Invisibilisation des femmes en afghanistan
Étude de cas : Invisibilisation des femmes en afghanistan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Absuᴚdie • 28 Mai 2023 • Étude de cas • 2 238 Mots (9 Pages) • 210 Vues
LA DISPARITION DES FEMMES ET DE LEURS DROITS EN AFGHANISTAN
Comment les talibans invisibilisent les femmes afghanes, première victime de leurs regime ?
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- Présenté par Charlyne Dutertre, Yasmine Khiari et Juliette Perrollaz -
- Introduction……………………………………………………………P1
- 1ere partie : disparition des femmes de l’espace public……………….P2
- 2eme partie : Plongé dans la précarité, première victime de la crise humanitaire…………………………………………………………….P3
- 3eme partie : Comment aider les femmes afghanes…………...………P5
- Conclusion……….…………………………………………………….P6
- Sources…………………………………………………………………P6
INTRODUCTION.
L’émirat Islamique d’Afghanistan est un pays d’Asie du Sud-ouest, qui compte près de 37 millions d’habitants et qui a pour capital Kaboul. C’est un état théocratique : le pays est gouverné par un souverain considéré comme le représentants de dieu, islamique dans le cas de l’Afghanistan. Le commandant des croyants actuel est Hibatullah Akhundzada , il est aussi chef suprême des Talibans. Ce mouvement fondamentaliste islamiste et armé est né en 1994, alors que le pays était rongé par la guerre et la famine depuis les années 70 et les interventions militaires soviétiques. Il y a deux ans, le 15 août 2021, les talibans sont entrés dans Kaboul, la capitale de l'Afghanistan, et ont pris le contrôle du pays pour la seconde fois (la première aillant eu lieu de 1996 à 2001).
La démocratie qui y avait pris plus de 20 années à être construite s'est effondré en 24 h heures, et a emporté avec elle les droits et liberté des femmes du pays. Au cours des 12 derniers mois, les violations des droits humains des femmes et des filles se sont progressivement aggravées en raison de la mise en place de la « charia », un ensemble de normes et règles doctrinales, sociales, culturelles et relationnel qui dicte la vie d’un croyant. La démocratie qui y avait pris plus de 20 années à être construite s'est effondré en 24 h heures, et a emporté avec elle les droits et liberté des femmes du pays. Selon Richard Bennet, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Afghanistan, aucun autre pays au monde n'a connu un retour en arrière aussi généralisé et complet. Cette mise en place de la charia fait des femmes les premières victimes des talibans, mais aussi leurs cibles. Les édits imposés non seulement restreignent la vie quotidienne des femmes et des filles, mais aussi les privent de leur avenir et les dépouillent de leur identité et de leur dignité », a déclaré M.Benet. Nous verrons ainsi comment le gouvernement taliban invisibilise les femmes en Afghanistan, en trois points : tout d’abord la disparition des femmes de l’espace public, puis la crise humanitaire qui plongent les Afghanes la précarité, et enfin divers moyen d’apporter son soutien et son aide aux femmes afghanes.
I/ DISPARITION DE L’ESPACE PUBLIQUE.
1.Disparition des rues et de leur liberté de mouvement
L’invisibilisation totale des femmes commence dans les rues des villes, ou l'image de la femme disparaît : les devantures de magasin comme des instituts de beauté, très populaire avant l'arrivée des talibans, couvrent de peinture noire leurs devantures pour dissimuler les visages des femmes. Depuis quelques mois, les magasins de vêtements sont aussi forcés de couvrir le visage de leurs mannequins en vitrine et à l'intérieur des magasins.
Les femmes afghanes ont aussi perdu leur liberté de mouvements. Elles ne sont pas autorisées à sortir dans les rues sans un « mharam », un tuteur comme un père, un mari ou un frère pour l'accompagner. Cette mesure est d'autant plus restrictive pour les veuves et célibataires, qui n'ont pas de tuteur proche et se voie exclue encore d'avantage de l'espace public. Le ministre afghan de l'Enseignement supérieur Neda Mohammad Nadeem, dira dans un discours au sujet de cette mesure « Notre honneur afghan ne permet pas qu'une jeune femme musulmane d'une province se retrouve dans une province éloignée sans que son père, son frère ou son mari ne l'accompagne ». Le ministre parle de province, mais dans les faits, les femmes ne peuvent s'éloigner à plus de 200 m de chez elle seule.
2.Application d’un Code vestimentaire strict
Un code vestimentaire strict est imposé : les femmes ont l'obligation de se couvrir entièrement le visage et le corps dans tous les espaces publics avec un voile appelé burqa. Le moindre embellissement comme du maquillage ou du vernis à ongles bien que non-visible, est aussi interdit. Certaines femmes, des étudiantes pour beaucoup, braves parfois l'interdit et s'habille en homme pour continuer leurs études ou sortir seule au péril de leurs vies. Si elles sont découvertes, elles peuvent être lapidées en public, empoisonnées ou exécutées.
3.Interdiction d’exercer leurs métiers et exclusions de la vie politique
Dans la rue et la télé, plus aucun feuilleton contenant des actrices n'est diffusé. Toutes les présentatrices et journalistes qui pouvaient passer dans les journaux télévisés, après des mois de résistance, ont fini par se plier aux lois et les rares encore en activités se couvre le visage à l'antenne. Mais elles sont tout simplement remplacé par des hommes. Les femmes jugent et procureurs, les femmes membres des forces de sécurité, anciens fonctionnaires et les journalistes sont aussi considérablement exposées au harcèlement, aux menaces de violence et parfois à la violence.
Plus largement, ces politiques d'exclusion et de discrimination sont aussi appliquées dans la vie politique. Par exemple, les femmes n'occupent plus de postes au Cabinet dans l'administration et le ministère des Affaires féminines a été aboli, les femmes sont donc exclues de la vie politique du pays. « On nous efface », a affirmé Mahbooba Seraj, une militante pour les droits de l'homme en Afghanistan. « Aujourd'hui, les droits humains en Afghanistan n'existent pas. Les femmes afghanes n’existent pas pour les Taliban. »
4.L’exil des femmes et minorités ethniques
Une autre forme d'invisibilisation, visant une catégorie plus précises de femmes cette fois, est l'exil. En effet, beaucoup de femmes, sont contraintes de quitter le pays pour leur sécurité. Les manifestantes et opposantes au régime par exemple sont maltraitées, menacées et, dans des cas confirmés, détenus si elles restent dans le pays. Les femmes issues de minorités ethniques, religieuses ou linguistiques comme les Hazara, les Tadjiks, les Hindous et d'autres communautés dont les différences ou la visibilité les rendent encore plus vulnérables en Afghanistan sont aussi contraintes de partir.
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