Sociologie et lien social
Fiche : Sociologie et lien social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar socjo • 16 Mai 2016 • Fiche • 1 683 Mots (7 Pages) • 2 198 Vues
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Lien social : objet d'étude des sociologues par excellence et aussi un concept qu'on va utiliser fréquemment dans nos analyses ( ex mémoire etc)
Les travailleurs sont là pour développer, améliorer, observer etc le lien social. Mais toutefois il faut poser des bases de réflexions sur ce qu'est le lien social.
Épistémologie : science de la science.
Pour parler de lien social il faut parler de la sociologie.
Début 19eme siècle, les penseurs faisaient le constat que le lien social se délitait ( plus de respect, plus d'engagement envers la société). Cette période est marquée par deux révolutions : démocratique et industrielle. Révolutions qui ont créé beaucoup de doutes chez les intellectuels : qu'allait devenir la société ? La sociologie qui est née avec plusieurs auteurs ( on dit que Durkheim est le père fondateur) Ce qui intéresse en premier lieu cette nouvelle discipline : la vie des ouvriers.
Révolution démocratique : deuxième point d'inquiétude des intellectuels, se focalisent sur une autre forme de lien social : le lien familial, comment il évolue etc.
La Révolution a permis de mettre en avant l'idée de l'individu. Le déterminisme principal vient alors de la religion. Le concept de l'individu vient de la « mort de Dieu », l'Homme est plus libre car plus acteur.
Le premier à avoir posé des bases sur le lien social : Tonnies Ferdinand (1855-1936). Il travaille sur la notion de communauté. Qu'est ce qu'une communauté ? Ce sont des individus unis par un consensus. Des individus unis par des formes de pensée. Les sentiments qui se partagent dans la communauté sont soit liés à la joie soit à la souffrance. « La première des communautés c'est la famille. Ce qui fait consensus c'est la ressemblance des membres. » Sur cette base se sont crées d'autres formes de communautés : Confréries, corporations (politiques ou religieuses) etc. Ce qui réunit les membres des communautés : besoins et croyances. Ces communautés sont généralement hiérarchisées. Tonnies les différencie des associations d'intérêt que l'on voit surgir dans les villes pré-industrielles où s'établissent entre les individus des liens éphémères, et rarement hiérarchisés.
Par exemple, un club de supporters est une communauté. On y retrouve effectivement les principales composantes définies par Tonnies: le partage des émotions, la même « croyance », une organisation formelle. Autre exemple, celui des Compagnons du Travail.
De nos jours, un exemple qui rappellerait les associations d'intérêt pourrait être celui des « cafés philo ».
Max Weber (1864 – 1920) « Le lien social est une relation sociale dans laquelle on peut observer le comportement des individus qui se règlent les uns sur les autres. » On met l'accent sur l'interaction sociale.
- Communalisation : Groupe d'individus basé sur le sentiment d'appartenance : la famille, la paroisse, syndicat.....
Le cercle d'amis, par exemple
- La sociation : basée sur l'échange rationnel. Toutes les formes de lien social où il n'y aurait pas de sentiment d'appartenance. On est basé sur l'échange et on a des buts très déterminés.
Par exemple un club sportif, une salle de sport, une école de musique, un club échangiste...
Ces deux formes de lien social coexistent dans la société. Toutefois il ajoute que dans la sociation il n'y a pas de lien social froid, et qu'il y a aussi une forme de sentiment. Ce qui distingue le lien social : la relation : soit la relation est ouverte ( tout le monde peut participer) soit elle est fermée (pour lesquelles il y a un règlement).
Durkheim (1858 – 1917) s'appuie sur les travaux de Tonnies et sur une observation de la société à travers le droit et les mœurs des ouvriers. Il se demande comment l'individu est de plus en plus autonome et en même temps dépendant. Cette question va l'amener à définir deux formes de solidarités: solidarité organique et solidarité mécanique. Durkheim pense qu'il peut palper le lien social à travers l'observation du droit.
Il met en avant deux types de droit:
- le droit répressif (pénal) assure que la société puisse se venger quand il y a outrage à la morale ;
- le droit restitutif (constitutionnel, civil, administratif) permet de créer des normes de conduite . Il sert « à remettre les choses en place ».
C'est à travers ces développements que l'on peut identifier:
- Solidarité Mécanique : solidarité des communautés, et des sociétés traditionnelles, basée sur le don/contre-don.
Les mutuelles, ou dans un autre domaine, la colocation. Dans le milieu professionnel, l'Ordre des Médecins, des Avocats, et bien sûr l'ANAS et ONES, également.
- Solidarité Organique : solidarité des sociétés modernes, basée sur le droit, qui se crée quand le droit restitutif progresse, solidarité de l’État providence. Cette Solidarité Organique développe des formes de protections pour l 'individu : il est moins dépendant des membres de la communauté de base mais plus dépendant du droit et de la structure.
La Sécurité Sociale, par exemple.
Dans « De la division du travail social » (1893), Durkheim développe: plus l'individu s'individualise plus il est inter-dépendant. La cohésion sociale doit s'observer et s'analyser à travers l'organisation des solidarités, l'intensité des liens sociaux et la conscience collective (principe qui a toutefois mal vieilli, remplacé aujourd'hui par celui des « représentations sociales »).
Durkheim est un sociologue structurel : il s’intéresse aux grands principes, aux grandes lois. On parle de sociologie quantitativiste.
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