Vielle chanson du Jeune temps
Fiche de lecture : Vielle chanson du Jeune temps. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jujulapetiteoliv • 7 Février 2016 • Fiche de lecture • 1 386 Mots (6 Pages) • 1 574 Vues
« Vielle Chanson du jeune temps »
Victor Hugo
Les Contemplations, « Autrefois »
Victor Hugo est né le 26 Février 1802 à Besançon en France. Poète, romancier et dramaturge, il est sans conteste l'un des géants de la littérature française. Les romans les plus connus de Victor Hugo sont « Notre-Dame de Paris » (1831) et « Les Misérables » (1862).
Il est, à ses débuts, poète et monarchiste. Mais les événements de 1830 et sa liaison avec Juliette Drouet provoque en lui de profonds changements d'idées et en font le chef de file du mouvement romantique. Ému par les souffrances du peuple en 1848, Victor Hugo devient républicain et affiche son hostilité à Napoléon III qui le fait exiler à Jersey, puis à Guernesey. En 1859, il refuse l'amnistie de l'Empereur. Pendant cet exil qui dure près de vingt ans,
il produit la partie la plus riche de son œuvre.
De retour en France en 1870, Victor Hugo est accueilli comme le symbole de la résistance républicaine au second Empire. Il est élu député de Paris, puis sénateur. Sa production littéraire cède alors le pas à la politique. Il publie essentiellement des œuvres commencées pendant son exil. Il divise le recueil « Les contemplations en deux parties : Autrefois et Aujourd'hui. Ce qui marque ces
deux périodes est la mort de sa fille, Léopoldine en 1945.
Victor Hugo a allié à la fois ambition, longévité, puissance de travail et génie, ce qui ne pouvait que concourir à ce mélange de fascination et d'irritation qu'il suscite encore aujourd'hui. Il écrivait avec simplicité et puissance les bonheurs et malheurs de la vie. C'était un travailleur acharné.
- L'art du récit
- Un regard mélancolique, attendri et gentiment ironique
- Une scène banale qui devient une « Vieille Chanson »
Comment Victor Hugo transforme-t-il un récit banale en un récit ironique et musicale ?
- a. Le récit
Cette évolution est marquée dans le temps et l'espace. Sur le plan du temps, l'évolution est marquée par les verbes et les temps verbaux. Il y a une succession d'actions au passé simple et à l'imparfait. Celles au passé simple sont des actions instantanées qui permettent au récit d'avancer :« Elle leva son beau bras tremblant » (Vers 7). Les actions au passé à l'imparfait sont des actions qui durent :« Je marchais à pas distraits » (Vers 6).
- b. L'évolution du paysage
Dans les deux premiers vers, le regard est tourné vers la rivière, et dans les derniers vers le regard se porte vers des arbres. Le poème commence quand Rose et lui jeune-homme rentrent dans le bois et se termine quand ils en sortent. D'une strophe à l'autre, il y a l'évocation de différentes étapes de la promenade.
- c. Les personnages
Il y a deux personnages toujours présentés de manière alternée sauf au vers 3 au vers 5 où le poète dit « nous ». Le narrateur est présent par le « je » et la jeune fille est désignée par « elle » ou par « Rose ». Il y a une grande différence d'attitude et de comportement entre ces deux personnages. Lui paraît absent, à côté de la situation, il est passif, gêné et il ne comprend pas que Rose essaie de le séduire. Beaucoup de verbes dont il est le sujet sont à la tournure négative. Il a des actions inadaptées « Je parlais des fleurs et des arbres » (Vers 7), il ne prend pas d'initiative « Je ne savais pas quoi lui dire » (Vers 29).
Elle au contraire apparaît comme active, décidée, elle prend des initiatives. Ses gestes dénotent une certaine autorité et de l'assurance. C'est elle qui mène le jeu. Elle est souriante comme nous pouvons le voir au vers 14 « ses yeux brillaient »
- a. L'opposition des temps des verbes
L'opposition des temps des verbes souligne le décalage temporel « Nous parlions de quelque chose mais je ne sais plus de quoi » (Vers 4), « Je ne vis qu'elle était belle» (Vers 33).
- b. L'analyse des deux personnages
Le jeune homme : Dans ce poème transparaît le jugement de l'adulte qui souligne l’inexpérience du jeune-homme et la fausse ingénuité de la jeune fille. En effet, Victor Hugo est à la fois le personnage qu'il était à 16 ans et le regard du locuteur sur lui-même enfant et sur Rose. Le jeune-homme ne voyait pas la fausse naïveté de la jeune fille. C'est le temps et le recul qui lui permet de le voir. Son indifférence et son inexpérience sont mis en œuvres au vers 5 : « J'étais froid comme les marbres », c'est à dire qu'il était insensible parce que il était mal à l'aise. Par le contenu de ses paroles « Je parlais des fleurs, des arbres » (Vers 7) le poète montre que ses paroles n'étaient pas adaptées. Il y a un décalage entre ce qu'il perçoit et ce qui pourrait être fait. L'adulte écrit « Et les merles me sifflaient » (Vers 16), car le jeune-homme n’interprète pas les signes de la même manière. Toutes ces images sont une invitation à aimer. Il y a une distance entre ce qui est perçu et ce qui devrait être interprété comme dans le vers 8 : « Son œil semblait dire : « Après ? » » ou la reprise anaphorique de « Je ne vis pas » au vers 20 et 28 qui souligne l’aveuglement que seul l’adulte est capable d’analyser rétrospectivement.
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