Discours Russie COP 28

DISCOURS RUSSIE OUVERTURE COP 28

Bonjour à toutes et à tous, nous sommes aujourd’hui réunis en l’honneur de l’ouverture de la 28ème conférence sur les changements climatiques, enjeu majeur du monde contemporain.

Les précédents accords, notamment celui de Kyoto en 1997 et de Paris en 2015 ont permis par le dialogue international la fixation d’objectifs de dépollution, que la Russie respecte et auxquels elle attache beaucoup d’importance. Ainsi, en 2012, l’empreinte écologique d’un habitant russe représentait 6 hectares globaux, créant alors un excédent écologique car la biocapacité par habitant s’élevait à 6,8 hectares globaux. Aussi, conformément à l’accord de Kyoto, les émissions actuelles de gaz à effet de serre de la Russie sont deux fois moins importantes qu’en 1990, passant de 3,1 milliards de tonnes de CO2 rejetées à 1,6 milliard grâce aux décisions de restructuration de notre industrie.

 Néanmoins, le territoire Russe se voit touché de plein fouet par le processus de réchauffement des températures mondiales, et notamment ses régions les plus froides : la Iakoutie, la Sibérie et l’Arctique. Le réchauffement climatique présente des risques pour la santé publique, met en danger le permafrost sibérien et augmente la probabilité d’infections et de catastrophes naturelles. Ainsi, l’année 2020 enregistre un record de chaleur et un recul historique de la banquise d’été, bien que notre pays figure parmi les premiers au monde à avoir réduit la consommation d’énergie grâce à la mise en place d’un programme de conservation et d’efficacité énergétique. En 2015, la Russie s’est aussi engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 à 30%, d’ici 2030 par rapport à 1990. Elle inclut l’effet de stockage de CO2 par les forets dans le calcul des émissions. Enfin, l’engagement Russe pour le climat passe aussi par le choix d’un bouquet énergétique varié basé sur des sources d’énergies à faibles émissions, tels que le nucléaire utilisé à 45%.

Toutefois, s’il est nécessaire de bâtir une coopération mondiale dans la lutte pour le climat, celle- ci ne devrait en aucun cas remettre en cause la souveraineté de chaque état à instaurer des normes de dépollution ou non. Il est aussi d’importance majeur que de ne pas entraver le développement économique de chaque pays et c’est pourquoi mon pays soutiens « l’adaptation climatique ». La dangerosité du réchauffement climatique est reconnue, cependant il est bénéfique pour le développement des Etats et pour la lutte pour la planète de tirer parti de ses conséquences sur notre environnement. En effet, la fonte des glaces de l’Arctique accélèrera l’ouverture de la route maritime Nord qui améliorera considérablement le commerce international par voies maritimes. Aussi, le réchauffement des régions septentrionales du pays facilitera l’accès aux abondantes ressources naturelles qui s’y trouve et règlera temporairement le problème des pénuries d’énergie, au moins en Europe.

Ainsi, tout cela constituerait aussi une aide au développement économique mondiale, bien qu’il reste important d’accompagner financièrement les pays en développement dans leur processus de dépollution. De plus cette lutte requiert l’expertise de scientifiques, c’est pourquoi la Russie propose de convoquer sous l’égide de l’ONU un forum scientifique pour répondre aux questions sur le changement climatique et sur l’épuisement des ressources naturelles. Enfin, je souhaite réaffirmer la nécessité d’une action multilatéraliste pour lutter contre le réchauffement climatique, par le biais d’accords internationaux n’entravant pas la souveraineté des états, pour que chacun puisse s’engager aussi pleinement dans le développement économique de son pays.

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