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Les 3 prix nobels d'économie

Étude de cas : Les 3 prix nobels d'économie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2024  •  Étude de cas  •  2 294 Mots (10 Pages)  •  22 Vues

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les 3 prix Nobel d’économie 2024

1) La démocratisation devient nécessaire lorsque la croissance économique se poursuit, car la population devient plus éduquée, les classes pauvres prennent donc conscience des inégalités sociales et économiques. Cela peut donc amener à des renversements politiques, des révolutions si les plus pauvres se sentent exclus des bénéfices de la croissance et de l’organisation de la fiscalité. La démocratisation devient alors nécessaire pour assurer la redistribution des bénéfices vis-à-vis des classes plus pauvres, afin de limiter la probabilité d’un soulèvement, répondre aux pressions sociales croissantes et assurer une croissance économique durable avec une population éduquée.

2) Cette démocratisation facilite à son tour la croissance, car une redistribution favorisant l'éducation des pauvres permet de renforcer le capital humain global (les classes pauvres voient le rendement de leur propre capital humain augmenter). A long terme, cet investissement en capital public augmente la productivité globale de l’économie. D’après la notion de capital humain de l'économiste Lucas, une population mieux éduquée est plus productive, ce qui profite à toute l'économie.

3) L'outil de taxation et celui de subvention à la R et D verte sont complémentaires, car ils agissent tous deux à des niveaux différents. En effet, la subvention à la R et D verte permet une réduction substantielle des émissions à long terme, mais n'a qu'un effet de niveau sur les émissions. Cela veut dire que bien qu’elle réduise les émissions à court terme, celles-ci continueront à croître si l'économie elle-même continue à croître. Cela indique que la subvention seule est insuffisante pour contrôler les émissions durablement. A l’inverse, la taxation des émissions de carbone est jugée plus efficace à court terme. En effet, pour obtenir une réduction des émissions, et éventuellement un sentier de développement durable où les émissions diminuent au cours du temps bien que la croissance soit positive, une taxe sur les émissions qui croît de manière exponentielle est nécessaire. Cela veut dire qu’une simple taxation est insuffisante, il faut une taxe croissante pour contrer l’effet de la croissance économique sur l’augmentation des émissions. Ces deux outils sont donc à utiliser en complémentarité : la subvention permet de stimuler l'innovation verte tandis que la taxation décourage les émissions polluantes, les deux outils créent un cadre efficace pour réduire les émissions tout en permettant une croissance économique durable.

4) Cependant, la subvention à l’innovation peut apparaître comme une solution plus risquée pour être efficace. En effet, l’analyse vue précédemment peut être nuancée si l’on prend en compte le rôle de l’incertitude : l’effet final sur les émissions dépend du degré de substituabilité entre biens et entre technologies. Si une innovation verte rend un produit moins coûteux ou plus efficace , il pourrait en remplacer d’autres qui consomment moins d'énergie ce qui pourrait paradoxalement conduire à une hausse globale de la consommation énergétique. Une invention qui réduit l'intensité énergétique d'un bien, par exemple, peut conduire à une hausse de la consommation totale d'énergie si elle déclenche une forte hausse de la consommation de ce bien, c'est- à-dire s'il existe beaucoup de possibilités de substitutions entre ce bien et d'autres biens. S'il existe une incertitude quant à ces possibilités, la subvention à la R & D verte est une stratégie plus risquée pour réduire les émissions.

5) Entre 1970 et 1990, le progrès technique, particulièrement avec l’essor des TIC a favorisé les travailleurs qualifiés, augmentant leurs salaires par rapport aux non qualifiés. En effet selon Juhn, Murphy et Pierce [1993] le salaire hebdomadaire moyen des Américains a augmenté globalement de 20 % entre 1970 et 1989, mais seuls les travailleurs les plus qualifiés ont bénéficié d'augmentations substantielles (de 40 %). Dans un même temps, la part de l'offre de travail qualifié est passée de 13 à 26,3 %, montrant que le progrès technique, en particulier l’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC) a créé un biais en faveur des travailleurs avec des qualifications. Les salaires des individus les plus éduqués et les plus qualifiés ont ainsi augmenté par rapport aux salaires des individus les moins qualifiés, alors même que l'offre relative de travail qualifié était plus abondante. Cependant, ce même progrès technique a également entraîné des inégalités encore plus creusées parmi les individus les plus qualifiés. En effet, entre 1970 et 1990, pour un même niveau d'éducation et d'expérience, les salaires des individus situés dans le neuvième décile (les plus hauts revenus dans leur groupe) ont augmenté par rapport aux salaires des individus dans le dixième décile. Cela indique que bien qu’ayant accordé un salaire plus important aux individus qualifiés, a également creusé les inégalités intra-groupes.

6) A l’inverse des travailleurs peu qualifiés, ceux qui possèdent des compétences spécifiques ou avancées voient leur productivité augmenter grâce à l'utilisation des nouvelles technologies permis par le progrès technique, accentuant par la même occasion l'écart salarial entre les 2 groupes ( travailleurs qualifiés et peu qualifiés). Les nouvelles technologies rendent les travailleurs qualifiés plus productifs : Par exemple, un ingénieur utilisant des logiciels sophistiqués peut réaliser en quelques heures ce qui prenait autrefois des semaines. Davantage, le progrès technique des années 1970 et 1990 marqué par l’introduction des TIC a été orienté en faveur des compétences et qualifications élevées, car ces technologies nécessitent des capacités spécifiques que seuls les travailleurs les plus qualifiés possédaient. Cela a conduit à la hausse de la demande pour cette catégorie de travailleurs, et leur augmentation de productivité se traduit notamment par une hausse des salaires (au détriment des travailleurs peu qualifiés qui se voient remplacés par cette même technologie dans leur tâches routinière)

7) On a observé l’effet du progrès technique en faveur des travailleurs qualifiés depuis les années 1970, et cela s’est poursuivi dans les décennies suivantes. La continuité de cet effet est donc particulièrement visible avec l’essor

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