Comment les menaces actuelles affectent-elles le patrimoine mondial et quelles stratégies les acteurs impliqués déploient-ils pour y faire face ?

Comment les menaces actuelles affectent-elles le patrimoine mondial et quelles stratégies les acteurs impliqués déploient-ils pour y faire face ? Nous allons tout d’abord nous intéresser aux défis que doit relever le patrimoine, pour ensuite voir les moyens mis en place par les différents acteurs pour remédier à ces menaces.

        De nombreuses menaces pèsent sur le patrimoine mondial, des menaces telles que les aléas météorologiques et le dérèglement climatique, le tourisme de masse, ou encore la menace terroriste.

Selon l’UNESCO, le dérèglement climatique est aujourd’hui l’une des principales menaces auxquelles sont confrontés les biens du patrimoine mondial. A cause du dérèglement climatique, et, plus précisément, à cause de l’augmentation du nombre d’évènements météorologiques extrêmes, comme des tornades ou des inondations, et de la montée du niveau des mers due au réchauffement global du climat terrestre, de nombreux monuments du patrimoine mondial pourraient être fortement dégradés ou même submergés. Venise, en proie à la montée des eaux et à des inondations, comme évoqué dans le document 1 avec « La grande inondation de Venise », est un exemple de bien du patrimoine mondial en danger à cause du dérèglement climatique.

Le tourisme de masse est lui aussi un grand facteur de dégradation du patrimoine mondial. En effet, le tourisme ayant un fort impact économique, les acteurs locaux et nationaux ont beaucoup à gagner à faire en sorte d’attirer des touristes. Cependant, ce surtourisme a de nombreux effets délétères sur le patrimoine, comme de la pollution, une surfréquentation des sites mais aussi une augmentation des prix de l’immobilier aux alentours du bien du patrimoine mondial. Le tourisme de masse est renforcé par la croissance du marché des croisières touristiques qui, avec des bateaux de croisière toujours plus imposants, contribuent à dégrader le patrimoine.

Enfin, dans certaines régions du monde, la menace terroriste pèse sur le patrimoine mondial. Au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sahel, des groupes terroristes comme Al-Qaïda ou Daech menacent les biens du patrimoine, leur but étant de détruire les objets de cultures qu’ils jugent impures afin de pouvoir imposer leur idéologie. Dans le document 2 nous est présenté un monument inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ayant été détruit par Daech en 2015, le temple de Baalshamin en Syrie. Ce document illustre les dommages pouvant être causés par le terrorisme sur le patrimoine.

Face à ces nombreuses pressions sur le patrimoine mondial, différents acteurs, à plusieurs niveaux, mettent en place des solutions diverses.

        Afin de contrer ces menaces pesant sur le patrimoine mondial, des acteurs à plusieurs niveaux se mobilisent. Nous allons commencer par nous intéresser aux acteurs et solutions au niveau international, puis au niveau national et enfin au niveau local.

Au niveau international, l’UNESCO est l’acteur principal de la protection du patrimoine mondial. L’UNESCO agit en répertoriant et classant du patrimoine en tant que patrimoine mondial, en finançant la restauration et/ou la préservation de ce patrimoine mais aussi en informant sur son importance et sa fragilité. L’UNESCO sert aussi de lieu de discussion pour les différents acteurs à toutes les échelles en les mettant en relation, cet organisme a d’autant plus d’influence qu’elle est un organe d’une organisation plus grande, l’ONU qui est un organisateur régulier de grande conférence sur le dérèglement climatique et qui peut permettre de diminuer la menace terroriste. Les ONG, bien que non mentionnées par les documents, sont, elles aussi, des acteurs importants de la protection du patrimoine mondial, que ce soit en alertant la population sur les risques encourus par ce dernier ou encore en faisant pression sur les dirigeants. Le document 1 donne un exemple du travail de l’UNESCO pour la protection du patrimoine mondial avec la directrice générale de l’UNESCO qui recevait, en janvier 2017, le maire de Venise et des représentants du gouvernement italien afin de discuter de la protection de la ville de Venise et de sa lagune.

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