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Logique entrepreneuriale et managériale

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Par   •  24 Juin 2016  •  Cours  •  1 718 Mots (7 Pages)  •  929 Vues

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Management des entreprises 1re année BTS

Chapitre 1 – Les logiques entrepreneuriale et managériale

L’entrepreneuriat (ou acte d’entreprendre) est au cœur de la démarche de création et de développement de l’entreprise. L’entrepreneuriat constitue plus que jamais un thème d’actualité majeur tant au niveau académique que managérial. Le manager, quant à lui, mobilise et optimise les ressources disponibles avec une logique de poursuite d’activité. Comment s’articulent ces deux logiques dans l’entreprise ?

I. La logique entrepreneuriale

A. Qu'est- ce que l'entrepreneuriat ?

1. Définition et enjeux

L’entrepreneuriat est une démarche qui consiste à créer ou à reprendre une entreprise et à avoir les capacités pour la développer. L'acte d’entreprendre, initié par un individu, l’entrepreneur, preneur de risque, est souvent considéré comme innovateur. L’entrepreneur n'est pas forcément un inventeur. Concernant l’innovation, l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1935) avec l’idée de « destruction créatrice » a donné à l’innovation ses fondements théoriques. Selon cet auteur, les entrepreneurs constituent le moteur de ce processus de « destruction créatrice » en repérant les opportunités du marché, développant ainsi les technologies et les concepts qui vont donner naissance à de nouvelles activités économiques.

Thierry Verstraete et Alain Fayolle (2005) donnent une définition plus large du phénomène : « initiative portée par un ou plusieurs individus (s’associant pour l’occasion) construisant ou saisissant une opportunité d’affaires par l’impulsion d’une organisation pouvait faire naître une ou plusieurs entités et créant de la valeur nouvelle pour des parties prenantes auxquelles le projet s’adresse ». Les enjeux dans ce domaine sont nombreux et dépassent la sphère de l’entreprise. L’entrepreneur a un rôle particulier et primordial dans l’évolution du système économique, il est à l’origine des innovations de rupture, il crée des emplois et participe activement à la croissance économique.

Peter Drucker (1987) souligne dans son ouvrage « Les Entrepreneurs », les enjeux liés à l’émergence d’une économie d’entrepreneurs qui dépasse le champ de l’économique et plus encore le secteur de la haute technologie pour affecter les secteurs de la santé, de l’administration et de l’éducation avec une approche la plus large possible de l’innovation. Il livre un véritable plaidoyer pour l’avènement d’une société d’entrepreneurs et donc d’une culture entrepreneuriale. Une culture entrepreneuriale est une culture qui valoriserait un système de valeur fondé sur l’individualisme, le besoin de réalisation personnel, la prise de risque, la confiance, le succès personnel... Les derniers courants de recherche sur l’entrepreneuriat s’intéressent à la notion d’équipe entrepreneuriale et insistent sur la capacité de l’entrepreneur à travailler en équipe.

        2. Formes de l'entrepreneuriat

●        Création : L'entrepreneur créer une activité indépendante nouvelle.

●        Reprise : L'entrepreneur rachète une entreprise existante pour la développer.

●        Réactivation : L'entrepreneur redémarre une activité en sommeil.

●        Essaimage : Création ou reprise d’entreprise par un salarié soutenu par l’entreprise qui l’emploie.

B. Profil de l'entrepreneur

L’entrepreneuriat a pendant longtemps été considéré comme un problème d’individu (approche par les individus, à partir des années 1950). La recherche s’était focalisée sur l’étude du profil du créateur ou approche par les traits (Greenberger et Sexton, 1988), cette approche s’est basée sur la présomption selon laquelle certains individus auraient des traits de personnalité et des caractéristiques uniques qui les prédisposeraient à une activité entrepreneuriale, l’ambition de ce courant de recherche était de définir une sorte de « one best man ». L’entrepreneur sait repérer et tirer partie des opportunités. Il est capable de créativité, force d’innovation et accepte les risques. Il fait preuve de ténacité et de combativité. Cette approche s’inscrit dans le courant psychosociologique de l’entrepreneuriat. Cette approche de l’entrepreneuriat, par les traits, a été complétée par des travaux plus centrés sur le processus entrepreneurial ou approche, par les faits, (Gartner, 1988). Cependant, d’autres approches théoriques sur l’entrepreneuriat peuvent être observées (Fayolle, 2005) : l’approche fonctionnelle qui s’intéresse aux fonctions de l’entrepreneur (courant de l’économie) ; l’approche sur les processus qui analyse le processus de création d’une nouvelle activité (courant des sciences de gestion). Trois approches dominent donc la littérature en sciences de gestion.

C. Démarche de l'entrepreneur

– Phase 1 : recherche d’une idée ou d’une opportunité à exploiter.

– Phase 2 : adéquation entre l’idée, ou l’opportunité, et le projet personnel.

– Phase 3 : validation du projet.

– Phase 4 : mobilisation des ressources nécessaires (business plan ou plan d’affaires).

– Phase 5 : démarrage de l’activité.

– Phase 6 : définition de la stratégie.

Le plan d'affaires ou business plan est un document qui décrit l'ensemble du projet d'une entreprise et notamment ses aspects marketing, financiers et budgétaires. Le plan d'affaires constitue une étape primordiale du lancement d’une entreprise, il permet de mobiliser les parties prenantes (créanciers, futurs collaborateurs…). L’entrepreneur peut bénéficier d’aide à la création d’entreprise (financières, en nature…) auprès de différents organismes (collectivités publiques territoriales, pépinières d’entreprise, incubateur…).

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