Arias, les caractères de La Bruyère
Analyse sectorielle : Arias, les caractères de La Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clarisse5654 • 2 Mai 2023 • Analyse sectorielle • 988 Mots (4 Pages) • 208 Vues
1 - La description du caractère d’Arrias
l.1 : Le portrait s’ouvre sur le personnage d’Arrias, avec son prénom, ce qui annonce qui en sera le sujet d’entrée. Il est ainsi présenté comme excessif, comme le souligne la répétition de l’adverbe « tout » et l’accumulation marquée par le rythme binaire, ce qui confère un caractère hyperbolique au personnage.
Il fait d’emblée preuve de vanité en étant soucieux de bien paraître aux yeux des autres.
l.1-2 : Champ lexical de la tromperie, du paraître « le persuader », « se donne pour tel », « mentir », « paraître »… Ce champ lexical permet de montrer le rôle que joue Arrias.
La Bruyère dénonce ainsi le caractère THÉ TRAL de la société qui fonde tout sur le paraître.
« C’est un homme un homme universel » : préservatif « c’est » + adj « universel » qui parait paradoxal au vu du début du portrait esquissé ; La Bruyère fait preuve d’ironie et crée ainsi une distance avec son personnage.
En réalité, les connaissances d’Arrias sont limitées et il n’y a rien d’universel.
La condamnation du narrateur est immédiate. A noter que l’adj « universel » est d’ordinaire associé à Dieu.
Il s’agit ici d’un anti portrait de l’honnête homme.
l.2-3-4 : On voit que le mensonge prime chez Arrias grâce au comparatif, qui marque la supériorité.
Le portrait devient un portrait en mouvement dans la mesure où le narrateur enchaîne sur une anecdote qui illustre les défauts d’Arrias : les actions d’Arrias sont le reflet de sa personnalité.
On retrouve ainsi le présent de narration « l’ôte » —> irrespectueux, « il prend la parole » —> il monopolise l’attention , « il s’oriente » —> métaphore qui montre qu’Arrias cherche non pas son chemin mais ses mensonges ; cette métaphore est d’ailleurs filée : « région lointaine » suggère que son mensonge est très recherché et perd en crédibilité. La comparaison comme s’il en était « originaire » montre qu’il essaie de donner du crédit à son propos mais personne n’est dupe —> comique de caractère.
Il utilise les pronoms indéfinis « on », « ceux » pour caractérisé les convives présents, prévue qu’il leur accorde peu d’importance. A contrario, il est le sujet de nombreux verbes de parole qui soulignent l’idée qu’il monopolise tant la parole que l’espace, par l’opposition au tempérament mesure qui doit être celui d’un honnête homme.
L’accumulation marque l’idée que Arrias monopolise la parole comme le prouve la ponctuation qui témoigne d’un enchaînement successif et qui donne l’impression d’une logorrhée interrompue.
Tout le ridicule du personnage d’Arrias est donc bien perceptible.
L’anaphore de la 3eme p.s « il » renforce l’idée qu’il monopolise l’attention.
« de la table d’un grand d’une cour du Nord » : le connecteur spatial permet de situer l’intrigue et la cour, et prouve donc que La Bruyère parle des courtisants et en épingle un en particulier.
l.5 : L’énumération montre qu’il enchaîne les sujets pêle-mêle, mettant en évidence son côté pédant.
l.6-7
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