Stratégie d'internationalisation: une articulation des produits de Porter et Perlmutter.

Stratégie d’internationalisation : une articulation des travaux de Porter et Perlmutter

1. Un cadre d’analyse adapté :

Porter a proposé une matrice avec différentes stratégies à adopter à l’international, cependant les critères qu’il a utilisés comporte quelques limites :

La stratégie d’internationalisation à adopter n’est pas en fonction de la configuration géographique des activités, chaque dirigeant décide de comment répartir ses activités.

On préfèrera utiliser alors le degré de concentration.

Le deuxième axe qui est la coordination des activités peut parfois prêter à confusion. Ici le terme d’interdépendance est plus approprié.

1-2 Une terminologie à homogénéiser :

Les termes des quatre stratégies de Porter à adopter à l’international à savoir : L’exportation, la stratégie centrée sur les marchés nationaux, la stratégie d’investissement à l’étranger et la stratégie globale simple seront remplacées par les intitulés génériques de Bartlett (stratégie international, stratégie multinational, stratégie transnationale et stratégie globale) afin d’éviter toute confusion sur les typologies et mieux comprendre les politiques développées par les entreprises.

1-3 Une analyse à compléter et à systématiser

L’analyse proposée par Porter de la concurrence sectorielle n’est pas tout à fait complète, en effet il n’a pas étudié et pris en considération la stratégie d’exportation dans sa matrice.

Il conviendra donc de reprendre les travaux de Perlmutter et de les adapter à ceux de Porter.

2-Stratégies d’internationalisation :

2-1 L’orientation stratégique internationale : ses caractéristiques sont :

Les filiales à l’étranger sont dépendantes de la maison mère ;

Il n’y a pas d’adaptation particulière des produits ;

Les marchés étrangers sont porteur d’opportunités commerciales ;

Pour s’internationaliser : cession de brevets et exportations de produits

Elle est adoptée par les PME.

2-2 l’orientation stratégique multinationale :

-Les filiales ne dépendent pas de la maison mère ;

-Elle privilégie les investissements directs ;

-Son avantage : une répartition des risques financiers et commerciaux pour l’entreprise ;

-Les modalités pour s’internationaliser : les concessions de licence pour les partenaires.

2-3 L’orientation stratégique transnationale :

Son slogan « penser globalement et agir localement ».

Elle permet à l’entreprise en amont de faire des économies d’échelles et d’adopter la même stratégie et à l’aval d’adapter ses produits.

Elle fait appel aux investissements directs à l’étranger, les concessions à durée limitée et les ventes fermes.

2-4 l’orientation stratégique globale :

Elle permet d’organiser les activités de l’entreprise dans tous les pays où elle est implantée de façon cohérente. Son principe est que si la demande mondiale est homogène, on adoptera le même marketing mix pour tous.

Ses modalités pour s’implanter à l’étranger sont : les investissements directs dans les pays et les exportations.

3- une réalité complexe :

3-1 l’évolution des choix stratégiques :

Une entreprise qui se lance à l’international passe généralement par 4 stratégies, dans un premier temps elle va opter pour une stratégie internationale pour ensuite adopter une stratégie multinationale puis une stratégie transnationale pour réaliser des économies d’échelles et enfin, une stratégie globale.

A noter que ce n’est pas toute les entreprises qui suivent ces étapes.

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