Brexit vu du Royaume Uni
TD : Brexit vu du Royaume Uni. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ha Chi LY • 24 Octobre 2018 • TD • 2 061 Mots (9 Pages) • 585 Vues
Thème : le Brexit vu du Royaume-Uni
Intro :
Le 23 juin 2016 le Brexit a été voté au Royaume-Uni, c'est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Cependant il ne sera effectif que dans deux ans, le 29 mars 2019 : date officielle de divorce entre le Royaume-Uni et l'UE. Jusque là le Royaume-Uni sera toujours considéré comme membre de l'union européenne.
Il faut savoir que le Royaume-Uni n'a jamais fait partie de la zone euro et a toujours voulu conserver sa propre monnaie, la livre sterling, donc une monnaie différente de celle de ses principaux alliés économiques à savoir l'euro.
Le brexit marque donc un tournant dans l'histoire économique du RU c'est pourquoi nous allons nous intéresser aux enjeux commerciaux du pays suite à sa sortie de l'Union européenne.
Pour répondre a cette problématique nous allons d'abord nous intéresser au marché des biens pour ensuite observer les modifications sur le marché des capitaux.
I. Le commerce de marchandise avec L'UE et le reste du monde
1. Les conséquences sur les échanges de marchandises avec l'UE
a)Le cas d'un hard Brexit / cliff edge
La GB deviendrait un pays tiers c'est à dire ne faisant plus parti de l’Union Européenne se seront donc les dispositions tarifaires et réglementaires prévues à l’importation et à l’exportation pour les opérations effectuées hors du marché unique qui s'appliqueront.
Conséquences négatives :
Fin complète de l'union douanière
- Fin suppression droits de douanes
Fin complète du marché unique
- obstacles techniques, juridiques (normes sanitaire) et bureaucratiques (formulaire à remplir autorisant l'entrée d'une marchandise dans le pays)
- Fermeture d'un immense marché avec accès direct à près de 500 millions de consommateurs
- risque de perte du pouvoir à l'OMC puisque qu'il ne fera plus parti du groupe de l'UE pour défendre ses intérêts
=> => hausse des coûts et de la durée des transactions (enjeu de taille, alors que 42% des exportations britanniques sont à destination de l'UE et que 56% des importations en proviennent, selon le CEPII). => diminution des échanges avec UE => baisse de la demande globale => ralentissement de l’économie => récession
Conséquences positives :
Fin de l'union douanières
- Plus obliger d'harmoniser ses droits de douanes envers les pays extérieurs=> signer ses propres partenariats avec des pays extérieurs notamment les pays émergents d'Asie ou d'Amérique latine, et retrouver sa place sur la scène internationale.
- Le fait de ne plus faire partie du groupe de l'UE lui permettrait de mieux défendre ses propres intérêt à l'OMC.
- Mise en place d'un relation privilégiées avec les pays du commonwealth (composée de 52 États membres qui, pour la plupart, sont d'anciens territoires de l'Empire britannique )
b)période de transition + Irlande
Londres compte négocier avec Bruxelles une "union douanière temporaire" ou du moins une relation étroite avec l'union douanière en dehors du marché unique et de l'union douanière d'une durée de 2-3ans après le 29 mars 2019 (date officielle de la sortie de GB de l'UE) pour avoir "une transition en douceur".
Pourquoi :
- anticiper les risques
- évaluer les coûts et les bénéfices que le pays va choisir pour établir des négociations.
- permettre aux entreprises des deux rives de la Manche de continuer à commercer sans passer sous le régime de l'OMC le 30 mars 2019 au matin le temps qu'elles puissent s'adapter pour trouver des solutions à la fermeture de l'accés au marché d'outre manche.
Cependant il n'est pas possible de faire du commerce sans friction (compromis douaniers) avec l'UE tout en étant en dehors de l'UE.
Problème des modalités :
Certains pensent que les relations future entre l'UE et la GB ne pourront se faire que lorsque la GB sera devenu un pays tiers pour identifier les domaines pour lesquels des négociations douanières seront inévitables
- Le RU devrait verser une somme annuelle à l'UE durant toute la durée de la période de transition. (May parlait de 10 milliards / ans)
- Le fait de rester intégré à l'union douanière mais de sortir du marché unique pour contrôler l'immigration (ce qui est le but principal du Brexit pour les anglais) empêcherait le Royaume-Uni de négocier des accords avec des pays tiers
- une participation au marché unique, sur le modèle de l'Espace économique européen (Norvège, Islande...), ne permettrait pas au pays de contrôler son immigration, en vertu de l'indivisibilité des quatre libertés de mouvement.
L'Irlande une fenêtre ouverte sur l'UE qui pose problème
Maintenir la suppression de toute frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord qui appartient au RU après le brexit. Mais laisser un pays de l'UE sans frontière avec le Royaume-Uni après le Brexit serait invraisemblable.
Le gouvernement britannique essaie de forcé la main a Bruxelles en liant des questions politiques et historiques à la question des futurs accord commerciaux qui compromettraient la mise en place d'une frontière physique.
Bruxelles a été clair le RU ne bénéficiera plus jamais des même avantages procurés par son appartenance à l'UE.
GB ne veut surtout pas de frontière physique d’où 2 options :
- "nouveau partenariat douanier" qui permettrait qu'il n'y ait pas de frontière du tout entre le Royaume-Uni et l'Irlande"
- des arrangements douaniers, qui pourraient inclure notamment la suppression de déclarations d'entrée et de sortie des biens et des accords commerciaux spécifiques à l'Irlande du Nord.
Les négociations sur le futur partenariat vont être complexes et longues puisqu'elles vont couvrir de nombreux domaines car il nécessite l'élaboration d'un tout nouveau cadre.
...