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Excipit de Bel-Ami de Maupassant

Fiche : Excipit de Bel-Ami de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2023  •  Fiche  •  1 057 Mots (5 Pages)  •  231 Vues

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Bel-Ami, Maupassant : Excipit

Partie II, chapitre 10

L’excipit de Bel-Ami traduit le triomphe de Georges Du Roy, ce triomphe apparait comme l’achèvement du roman et de l’ascension sociale de Georges, en effet, tout au long de ce roman, il gravit les différents échelons de la société afin d’accéder au plus prestigieux. Cette cérémonie peut donc être assimilée au « sacre » de Georges Du Roy.

L’utilisation du mot « assistant » (.2), montre la tournure que donne Georges à cette cérémonie, en effet il apparait donc comme supérieur et qualifie de manière péjorative les invités présents pour son mariage. Cette supériorité est également visible dans la métaphore « se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer » (l.3), il présente ainsi les invités comme des spectateur venu assister à son sacre. L’hyperbole « affolé de joie » (l.3) est révélatrice du bonheur éprouvé par Du Roy face à cette scène, en effet il s’étonne lui-même de ce triomphe et savoure sa gloire. Cette joie est également visible à travers l’accumulation d’actions lignes 3-5. L’emploi du discours direct « vous êtes bien aimable » (l.5) rend le texte plus vivant et traduit la vivacité de Georges. Cependant cette expression montre également l’insensibilité de Du Roy, en effet, il répond toujours de la même manière, quel que soit la personne et quel que soit le compliment, ce que lui donne un aspect robotique et qui le déshumanise.

La présence de l’adverbe « soudain » (l.6) marque une transition entre la répétition machinale des actions de Georges et l’irruption de « Mme de Marelle » (l.6). Cette apparition provoque un bouleversement pour le personnage de Du Roy, ce bouleversement est visible notamment avec la présence des différents sens « aperçut » (l.6), « caresses » (l.7), « son de sa voix » (l.8), « gout de ses lèvres » (l.8). Ainsi cette synesthésie des sens est révélatrice de l’effet que provoque Mme de Marelle à Georges et de l’amour qu’il lui porte. L’utilisation d’adjectifs et d’expressions mélioratifs « jolie » (l.9), « élégante » (l.9), « air gamin » (l.9) et « yeux vifs » (l.10) permet à Du Roy de dresser un portrait flatteur de sa maitresse. L’emploi du mot « maitresse » (l.10) révèle le cynisme de Georges, en effet il pense à sa maitresse le jour de son mariage, ce qui traduit la fausseté de ses sentiments. L’ironie de Maupassant est perceptible, ainsi il dénonce les mariages d’intérêt qui ont lieu à cette époque ainsi que l’hypocrisie de son personnage. Ce mariage apparait donc comme une étape de plus dans la fulgurante ascension sociale de Georges « Duroy ». De plus, l’utilisation de la tournure emphatique « Quelle charmante maîtresse » (l.10), accentue le cynisme dont fait preuve Du Roy. Mme de Marelle s’oppose à Georges dans son attitude, en effet elle fait preuve de timidité face à cette cérémonie pompeuse. Cette timidité est traduite par les mots « timide » (l.11) et « inquiète » (l.11) utilisés dans le parallélisme « un peu timide, un peu inquiète » (l.11) qui vient intensifier ce trait de caractère. Ce contraste entre le caractère du protagoniste et celui de Mme de Marelle renforce le cynisme de la scène. A travers l’expression « Je t’aime toujours, je suis à toi ! » (l.14) Du Roy réalise une déclaration d’amour intérieure, qui vient confirmer le paradoxe évoquer précédemment. Ainsi Maupassant vient révéler une fois de plus l’hypocrisie de son personnage et dénonce les mariages d’intérêts. Cette scène semble être hors du temps, en effet, le narrateur ne donne plus aucun détail sur la cérémonie. Les deux amants sont donc seuls, et libres d’échanger leurs sentiments. Ce décalage entre cette scène et la cérémonie pompeuse vient donner toute son importance à ces retrouvailles, moment privilégié au cours de la cérémonie de « sacre » de Du Roy accordé à Mme de Marelle, qui vient souligner l’importance qu’accorde Georges à cette femme. Cependant leur échange est court et sous forme de parallélisme « A bientôt, monsieur » (l.17), « A bientôt, madame » (l.18), qui vient également créer un contraste entre l’intensité de leurs sentiments et la brièveté de leur échange.

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