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Le café : un produit mondialisé

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Par   •  24 Septembre 2024  •  Étude de cas  •  2 056 Mots (9 Pages)  •  102 Vues

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Etude de cas

Un produit mondialisé: LE CAFE

  Introduction  :

  • Le café est, après le pétrole, la 2è marchandise échangée au monde.
  • Le marché mondial du café illustre  la mondialisation de l'économie et des réseaux qui structurent un commerce organisé dps longtemps.
  • Il est un enjeu économique et social important pour les pays producteurs et pour ts les acteurs de la filière.
  • Il est un exemple des échanges inégaux entre pays en développement, pays producteurs de café, et pays riches, contrôlant sa commercialisation.
  • Il fait l'objet de tentatives de régulation des échanges au profit des acteurs les plus défavorisés.

Dans quelle mesure la production et la consommation de café sont-ils mondialisés ?

I – Quels sont les liens entre les régions productrices et les   régions consommatrices  ?

  A) Où produit-on le café  ?

  • La culture du café n’est possible que ds des pays tropicaux : il provient d’une plantele caféier qui nécessite un climat où alternent saison sèche et saison humide et des conditions naturelles favorables (sols, altitude).
  • La production de café est originaire d’Afrique de l’Est, mais elle provient aujourd’hui de plusieurs régions tropicales :
  • L’Amérique latine produit 60 % de la production mondiale de café. Le plus gros producteur de café est le Brésil(les revenus contribuent au développement économique du pays), suivi par la Colombie et le Mexique.
  • L’Asie et d'Océanie (26%) avec le Vietnam(cultivé à partir de 1988 pour relancer son économie), l’Indonésie, l’Inde.
  • Le reste vient d’Afrique : Éthiopie (3,9%) : environ 1/5 des Éthiopiens vivent de la production de café, Kenya. Il représente aussi une part importante des exportations de certains PMA d'Afrique comme le Burundi(70 % de la valeur des exportations du pays).

  B- Quelles sont les conditions nécessaires à sa production  ?

  • Il existe plusieurs espèces de caféiers :
  • L’arabica : cultivé entre 1000 et 2000 mètres d’altitude. Il est destiné à une production de qualité. C’est la variété la plus cultivée dans le monde (65% de la production).
  • Le robusta :  se cultive à basse altitude. Il est plus riche en caféine, plus productif, moins fragile, mais moins goûteux que les arabicas. Il est réservé à une production de qualité ordinaire permettant la diffusion de cafés bon marché.
  • La caféiculture se pratique donc à la fois dans des zones de plaines, sur les versants des collines ou des montagnes.
  • Sa production est manuelle et nécessite une main-d’œuvrenombreuse.
  • Elle fait vivre 125 millions de personnes dont 25 millions de petits producteurs.
  • Environ 70 % de la production mondiale de café provient d'exploitations dont la superficie est inférieure à 10 voire à 5 hectares.
  • Ainsi, il peut être cultivé sur de petites exploitations d'une manière traditionnelle (comme au Kenya par exemple) : système de polyculture.
  • ou dans de grandes plantations commerciales comme au Brésil. Au Brésil, premier exportateur mondial, le secteur constitue un moyen de subsistance pour 230 000 à 300 000 fermiers et emploie encore 3 millions de personnes.
  • Les quantités produites varient en fonction des récoltes et des accidents climatiques (trop fortes pluies, gel).

  C- Où consomme-t-on le café  ?

  • Seulement 26 % de la production est réservée à la consommation intérieure des pays producteurs : le café est avant tout une culture commerciale d'exportation.
  • Les pays du Nord sont les plus gros consommateurs de café :   L'Union européenne est le plus gros importateur de café (40 % des importations, près de 10 kilos par personne et par an). Les   États-Unis représentent à eux seuls 22% des importations Le   Japon, troisième importateur mondial.

  II – Comment s’organise le marché mondial du café  ?

A- Qui domine ce marché ?

  • Dans la filière du café, les producteurs des pays du Sud ne touchent que 10% du prix de vente d’un paquet de café.
  • alors que les grandes firmes transnationales des pays du Nord, qui organisent l’importation, la torréfaction et sa distribution perçoivent la plus grande part (85%).
  • Les FTN comme Nestlé réalisent au moins le tiers de leur activité hors de leur pays d’origine. Elles sont les premiers

agents de la mondialisation, car elles exercent leurs activités dans plusieurs Etats :

Elles gardent un ancrage national : Le siège social et les fonctions les plus qualifiées (conception de nouveaux produits par exemple) restent dans le pays d'origine. (Nestlé : siège social en Suisse, fondateur : Henry Nestlé, PDG actuel : Peter Brabeck-Letmathe)

Elles développent des filiales à l’étrangerqui leur permettent une couverture mondiale du marché. Les activités de production, de recherche et développement sont implantées en fonction d’avantages comparatifs  (salaires, fiscalité, infrastructures…) et de la DIT.

Elles gèrent toute la filière depuis les centres de R&D (recherche et développement) jusqu’à la distribution. Elles fournissent des plants aux producteurs qui travaillent sous contrat avec elles. On les appelle des « travailleurs à façon ».

  • 5 grandes sociétés transnationales dominent le marché du café. Elles achètent à elles seules 65 % de la production mondiale de café vert (non torréfié). Il s’agit de Kraft Jacobs Suchard (États-Unis), Nestlé (Suisse), Procter & Gamble (États-Unis), Sara Lee (Pays Bas) et Tchibo (Allemagne).  
  • Elles achètent le café non torréfié, car le café se conserve mieux lorsqu'il n'est pas transformé.
  • Elles ont un poids important sur le marché et peuvent imposerleurs prix aux petits planteurs.
  • L'un des cafés les plus célèbres au monde provient de la Jamaïque et porte l'appellation contrôlée de « Blue Mountain ». 65% de sa production est exportée dont 95% part pour le Japon. C’est l’un des cafés les plus chers du monde (27€ les 250 gr.). Le plus cher est celui de « le Bourbon Pointu » de la Réunion (115€ les 250 gr. en 2007).
  • Starbucks est la plus grande chaîne multinationale de café. Fondée en 1971, Starbucks Coffee Company est alors spécialisée dans le café en grains. L'entreprise a ouvert et racheté des boutiques à travers de nombreux pays. Les magasins Starbucks, vendent leur propre marque de café (moulu

ou en grains), du thé, des pâtisseries, des ustensiles et des machines à café. Le siège de Starbucks est à Seattle, dans l'État de Washington.

  B- Quelles sont les évolutions des termes de l’échange  ?

  • L’organisation internationale du café, dont le siège social est à Londres a été créée en 1963 pour développer la coopération entre pays producteurs et consommateurs de café. C’est une organisation intergouvernementale, qui comprend 77 membres aujourd’hui. Ils ont signé l'AIC en 1962 (Accord international du café). Il entre en vigueur en 1963 et fixe un prix moyen

pour garantir un revenu minimum aux producteurs et des quotas afin d'éviter la chute des cours du café.

  • Mais en 1989, l'AIC prend fin en raison de l'absence d'actualisation des quotas, la garantie des prix qui ne favorise ni les gains de productivité, ni la diversification des cultures et de l'existence d'un marché parallèle, destiné aux pays consommateurs non membres de l'organisation internationale du café, qui favorise la contrebande. Les quotas sur la production de café sont ainsi supprimés. Le marché est libéré.
  • Les cours du café sont cotés sur les places boursières newyorkaise ou londonienne et sont désormais très instables surtout en raison de l’augmentation de la production au Brésil et au Vietnam.
  • Depuis les années 1990, les recettes des pays producteurs ont baissé de 60 %(baisse la plus spectaculaire des cours des produits de base), alors que dans les pays importateurs la valeur du marché de la vente de détail a plus que doublé. L’invention de nouveaux produits a stimulé le marché.

  C- Quelles en sont les conséquences pour les pays producteurs  ? Le revenu des producteurs a chuté.

  • Lespays producteurs ne perçoivent plus que 10 % du prix du paquet de café contre 30 % dans les années 1990.
  • La réduction des ressources s'est traduite sur le terrain par lafermeture d'exploitations caféières, la baisse des dépenses de

base et en particulier des dépenses de santé et d'éducation.  

  • De nombreux paysans pauvres se sont endettés ou ont dû quitter leurs terres (exode rural).Le chômage des exploitants a conduit à renforcer la pauvreté. Selon le directeur général de l'Organisation internationale du café, Nestor Osorio, cette situation met en péril 25 millions de familles dans 50 pays. L'an dernier seulement, plus de 500 000 emplois directs ont été perdus au Mexique et en Amérique du Sud.
  • Certaines économies nationales, extrêmement tributaires du café, sont menacées. En Ethiopie, les revenus d'exportations du secteur ont chuté de 42 % en une seule année et la baisse est de 30% en Ouganda(secteur qui emploie un quart de la population du pays). En Colombie, les surfaces caféières ont été

en partie remplacées par des cultures illicites plus rentables (feuilles de coca).

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