Les grands courants de la communication
Étude de cas : Les grands courants de la communication. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DIALLOINNA • 13 Janvier 2016 • Étude de cas • 10 066 Mots (41 Pages) • 6 794 Vues
Table des matières
Introduction : Les grands courants théoriques de la communication 2
1. Le courant mécaniciste de la communication 3
2. Le courant organiciste de la communication 5
3. Le courant de « l'homme communiquant » 9
I. Les cadres de l'interaction 10
1. Le contexte spatio-temporel 10
2. Les cadres de l'expérience selon Erving Goffman, 1991 14
3. Les règles de conduite et les rituels (GOFFFMAN) 15
L'interaction au centre des sociologies contemporaines
Depuis quelques années, la notion est devenue centrale dans les sciences humaines et sociales. Ne se superposant pas à des concepts antérieurs, elle représente plus fondamentalement une nouvelle orientation de recherche. En effet, comprendre les phénomènes sociaux à partir des interactions sociales, signifie que nous situons l'unité de base de l'analyse social, non pas au niveau de l'individu ou de l'action individuelle, mais à celui de ce qui se passe entre les individus c'est-à-dire le système formé par l'ensemble des actions qui, dans un certain contexte, se répondent les unes les autres pour engendrer une situation, une réalité à observer et à analyser.
Ce cours vise à montrer que 'interaction sociale est un processus de communication interpersonnelle qui a donné lieu, en philosophie, en sociologie, en psychologie, à des formalisations, des interprétations et des analyses foisonnantes et de plus en plus complexes. En outre, il a pour objectif de mettre en évidence que l'interaction sociale est un processus dynamique, sous-tendu par des motivations, des « jeux » et des stratégies relationnelles et identitaires.
Introduction : Les grands courants théoriques de la communication
La sociologie s'est d'abord intéressée aux grandes structures, l'individu est resté quelque peu éloigné de ces perspectives. Dans les 60s Bourdieu fait traduire Goffman aux éditions de Minuit. Il introduit une nouvelle façon de lire la société autour de l'individu qui est alors considéré comme un acteur. C'est une véritable révolution intellectuelle.
Alain Tourraine est l'un des sociologues en France qui se prononce en faveur de la prise en main individuelle du changement au détriment des grandes structures (les étudiants peuvent prendre en main le changement en 68). Raymond Boudon fait émerger la rationalité de l'individu, en effet ce dernier effectue un calcul coût-bénéfices à la manière de l'homo-économicus économique. Henry Lefebvre , sociologue urbain marxiste, reprend la notion d'individu acteur et décrit la ville comme théâtre des luttes de classes individualistes.
Tout comportement est interactionnel. Ne rien dire est interaction, c'est une unité de sens : la non-communication est une communication. Il peut même y avoir interaction sans communication : l'interaction est plus large que la communication. La communication est un mot polysémique, c'est la réunion de ce qui est séparé, le déplacement de choses, l'établissement de nouvelles choses et la transmission.
1. Le courant mécaniciste de la communication
La communication est un transfert d'information d'un point à un autre, un retour peut être possible. En ce sens, c'est une conception mécaniste qui pourrait être cadrée par un ingénieur. On parle d'un simple transfert d'information.
Ce sont des théories qui proposent des modèles linéaires, on n'a pas de rétroaction. C'est un modèle formel, issu de la 2è GM.
- Théorie mathématique de l'information : Résultat des travaux menés pendant la seconde guerre mondiale qui s'intéresse à la question « comment traduire un signal ».
Schéma de L'ECR, de la théorie mathématique de la communication de Shannon et Weaver (1949) (voir feuille)
CANAL
Source d'information Émetteur Récepteur Destinataire Codage Bruit Décodage
Légende :
= MessageBruit = « Friture sur la ligne ». Bruits pouvant apparaître au niveau de l'émetteur ou du récepteur, comme la mutité ou la surdité physique, linguistique, psychique ; ces bruits n'intéressent pas les ingénieurs. Pour combattre le bruit, on introduit une certaine redondance dans le message.
Émetteur = Organe vocal, microphone
Récepteur = Oreille, écouteur téléphonique, récepteur radio
Canal = Le message est acheminé via des canaux qui permettent de franchir la distance spatiale et temporelle qui sépare l'émetteur du récepteur.
Codage et décodage = Deux opérations qui s'effectuent sur la base d'un code dont la convention est partagée par l'émetteur et par le récepteur. Le code doit être composés de signaux univoques.
- La linguistique structurale de R. Jakobson : On part de la linguistique. La linguistique structurale étudie la langue en elle-même et pour elle-même, en tant que structure logique et signifiante. Ferdinand de SAUSSURE est un linguiste qui a défendu toute sa vie une position radicale : la langue serait un phénomène social et en même temps individuel.
Il faut attendre Roman JAKOBSON du cercle de Prague pour avoir l'idée que la communication n'est pas que transfert d'information. C'est une conception plus souple qui s'appuie sur le langage. Le modèle est analogue au modèle précédent, il est toujours linéaire et non rétroactif et va associer aux différents éléments des fonctions linguistiques. Ainsi le destinateur a les fonctions « expressive » et « émotive ». Le destinataire a quant à lui la fonction « conative » (le destinataire va-t-il être persuadé par le destinateur?) et « persuasive ». Le message a la fonction « poétique » (la manière de tourner le message). La fonction qui renvoie au contact/canal, c'est la fonction « phatique » (permet de ne pas avoir de rupture au message communiqué). Le code a en revanche la fonction « métalinguistique » (fait de comprendre ou pas le message).
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