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Risque et responsabilité

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Par   •  26 Novembre 2018  •  Fiche  •  1 557 Mots (7 Pages)  •  542 Vues

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RISQUE et RESPONSABILITE

Beaucoup de philosophes utilisent la métaphore du train fou lancé à toute vitesse et qui finira par dérailler. Dupuy, catastrophisme éclairé : » nous sommes dans un train fou qui risque à tout moment de se précipiter sur on ne sait quel obstacle qui le fracassera ». Il est difficile d’anticiper les conséquences de nos actes (ex : CFC)  comment se protéger contre les risques ? Il a souvent fallu des successions d’accidents industriels ou de crises sanitaires pour prendre conscience. Jonas : en cherchant des substituts à des pb, il arrive bien souvent qu’on amplifie les risques.

Approche historique du ppe de précaution : Page 6 du dossier.

Sommet de la Terre à Rio (1992) : en cas de « risques de dommages graves ou irréversibles, l’abs de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tars l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’envi ».

Apparait dans le droit français avec la loi Barnier sur la protection de l’environnement. Art 5 de la charte de l’envi = ppe de précaution (valeur constitutionnelle).

Précaution ≠ prévention

Le ppe de prévention est nouveau. C’est l’idée de s’abstenir de faire qqch quand on ne sait pas si c’est dangereux (= agir dans un contexte d’incertitude). La prévention vise des risques connus et avérés (= agir dans un contexte de certitude).

Le ppe de précaution parait ê un progrès. Mais il a été très critiqué. Double critique :

  • Ppe excessif : on ne prend plus assez de risque et aversion au risque et désir de sécurisation excessifs  frein à l’innovation et au progrès.
  • Ppe insuffisant (critique des penseurs catastrophistes dont Dupuy dans Petite métaphysique des tsunamis) : ppe utile mais qui ne permet pas de se protéger des menaces les plus sérieuses. Amplifie la vigilance mais ne change pas l’approche du risque : on continue de le considérer comme une probabilité.

La contradiction entre innovation et responsabilité

Notre société est basée sur 2 ppes complètement opposés : l’innovation (il faut toujours être dans le développement) et l’aspiration à la sécurité. L’innovation implique la prise de risque mais la sécurité est associée à une aversion au risque. On considère comme coupable des gens qui ont agi dans l’ignorance du risque. Comment sortir de cette contradiction ? Sommes-nous dans une sur-culture du risque ? Ou bien sommes-nous dans une sous-culture du risque parce que nous voyons les dangers mais que nous ne réagissons pas ?

Il est le premier philosophe à se présenter comme un prophète du malheur. Pour Jonas, l’intellectuel auj doit prendre conscience des dangers du monde dans lequel on vit auj. L’intellectuel doit tirer la sonnette d’alarme et jouer les « prophètes du malheur ». Son livre « le ppe de responsabilité » (1979) peut ê considéré comme fondateur e la logique de précaution. Il prend acte du fait que la sté moderne tend à dégrader fortement la nature. Le rôle de la philo est de faire en sorte que les hommes puissent éviter la cata. Le prophète du malheur doit anticiper le pire et annoncer le pire, de sorte qu’il ne se produise pas.

Jonas est un élève de Heidegger (critique vàv de la technique). Jonas est un penseur de la technique d’abord. Nous ne sommes plus capables d’anticiper les conséquences de nos propres actes. L’avenir devient menace car il est inanticipable.

Paul Valéry : « l’homme sait ce qu’il fait mais ne sait pas ce que fait ce qu’il fait ».

Les processus techniques répondent à une logique de fuite en avant (dev quasi autonome). C’est ce dev là qui est dangereux.

Paul Virilio : « c’est la réussite elle-même qui devient à la catastrophe ».

Ulrich Beck, la société du risque : risques traditionnels ≠ nouveaux risques. Risques traditionnels : risques ponctuels et limités dans le temps et dans l’espace. De ce point de vue, nous vivons dans les stés les plus sécurisées de l’histoire (d’où une hypersensibilité au risque). Risques nouveaux : systémiques, irréversibles, imprévisibles, invisibles (ex : perte de la biodiversité, augmentation de la température de l’atmosphère…). Ces nouveaux risques supposent une nouvelle philosophie pour s’y confronter. La difficulté est de gérer ces risques. Beck dit que les risques sont globalisés et cosmopolitiques.

Jonas prétend refonder une philo morale et redéfinir notre responsabilité collective : qu’est-ce qu’être responsable ? Notion de responsabilité a 2 sens :

  • Être comptable de ses actes devant les autres et avoir à réparer ex post le tort que nous aurions pu faire à qqn
  • Fait d’anticiper nos actes sur le long terme (ex ante) et sentir que nous sommes responsables devant les générations à venir : il faut prendre soin de la nature pour rendre possible la vie humaine dans le futur (éthique du futur).

Au final, le « ppe responsabilité » est un ppe sélectif qui n’est pas hostile à tous progrès mais qui nous demande de nous soucier du futur en imaginant le pire. Il faut utiliser la peur comme méthode pour agir (dite « heuristique de la peur ») : c’est un ppe sélectif et il ne faut pas dire non à tout (Jonas n’est pas opposé au nucléaire civil).

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