Cours Management: Entreprendre, une logique entrepreneuriale

Chapitre 1 : Entreprendre, une logique entrepreneuriale

Dans une économie de marché les entreprises sont au cœur du système productif. Toutes les politiques industrielles tendent à favoriser la création d’entreprise car cette dernière est considérée comme le meilleur moyen de soutenir l’activité d’un pays et diminuer le chômage.

Toutes les études et démarche de l’entrepreneur pour aboutir à la création d’entreprise sont désignées par le terme « entreprenariat ». La logique d’anticipation et d’innovation de l’entrepreneur dans sa recherche d’opportunités et sa prise de risque inhérente au projet de création d’entreprise est qualifiée de « logique entrepreneuriale ».

I) L’entrepreneur :

a) L’esprit d’entreprise :

Tout entrepreneur est animé par un esprit d’entreprise qui va l’amener à rechercher de nouvelles opportunités sur le marché et à prendre des risques pour les saisir. Notre compréhension de l’entrepreneur doit beaucoup aux travaux de l’économiste Autrichien Schumpeter (1883-1950) qui a montré que ce dernier était au centre du développement économique car il était celui qui prenait des risques pour innover et donc pour créer de nouvelles opportunités sur le marché. Les innovations en déstabilisant le marché engendre une destruction créatrice qui selon l’économiste permet le renouvellement du tissus productif et assure la croissance de l’Economie à long terme.

b) Les caractéristiques des entrepreneurs :

Tous les entrepreneurs ne se ressemblent pas cependant il partage certaines caractéristiques :

- Dynamique et motivé, l’entrepreneur a un besoin de réalisation.

- Indépendant, il n’aime pas se plier à l’autorité.

- Intuitif, créatif et opportuniste, il cherche à innover.

- Persévérant et travailleur, il se passionne pour son projet.

En conséquence être un entrepreneur suppose d’avoir :

- La capacité à repérer les opportunités et de réunir les ressources nécessaires pour les exploiter.

- La volonté de prendre des risques pour concrétiser ses idées.

- Les compétences pour bâtir un projet et le mener à bien.

- La détermination nécessaire pour crée son propre emploi.

II) La création d’entreprise :

L’entrepreneur ne sera reconnût comme tel que lorsque son projet de création d’entreprise sera abouti. Cependant malgré les aides et les incitations cela reste un projet risqué puisqu’au bout de 5 ans, seule la moitié des entreprises créées sont toujours en activité et plus de 87% d’entre elles n’ont pas de salariés.

1) Les différentes formes de créations d’entreprise :

On distingue deux types de création.

a) La création absolue et pure :

Cette création d’entreprise est l’expression la plus simple de l’entreprenariat. Elle désigne l’exploitation d’une activité nouvelle qui n’a jamais été exercé au même endroit par une autre entreprise.

b) La reprise :

On parle de « création par reprise » lorsqu’il y a reprise de tout ou partie des moyens de production d’une autre entreprise ou rachat d’un fond de commerce.

2) Le processus entreprenarial :

Compte tenu de projet entreprenarial il importe avec soins d’étudier son processus.

- Emergence de l’idée.

- Elaboration du business plan.

- Naissance de l’entreprise : choix du statut juridique et des options organisationnelles.

- Développement de l’entreprise.

a) L’émergence de l’idée innovante :

Le projet de création d’entreprise démarre avec l’émergence de l’idée innovante chez l’entrepreneur. On distingue 4 grandes sources d’idées :

- L’expérience : l’entrepreneur connaît déjà le secteur d’activité dans lequel il souhaite développer son projet pour y avoir travaillé ou l’avoir étudié.

- L’observation : l’idée innovante résulte de l’analyse du marché et d’une observation attentive des nouveaux produits et concepts qui se développent dans les autres pays.

- L’opportunité : l’entrepreneur répond à un nouveau besoin des consommateurs lié à une évolution de l’environnement.

- L’innovation : elle peut prendre la forme de nouveaux produits, de nouvelles méthodes de production, de nouvelles formes d’organisation du travail, ou de nouvelles matières

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