Le carré magique de Kaldor

Environnement économique et juridique

Le Carré magique de Kaldor

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Le carré magique, inventé par l'économiste Nicholas Kaldor en 1971, est une représentation graphique des principales variables de l'économie d'un pays selon la théorie macroéconomique keynésienne.

Il met en lumière quatre objectifs économiques majeurs : la croissance économique, le plein emploi, un solde commercial positif et la stabilité des prix.

Les gouvernements fixent généralement des objectifs ambitieux dans chacun de ces domaines, cependant atteindre simultanément ces objectifs est difficile, voire impossible, en raison des interactions complexes entre eux.

Par exemple, une forte croissance peut entraîner une inflation, créant un dilemme pour les autorités politiques. Ainsi, bien que le carré magique représente une situation économique idéale, sa réalisation complète reste souvent hors de portée, ce qui en fait un concept "magique" et irréalisable.

Pour illustrer ce concept, nous avons choisi d’étudier deux pays très différents, tant par leur taille que par la nature et la structure de leur économie : la France et Malte.

Nous examinerons leur "carré magique" à deux moments différents, afin de mieux comprendre la nature et la structure de leur économie. Nous avons sélectionné les années 2015 et 2020 à cet effet. Cette approche nous permettra de les comparer dans des conditions normales, ainsi que leur évolution en 2020 pendant la crise sanitaire du COVID-19.

Nous utiliserons les acronymes et abréviations pour simplifier.

PIB: Taux de variation du PIB en volume (%)

BTC: Solde de la balance des transactions courantes du PIB (%)

INFL: Taux de variation de l’indice des prix à la consommation (%)

CHO: Taux de chômage (%)

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France

2015:

• PIB: 1,1
• BTC: -0,4
• INFL: 0
• CHO: 10,3

air du carré: 53,97 μ

2020:

• PIB: -7,8
• BTC: -1,8
• INFL: 0,5
• CHO: 8

air du carré: 40,82 μ

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Malte

2015: 11,09 milliards USD

• PIB: 9,6
• BTC: 2,7
• INFL: 1,1
• CHO: 5,4

air du carré:  199,88 μ

2020: 14,93 milliards USD

• PIB: -8,3
• BTC: -2,8
• INFL: 0,6
• CHO: 4,3

air du carré:  59,65 μ

Remise en contexte:

La France avec ses 67,064 millions d'habitants en 2020 est un pays central au sein de l’économie européenne. Elle possède un rôle majeur sur l’évolution et le développement de l’Europe. Elle est leader dans plusieurs secteurs clés en Europe, et son économie repose sur une diversité de parties fortes tel que l’aéronautique, le spatial, l’automobile, l’énergie,ou encore l’agroalimentaire.

La France a le 3e plus gros PIB en Europe, en 2015 celui ci est de 2,439 billions USD, en 2020 il s’élève à 2,639 billions USD

Malte est également un pays européen avec son importance mais à une toute autre échelle.

En raison de sa taille et de sa population (515 000 habitants en 2020) , elle ne joue pas un rôle de leader dans les secteurs de l'économie européenne.

Malte se distingue principalement par 2 secteurs, à savoir les services financiers(banques, assurances, etc…), ainsi que le Tourisme.

En 2015 le PIB de Malte était de 11,09 milliards USD, et va atteindre 14,93 milliards USD

en 2020.

Analyse:

La France, en 2015 est un pays avec un PIB en faible croissance, une inflation nulle, elle importe légèrement plus qu’elle n’exporte et à un taux de chômage important, autour des 10%. L’air de son carré n’est ni important ni faible, c’est le carré d’un pays qui à un développement économique lent mais stable.

En 2020, la France voit son PIB chuter et perdre 8,9 points, son solde de la balance des transactions courantes chute également en perdant 1,4. Son inflation augmente légèrement et le chômage baisse de 2 points. La France est ce moment un pays qui importe fortement et produit beaucoup moins que l’année précédente, ce constat est directement lié à la politique appliqué à ce moment, en 2020 la France traverse la crise sanitaire du Covid et décide d’imposer un confinement à l'ensemble de sa population et de fermer ses frontières. Ces mesures vont automatiquement provoquer une baisse significative du PIB, ensuite la France étant de base un pays qui importe plus qu’elle n’exporte, cette situation à fortement amplifier cette tendance. Tout cela se traduit par une réduction de l’air de son carré passant de 53,97μ en 2015 à 40,82μ en 2020, soit une perte de 24,4% de son air.

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