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Ma bohème, analyse linéaire

Commentaire d'oeuvre : Ma bohème, analyse linéaire. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  1 Juillet 2024  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 321 Mots (6 Pages)  •  79 Vues

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Analyse linéaire Ma boheme

Mouvement 1 : 1 vagabond sur la route (v. 1 à 5) - Mouvement spatial quitte un endroit indéfini « je m'en allais » (v.1), «

J'allais » (v.3) en anaphore. - Imparfait à valeur durative dans tout le poèmequi montre un mouvement dont on ne voit

pas la fin dans le passé. - Description d'un enfant à la tenue modeste (v.2), (v.5). - Langage enfantin et prosaïque d'un

enfant émerveillé dans l'interjection« Oh la la ! » en opposition avec ses rêves « d'amours splendides » (v.4) - Rime riche

(v.1/v.4) ou presque, de « crevées» et « rêvées», à un son près qui souligne l'opposition entre son état physique délabré

et ses riches chimères. - Muse en allégorie au milieu du v.3 devient l'inspiratrice centrale d'un « je » lyrique soumis à sa

complète domination « et j'étais ton féal », cad ton fidèle serviteur. Mouvement 2: 1 personnage de conte poétique (v. 6 à

11) - Présence d'un tiret poétique (cher aux poètes symbolistes) qui met en évidence le vers - Et transformation du poète

en personnage de conte de fée par la métaphore « Petit poucet rêveur » « Des rimes » en rejet externe souligne le

caractère poétique de cette errance où le « je » est aussi poète - les cailloux du conte ont laissé la place aux vers qu'il

parsème sur cette route. Expression commune « dormir à la belle étoile » est réinventée au vers 7 avec la métaphore «

Mon auberge était à la Grande Ourse » qui ouvre sur un nouvel espace géographique, celui de l'infini - Plus encore, la

Grande-Ourse tisse l'isotopie du conte de fée qui fait du poète un nouveau Boucle d'Or, qui trouve refuge dans un

espace ouvert sur l'infini.

Nouveau tiret qui amène une explication de la métaphore précédente. - Le rythme 4,2//2,4 en chiasme fait entendre une

harmonie céleste, confirmée par l'assonance en « ou» et « our » dans toute la strophe. - L'ancienne onomatopée « frou-

frou » devenue léger bruit à la fin de la strophe parachève la symphonie stellaire. Synesthésie des étoiles, qui sont de

facto inatteignables, mais qui sont associées par Rimbaud à des tissus « frou-frou » (v.8) qui produisent des sons « Et je

les écoutais » (v.9). Transformation extérieure: par son imagination débordante, le poète change des « gouttes de rosée

» en un « vin de vigueur » et devient alchimiste. Jouant sur les sons et les sens avec cette presque syllepse, Rimbaud

associe la rosée au rosé, qui est une sorte de vin tenant son nom de sa teinte particulière. Double allitération en «v»

avec « vin» et « vigueur », ainsi qu'en « s» avec « soirs », « septembre » et « sentais » qui fait encore entendre la

symphonie de l'infini, en harmonie avec l'âme du poète. Mouvement 3 : 1 poète de la modernité (v. 12 à 14) - La

disposition de mots poétiques en escalier dans la strophe, où « rimant » se trouve au début du douzième vers, « lyre »

au milieu du treizième vers, et « mon cœur » à la fin de l'ultime vers, mis en évidence par le point d'exclamation lyrique

crée un effet de suspens et d'amplitude: ces mots, séparés les uns des autres par la versification rimbaldienne, tiennent

en haleine le lecteur en une phrase qui s'étend sur tout le dernier tercet jusqu'au point d'exclamation final. - À ceci

s'ajoute une solitude inquiétante, où le poète est entouré d' « ombres», a les « souliers blessés », et tente de se rassurer

par son imagination comparative « comme des lyres, je tirais les élastiques » dans cette ambiance « fantastique ». - Le

dernier vers « De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur » présente dans 1 hyperbate inachevée - souliers

blessés » mais « cœur » sans adjectif, les hésitations d' un enfant perdu qui fait de la poésie un divertissement au sens

pascalien du terme, pour tromper sa peur dans la solitude de la nuit qui tombe. Transformation de la position, il n'est plus

debout, il

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