Analyse linéaire Femme Noire Léopold Sédar-Senghor
Analyse sectorielle : Analyse linéaire Femme Noire Léopold Sédar-Senghor. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cpalvadeau • 18 Avril 2023 • Analyse sectorielle • 960 Mots (4 Pages) • 2 389 Vues
TEXTE 6 Femme noire
Léopold Sédar Senghor
Introduction :
« Femme noire » est un poème de Léopold Sédar Senghor issu du recueil intitulé « Chant d’ombres » (1945). Ce poème appartient aux œuvres de la négritude, un mouvement littéraire né au XXe siècle. Léopold Sédar Senghor est un écrivain noir francophone. Il est durant de longues années président du Sénégal puis homme politique français. Le poète revendique la culture noire-africaine et la place comme une véritable identité. Dans ce poème, Senghor célèbre la femme noire, sa beauté, la beauté de ses origines et de sa couleur de peau à travers 4 strophes en vers libre. Ainsi, Comment l’auteur place la négritude au centre de ses réflexions et comment cette femme l’incarne-t-elle ? Nous scinderons ce texte en 4 mouvements : dans un premier temps, la découverte de la femme, puis le lien à l’Afrique, avant de suivre avec une femme apaisante, et terminer avec l’hymne à la femme noire.
Mouvements :
Mouvement 1 : Strophe 1
- La découverte de la femme
- V.1 : « Femme nue, femme noire » => parallélisme de construction + femme nue => pure, or elle est noire => obscure, mort
- Femme représentée par ce que l’on voit d’elle + allitération en « v » qui renforce la couleur « couleur » v.2, « forme » v.2
- Aspect maternel => femme douce et apaisante qui protège
- Chiasme v.2 => beauté de la femme dans son intégrité face au monde
- Garçon qui devient un homme => découvre l’amour : « cœur de l’Eté et de Midi »
- Coup de foudre, ref biblique ? : « Terre promise » v.5 et « me foudroie en plein cœur » v.6
- Allitération en « k » => femme douce mais ferme/ coup de foudre, la beauté de la femme est rappelée tout le long
- Tutoiement, ils sont proches. Elle est à la fois la femme qui apaise, maternelle mais aussi celle qui suscite l’amour.
Mouvement 2 : Strophe 2
- Le lien à l’Afrique
- « Femme nue, femme obscure » v.7 => parallélisme de nouveau => admiration et respect/ obscure => mystérieuse
- « Fruit mûr » v.8 : femme qui a vieilli
- « Sombres extases » et « bouche qui fait lyrique ma bouche » v.7 => amour et religion, sensuelle et mystique => femme à l’origine de la création poétique
- « frémis » , « caresses ferventes » v.9 =>Caresses amoureuses, épouse +allitération « f » et « v » => frémissement de la femme
- « Savane » et « Vent d’Est » v.9 + « Tamtam » v.10 =>Allégorie de l’Afrique=> associé à la femme noire
- Beauté sculpturale de la femme=> grandeur 🡪 « Tamtam sculpté » v.10
- Utilisation de l’ouïe, du toucher => musicalité, chant : « lyrique » v.8, « frémis » v.9, « caresses ferventes » v.9, « Tamtam » v.10, « voix grave » et chant spirituel » au v.11
-Champ lexical de l’ombre => écho au titre du recueil Chants d’ombre
- A travers la description de la femme, il décrit l’Afrique avec ses paysages et sa végétation.
Mouvement 3 : Strophe 3
- Une femme apaisante.
- « Femme nue, femme obscure » v.12 => répétition de la strophe précédente
- Femme apaisante comme l’huile + allitération en « l »
- Animaux de l’Afrique=> magnifie l’Afrique / => femme gazelle => grâce de la femme
- « Ride » v.13 : Femme âgée
- « perles sont étoiles » v.14 et « reflets de l’or rouge » v.15 : Opposition à la couleur noire, elles rendent lumineuse=> éclaire les angoisses du poète.
-perles deviennent étoiles => femme a du pouvoir
- « la nuit de ta peau » v.14 : Allégorie de la couleur de la femme=> la rend poétique
- « Délices des jeux de l’Esprit » v.15 : joue avec l’esprit des hommes
C’est une femme apaisante qui éclaire les angoisses du poète par sa lumière.
Mouvement 4 : Strophe 4
- L’hymne à la femme noire
- « Femme nue, femme noire » : v.17 => répétition de la strophe 1 => rythme binaire=> musicalité
- « ta beauté qui passe » v.18 et « destin »/ « cendres » v.19 =>Femme âgée, puis la mort
- Ecrit un hymne à la femme, et s’adresse à elle tout au long du poème.
- « je fixe dans l’éternel » v.18 Senghor veut ancrer la beauté de cette femme à jamais
- « jaloux » v.19 : Il est jaloux de sa beauté.
-il parle à toutes les femmes noires => absence de déterminants, singulier qui se généralise
-temps qui passe, sa vie, à travers le poème, mais elle renait, ne meurt jamais, elle est cyclique
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