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La société féodale

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Par   •  23 Mars 2016  •  Cours  •  5 387 Mots (22 Pages)  •  1 170 Vues

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                        Chapitre 1 : La société féodale.

        L'Europe occidentale a connu la féodalité au moment même où il existe une région qui devient la France. Cette transformation féodale naît au Xème siècle sur les décombres de l’Empire Carolingien. C’est donc avant tout un processus de détérioration, le pouvoir s’est morcelé, et il s’organise de façon nouvelle. Il s’organise sur le Nord de la Gaule.

  • La première caractéristique est l’importance des liens de dépendance entre les Hommes, c’est à dire une hiérarchie : un Homme que l’on appelle le Vassal (le gars) va se soumettre à un autre Homme.

  • Le maître (le seigneur) s’engage à entretenir son vassal ainsi que sa famille. Le seigneur va confier à son vassal une terre que l’on appelle « bienfait ». Au Xème siècle on parle de « bienfait » puis au XVème on parle de « fief ».
  • L’absence de pouvoir unifié. Chaque seigneur exerce les prérogatives de l’État dans le cadre de ses terres.

La féodalité c’est le produit de la décadence de l’État (lorsque l’État se décompose, elle apparaît)

        Section 1 : Les cadres fondamentaux de la société                                                ( XIème et XIIème siècles).

I Les seigneuries

A. Le morcellement des seigneuries.

        Désormais, il paraît impossible à un seul homme de diriger un si vaste Empire. Pour diriger un si vaste Empire (Empire Carolingien), il faut une bonne administration. Il a besoin de relais locaux : seigneurs qui dirigent une région, et le roi va choisir des seigneurs puissants. Le roi court le risque que ses seigneurs s’émancipent. Entre la fin du IXème et le Xème, la francia occidentalis confit le pouvoir à des Ducs et des Marquis. Les Ducs sont des chefs de guerre et contrôlent les régions frontalières. Les ducs contrôlent par exemple : la Bourgogne, la Normandie, les Flandres, l’Aquitaine. Ces Marquis et ces Ducs ont besoin de relais locaux, ils s’appuient donc sur des comtes et des vicomtes. Ils se sont peu à peu émancipés de l’autorité royale. Le duché de France (entre la Loire et la Seine) appartient à une famille forte : les Robertiens.

Les Robertiens dirigent leur duché en toute indépendance. Ils prétendent avoir un titre de roi (ce sont les futurs capétiens).

        

        Dans la seconde moitié du Xème, le pouvoir des ducs et des marquis est contesté, ils n’ont plus la même autorité qu’avant car ils se sont trop battus entre eux. Les comtes deviennent indépendants, et au début du XIème siècle, les comtes n’ont plus d’autorité. Les châtelains estiment qu’ils n’ont plus d’ordre à recevoir. Le pouvoir s’est donc individualisé (morcelé), et a changé de nature, ce ne sont plus des fonctions que l’on exerce, c’est le pouvoir d’un chef (comtes, vicomtes, duc, le potens).

B. Les formes de la seigneurie.

        1) Le seigneurie banale :

        C’est dans la seigneurie que le seigneur exerce son pouvoir. Le seigneur banal peut :

  • organiser un service militaire (autorité militaire)
  • rendre la justice (trancher et prendre des décisions dans les affaires graves)
  • condamner à mort
  • lever les impôts qui sont la contre partie de la protection qui l’assure. La « taille » était versée au seigneur.

  • 2) La seigneurie foncière :

        La seigneurie foncière est un pouvoir plutôt économique. Un homme détient un pouvoir sur tous ceux qui exploitent la terre. Il y a en général la seigneurie foncière couplée à la seigneurie territoriale. Le seigneur foncier a le pouvoir de diriger l’agriculture, il fixe les corvées, il exerce une partie de la justice, il est en quelques sortes le droit de correction (pour les petites affaires, le seigneur de ban pour les grandes). Il existe des liens de solidarité qui s’exprime d’abord entre la famille (protéger les membres de la famille, qui concerne le gîte et le couvert, mais aussi éventuellement la vengeance). Cette solidarité peut être considérée comme aristocratique.

II Les liens féodo-vassaliques

        L’aristocratie est le pouvoir exercé par les meilleurs, les plus puissants. Cette solidarité aristocratique exprime la nécessité de commander un groupe de fidèles sur lequel s’appuyer. Il se développe un engagement entre seigneur et vassal scellé par un contrat (que l’on appelle contrat vassalique). Cet engagement repose sur la hiérarchie féodale. Cette question concerne surtout la région ouest de la France, on ne les retrouve pas particulièrement dans le midi de la Gaule ou en Espagne. A la charnière du Xème et XIème siècle, l’Europe chrétienne est progressivement gagnée par la féodalité  (même si certaines régions y échappent).

A. Le contrat vassalique.

        La société est analphabète, et il y a donc la nécessité d’avoir des témoins.

Le contrat vassalique comporte deux aspects :

  • L’aspect personnel : L’hommage et la foi, le vassal s’engage à être totalement dévoué à son seigneur. Celui-ci s’engage à ne pas nuire à son vassal. Le vassal s’incline, le seigneur le relève et ils s’embrassent (sur la bouche sans la langue). Le seigneur est censé être l’égal du vassal.

  • L’aspect matériel (aspect réel) : le seigneur remet un fief à son vassal car le seigneur doit assurer l’entretient de son vassal (raison pour laquelle il lui remet une terre= fief) Grâce au revenu que produit cette terre, le vassal va pouvoir s’équiper sur le plan militaire. Le seigneur remet la terre de façon très solennelle, et suite à cela, ils savent l’un l’autre qu’ils sont « liés ». Ce moment s’appelle l’investiture.

        L’aide du seigneur envers le vassal est l’ost, c’est une aide militaire ; il y a aussi le service de chevauchée (mais il ne permet pas de d’engager le vassal dans une guerre « lointaine »).

        L’aide financière apportée par le vassal se limite à partir du XIème siècle en quatre cas (alors qu’avant il s’agissait d’un dévouement absolu) :

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