La communication interpersonnelle

CHAPITRE I : La communication interpersonnelle

1. Le contexte de la communication

Dans toutes situations de communication, il faut considérer la situation comme une donnée, c’est-à-dire le résultat de rapports sociaux intérieurs, puis la considérer comme une construction, c’est-à-dire un produit de l’activité des individus.

La communication sera déterminée entre autres par le contexte par lequel elle se déroule.

1. Les notions de communications

Communiquer c’est mettre en commun, c’est grâce à la communication que les individus se construisent, s’affirment, échangent des informations, nouent des liens, produisent des actes et entrent en conflit. La variété des contextes des situations, des acteurs, des enjeux et des stratégies rend très complexe l’analyse des relations interpersonnelles.

La communication interpersonnelle est le rapport d’interaction entre des individus qui s’établit dans un contexte donné.

2) Le contexte situationnel

Il s’agit du cadre immédiat dans lequel la situation de communication se joue. Ce contexte situationnel est caractérisé par trois éléments :

• Le contexte spatial
• Le contexte temporel
• Les savoirs communs partagés

1. Le contexte spatial

C’est l’espace dans lequel se déroule la relation de communication, il se caractérise par trois notions :

• Les types de lieu : Chaque lieu est porteur de règles et de conduites attendues pour les lieux publics, les rôles sont modélisés et normalisés, pour les lieux privés, la parole et le comportement sont libres.
• L’organisation et l’aménagement de l’espace : L’organisation spatiale influence la relation, en effet, l’accessibilité visuelle joue un rôle déterminant dans la communication. L’aménagement de l’espace n’est jamais neutre pour la communication interpersonnelle.
• Les distances interpersonnelles : On distingue 4 zones que sont la zone publique, sociale, personnelle, intime.

• La zone publique a une distance minimum de 3 mètres en l’émetteur et le récepteur, c’est une relation officielle.
• La zone sociale va de 1 mètre à 3 mètre de distance, c’est une relation courante.
• La zone personnelle de 50 centimètres à 1 mètre, c’est-à-dire la relation conviviale.
• La zone intime est de moins de 50 centimètres.

Cette distance interpersonnelle s’appelle aussi la proxémie.

1. Le contexte temporal

Toute relation s’inscrit dans le temps avec un avant, un pendant, un après.

La dimension temporelle structure toute relation interpersonnelle.

1. Les savoirs communs partagés

Les acteurs d’une relation interpersonnelle partagent des informations communes liés au contact antérieur, à la nature de leur relation qui peuvent influencer la communication.

1. Le contexte général

1. Le contexte socio-économique et technologique

La mondialisation, les avancés techniques, le niveau d’instruction, la croissance, l’individualisme et l’information modifient nos conditions de vie et ont donc une forte répercussion sur nos relations.

1. La culture

Le contexte culturel pose la question de conformité des conduites. Chaque culture intègre une relation au temps à travers les pratiques quotidiennes. On distingue deux grands types de culture, la culture monochrome dans le temps est segmentée en fonction des différentes tâches et activités et les cultures polychromes où les individus ont tendances à conduire différentes activités en parallèles.

La notion de temps social varie à l’intérieur d’une culture selon les classes, les groupes, les lieux, les professions, les âges, les sexes et la situation.

Dans notre société occidentale, ces temps sociaux sont cloisonnés, en effet il y a séparation entre le temps de travail, le temps familial et le temps libre.

Les rituels facilitent les relations sociales et constituent des signes de reconnaissance d’appartenance ou de considération.

Ces rituels sont appris, stéréotypés et résultent de conventions sociales et traditions culturelles.

On distingue 3 grandes catégories de rituels :

• Les rituels d’accès : ces rituels facilitent les moments de rapprochement, d’éloignement de contact et de séparation.
• Les rituels de confirmation : ils permettent de confirmer l’image que chacun souhaite donner, de manifester son intérêt et sa considération pour l’autre.
• Les rituels de réparation : Ils permettent de transformer en acceptable ce qui pourrait paraître offensant.

1. Les acteurs de la relation

1. Les acteurs en tant que personne

Les individus qui interviennent dans une interaction impriment leur présence dans la relation à travers l’expression de leur personnalité, de leur croyance et de leur valeur.

Dans la communication interpersonnelle, les personnes défendent leur intérêt en fonction de leur statut ou des affinités qui ont avec l’autre.

Lors d’une rencontre, on distingue 2 catégories de personne :

• Les personnes comme reconnues participant à l’interaction, elles sont autorisées à assister et intervenir pendant la relation.
• Les personnes non ratifiées, elles sont exclues de l’interaction, elles ne sont pas qualifiées pour y participer.

1. Les statuts et rôles

Dans toutes les interactions chacun cherche à se situer par rapport à d’autres. On assigne à son interlocuteur une place qui valide et renforce la sienne. Le rapport de place peut être déterminé par le statut des interractants, et renvoie chaque personne à un rôle. Le statut est la place qu’occupe un individu dans la hiérarchie social. Le rôle est l’ensemble des conduites attendues compte tenu du statut. Suivant les situations et les interlocuteurs, un même individu peut occuper des statuts et rôles différents, il peut interpréter le rôle à sa façon, même si celui-ci est fortement déterminé par le contexte.

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