Le Documentaire, Grand Courant Du Cinéma
Analyse sectorielle : Le Documentaire, Grand Courant Du Cinéma. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bratusse • 18 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 1 033 Mots (5 Pages) • 940 Vues
Le documentaire est un genre cinématographique où le but est de filmer la réalité en la reconstituant, l'organisant et la mettant en scène plus ou moins. Il ne faut pas confondre le documentaire et le reportage qui ne sont semblables que dans l'idée de montrer le monde réel ; le reportage ne nécessite pas ou presque pas de préparation puisqu'il est sensé être tourné « dans le feu de l'action », là où le film documentaire est écrit et scénarisé.
Aux origines du cinéma les plans fixes, le manque de son et la nouveauté de cette discipline ne permettent qu'une exploration restreinte du genre. Mais la mise en scène du documentaire avec l'évolution des techniques (son, couleur, mouvements de caméra...) amène à la question de l'objectivité ou la subjectivité de cette « réalité » qui nous entoure tous ou qui n'appartient qu'à la personne qui réalise. Il est alors intéressant de remarquer comment le réalisateur nous fait passer ses idées et son avis, ou au contraire s'empêche des libertés qui risqueraient de trahir la réalité.
Les origines :
- Entrée du train en gare de la Ciotat, frères Lumière, 1895, France
- Champs-Élysées, frères Lumière, 1896
- Liverpool Church Street, frères Lumière, 1897
En effet les vues des frères Lumière font partie des premiers documentaires, à la limite du reportage puisque les plans fixes et l'absence d'acteurs montrent une très petite préparation. Elles étaient évidemment filmées en noir et blanc et sans son. Mais je trouve tout de même fascinant et ironique, notamment avec la simplicité des choses montrées (des choses normales de la vie de l'époque) de voir ce genre, minoritaire dans le présent, être la racine et la source de toutes ces merveilleuses œuvres que nous offre le cinéma de nos jours.
Les films ethnologiques :
- Nanook of the North, Robert Flaherty, 1922, USA (après la 1e Guerre Mondiale)
- Les Maîtres-fous, Jean Rouch, 1953, France
Nanook of the North de Robert Flaherty apporte 25 ans après Liverpool Church Street un exemple, si ce n'est l'Exemple d'une reconstitution de la réalité et d'une mise en scène avec des mouvements de caméra, un montage, et une musique prévue pour être jouée avec. Tout ceci est fait dans un but ethnologique, et ne semble pas émettre d'avis pariculier.
Les Maîtres-fous, un classique du film ethnologique repose sur la même logique mais la couleur et la prise de son donnent un réalisme plus grand encore. Le commentaire descriptif et toutes ces œuvres ne sont ici que pour leur GRANDE OBJECTIVITE qui sied à l'étude de l'homme à merveille.
L'importance de la sonorisation :
- Misère au Borinage, Joris Ivens et Henri Storck, 1934, Belgique
- Misère au Borinage 2
Misère au Borinage et sa version sonorisé (voix off) nous donnent chacun un aperçu complètement différent d'une famille vivant près de mines de charbon où le mari travaille. Ces deux œuvres qui n'en forment en réalité qu'une amènent la preuve irréfutable que le son est définitivement une partie du cinéma importante, et qu'il peut apporter une nouvelle profondeur aux films. Dans la première version, nous avons sous nos yeux une famille à la situation dramatique pour laquelle nous pouvons éprouver de l'empathie.
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