explique que la Constitution mixte romaine rassemble ces trois formes et les organises en trois institutions : les Consuls, le Sénat et le peuple. La Constitution mixte est présentée comme la constitution idéal, la solution. Elle explique les limites dans l'exercice de chaque pouvoir ce qui permet le parfait fonctionnement de la République romaine. Un subtil équilibre a progressivement été mis en place. Comment cette constitution mixte fonctionne-t-elle au sein de la République ? Selon Polybe, Rome l'emporte sur tous parce que sa République combine les avantages de la monarchie, l’aristocratie et de la démocratie (I) en réalité,                                        c'est une constitution mixte (II).

I La République romaine et ses trois formes de gouvernement

Pour Polybe, la République romaine laisse place à trois organes qui représentent chacun                         un gouvernement qui en fonctionnant ensemble permettent à la République de s’organiser          de manière harmonieuse.  Polybe procède d’abord à un développement basé sur la théorie.                 Les Consuls et le Sénat semblent détenteurs de l’ensemble des pouvoirs par principe (A) in fine, il apparait que le citoyen est le détenteur du pouvoir le plus important (B)

A/ Les Consuls et Le Sénat détenteurs de l’ensemble des pouvoirs par principe

Les Consuls sont deux hommes qui occupent la plus haute magistrature de Rome. A l’image de la monarchie, ils détiennent le pouvoir absolu sur la vie de la cité. Ils ont autorité sur les magistrats et organisent les travaux du Senat et de l’assemblée. Ils ont également une activité souveraine des affaires de la guerre « Le consul, lorsqu’il sort de la ville à la tête de l’armée » (Histoires livre VI 11-18 ligne 12). Les consuls exercent le pouvoir il doit être bienveillant, est être conscient de son devoir. Les consuls sont assistés par le Senat. Selon Polybe « le Sénat annonçait une aristocratie » (Histoires livre VI 11-18 ligne 9) car il détient l’ensemble des revenues de la république, il perçoit l’impôt. Ils sont les maîtres des deniers publics. Les sénateurs et les consuls semblent détenir l’ensemble des pouvoirs. Les Consuls détiennent le pouvoir exécutif, pouvoir absolu sur l’ensemble des décisions à prendre dans la cité. Le sénat détient l’ensemble des pouvoirs économiques car détenteur des finances. Mais le peuple conserve une part dans ce gouvernement.

 B/ Le citoyen détenteur du pouvoir le plus important

Contrairement à l’idée qui pourrait être faite, le citoyen détiennent un grand pouvoir. Il doit participer et ordonner. La République romaine accepte à mesure de ses conquêtes de nouveaux citoyens tels que les esclaves affranchis ou les meilleurs alliés de Rome. Le romain libre est avant tout un citoyen. Il élit ses magistrats, les Consuls, vote les lois, déclare la guerre. Aucune grande carrière politique ne peut s’envisager sans son soutien. Rien d’important ne se fait à Rome sans le peuple. Le peuple réuni en assemblées, Comices, peut accepter ou refuser certaines lois. « Les consuls ont en outre besoin du peuple … car c’est à lui seul qu’il appartient de confirmer ou d’annuler les traités » (Histoires livre VI 11-18 ligne 9). Les Comices sont dans la République romaine des assemblées populaires qui expriment la volonté du peuple romain dans les domaines électoraux, législatifs et judiciaires. Le peuple dispose aussi de la provocatio, qui est une forme d’appel formuler le cas où un magistrat supérieur prononce une sentence capitale à l'encontre d'un citoyen. Elle permet de faire rejuger une affaire devant les comices. Le peuple dispose d’une voix puissante. Le régime romain prévoit pour ses trois organes une repartions des rôles, et leur confèrent des pouvoirs de surveillance et d’action afin de se faire de se faire mutuellement contrepoids.

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