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Quel rôle jouent les innovations dans la croissance économique ?

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Par   •  6 Novembre 2024  •  Dissertation  •  1 710 Mots (7 Pages)  •  13 Vues

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        La théorie économique donne aux innovations un rôle essentiel dans le processus de croissance. Avant de s’interroger sur ce lien, quelques éléments de définition s’imposent. Les innovations, c’est l’exploitation économique et commerciale d’une invention. Les innovations de produit concernent des nouveaux biens et services à la disposition des consommateurs ; les innovations de procédé sont de nouveaux moyens de production pour les producteurs, et les innovations organisationnelles correspondent à de nouvelles façons de combiner le travail et le capital. La croissance économique se définit comme l’augmentation sur une assez longue période du produit intérieur brut (PIB), soit la somme des valeurs ajoutées produits en un an par les entreprises sur le sol d’un pays. Il s’agira de se demander quel rôle les innovations jouent dans la croissance économique. Pour cela, nous verrons que les innovations jouent sur l’offre et la demande (I), puis que les institutions incitent à innover et à investir (II), pour ensuite finir sur le processus de destruction créatrice qui accompagne les innovations (III).

  1. Les innovations jouent sur l’offre et la demande

Ainsi, nous avons vu précédemment qu’il existe plusieurs types d’innovations. Les innovations de produits agissent sur la demande (1), et celles de procédés et organisationnelles sur l’offre (2).

  1. Les innovations agissent sur la demande...

En effet, les innovations de produits mettent à la disposition des consommateurs de nouveaux biens et services améliorés. Les innovations radicales, comme le premier ordinateur portable, vont créer une nouvelle demande et donc un nouveau marché, tandis que les innovations incrémentales, de plus petite taille, vont offrir des changements plus légers (comme un nouveau smartphone qui n’a changé que l’autonomie de sa batterie ou alors son objectif photo), mais vont attirer les consommateurs grâce à l’effet de mode entourant ce nouvel objet. Nous pouvons prendre l’exemple des téléphones portables iPhones, qui sont renouvelés tous les 2 ou 3 ans, mais qui, en réalité, changent assez peu d’une année à l’autre. Les innovations agissent donc de manière positive sur la demande, ce qui permet de créer de la croissance économique.

  1. ... mais aussi sur l’offre

Les innovations de procédés ou les innovations organisationnelles agissent elles plutôt sur l’offre. Les innovations organisationnelles, comme l’OST (l’organisation scientifique du travail), affinent la division technique du travail, c’est-à-dire la spécialisation des salariés dans des tâches particulières, ce qui accroît la productivité grâce à la réduction des temps morts ou encore la mécanisation des tâches. Les innovations de procédé, quant à elles, vont notamment permettre d’améliorer la productivité de l’entreprise sans augmenter le facteur capital ou le facteur travail. Or, si les salariés produisent avec le même nombre d’heures de travail une quantité de biens supérieures, l’entreprise va réaliser un gain, appelé gain de productivité. Cela est notamment rendu possible grâce au progrès technique, et mesurable par la productivité globale des facteurs. Ces gains de productivité constituent une ressource supplémentaire que l’entreprise peut répartir entre les salariés (hausse des salaires), les consommateurs (baisse des prix des biens) ou encore les propriétaires (hausse des dividendes). Dans le document 1, un graphique fourni par la Banque de France en 2018, nous voyons que plus la PGF contribue au PIB, plus son taux de croissance est haut : en effet, entre 1950 et 1975, la PGF était de 3,6% PIB et le taux de croissance était de 5%. Ainsi, nous avons vu que les innovations agissent aussi positivement sur l’offre, ce qui favorise la croissance économique ; mais les innovations n’apparaissent pas sans recherche et donc sans investissement : c’est pourquoi nous allons nous pencher sur le processus de recherche et d’investissement.

  1. Les institutions incitent à investir et à innover

Pour que les innovations existent, il faut bien que quelqu’un investisse dans la recherche qui mène à l’invention et ensuite à l’innovation : le plus souvent, il s’agit de l’État et des entreprises. Pour les pousser à investir, il existe des institutions qui peuvent être formelles (1) mais aussi informelles (2).

  1. Le rôle des institutions formelles

Il existe différentes institutions formelles qui jouent un rôle dans la croissance en poussant les acteurs à investir dans le processus de recherche qui amènera à l’innovation, en créant un environnement juridique fiable qui permet de rassurer les investisseurs. L’une d’entre elles est le droit de propriété, plus communément appelé brevet. En effet, lorsque l’invention devient innovation et commence donc à être diffusée et commercialisée, les innovateurs et créateurs déposent un brevet, qui offre un monopole temporaire d’une vingtaine d’années sur l’innovation, qui permet de la rentabiliser mais aussi de la protéger de manière à ce que personne ne puisse la copier. Sans brevet, l’innovation serait immédiatement copiée et ne serait pas rentable : personne n’innoverait. De plus, la plupart des entreprises recherchent activement cette situation de « price maker » que leur offre les brevets : une raison de plus qui les pousse à investir. Grâce au document 4, un graphique provenant de l’INSEE, nous pouvons voir que la DIRD (dépense intérieure en recherche et développement) a contribué au PIB français de 2.3% en 2009, avant une rupture de série qui l’a fait légèrement redescendre à 2.2%. De plus, le document 4, un tableau fait d’après les données OEB montre que l’utilisation des brevets s’est de plus en plus répandue, car entre 2008 et 2018, il y a eu une évolution de 46% du nombre de brevets déposés en communication, un secteur qui ne fait que se développer. Ainsi, nous avons vu que les institutions formelles poussent à l’investissement et donc à l’apparition d’innovation, ce qui, comme nous l’avons vu plus haut, est favorable à la croissance.

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