La balance des paiements, les taux de change et les systèmes de change
Fiche : La balance des paiements, les taux de change et les systèmes de change. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pauloalcante • 29 Septembre 2022 • Fiche • 8 291 Mots (34 Pages) • 330 Vues
1ère Partie : la balance des paiements, les taux de change et les systèmes de change
1) Comptes et soldes de la balance des paiements
La balance des paiements est établie chaque mois par la Banque de France qui recueille l’info auprès des douanes mais aussi auprès du secteur bancaire.
Elle est un état statistique qui retrace sous forme de comptable toutes les opérations ayant donné lieu à des paiements pendant une période, entre agents économiques résidents d’un pays et agents non-résidents, selon l’INSEE.
17ème siècle : Petty et King consacrent un volet sur les échanges extérieurs.
Elle doit nécessairement être équilibrée et elle se compose de plusieurs tableaux :
- Le compte de transactions courantes : opés portant sur B&S, échanges de revenus :
On calcule le solde des transactions courantes (détérioré au début des 2000s puis déficitaire depuis 2007) -> on parlera alors de déficit ou d’excédent courant ;
-Le compte de capital : regroupe les transferts en capital (actifs, brevets, transferts de biens immobiliers).
-le compte financier : comment les déficits de transactions sont financés.
-le poste « erreurs et omissions » : permet que la balance soit équilibrée.
Les différentes composantes de la balance des paiements :
-Le solde des transactions courantes (détérioré au début des 2000s puis déficitaire depuis 2007).
-IDE : record IDE sortants fin 1990s avec bulle Internet et transition pays de l’Est dans l’Europe. Toujours plus importants que les IDE entrants même si dégonflement début 2000s.
Analyse balance courante 2015 : solde des transacs courantes à un déficit de 4,4 Mds (-22,8 Mds en 2014). L’excédent des revenus primaires s’établit de 52 Mds après 47,8 Mds en 2014 (hausse des dividendes reçus).
France 2019 : déficit de 0,8% du PIB ; -2,3% aux USA ; -3,8% au R-U.
La position extérieure d’un pays : situation patrimoniale d’un pays, c’est un bilan ou de l’état du stock des avoirs et engagements financiers extérieurs.
Toutefois, les balances commerciales ne retracent qu'imparfaitement les flux internationaux de marchandises contrôlés par les FMN. La balance des paiements révèle la vitalité productive ou non d’un pays, sa vitalité de consommation et sa situation financière. Le solde courant s’évalue à l’aune du PIB en % du PIB en 2007 = - 1.2, - 1.3 % du PIB.
Les limites posées par la Commission européenne dans le cadre de la surveillance des déséquilibres macroéconomiques est que le STC doit être compris entre -4 et -6% du PIB et la position extérieure négative inférieure à 35% du PIB.
Le taux d’ouverture qui se calcule par Imp+Exp/2/PIB x100 et qui révèle si le pays a une croissance plutôt extravertie (ex la Chine) ou plutôt intravertie
c) La théorie des stades de la balance des paiements
Appelée aussi « théorie de la croissance transmise par les mouvements de capitaux », cette théorie développée par T. Boggs (1922), Charles Rist (1933) et A. Cairncross (1957) indique qu’il existerait une relation stable entre le niveau de développement d’un pays et sa balance des paiements.
Le tableau suivant, construit à partir du livre de Bye et De Bernis (1987), schématise les relations entre balance des paiements et balance interne.
Balance commerciale | Balance des revenus de capitaux | Solde comptes financiers | Balance interne (S – I) | |
Jeune emprunteur | - | - | + | - |
Emprunteur évolué | + | - | + | + |
Jeune prêteur | + | - puis + | - | + |
Prêteur évolué | - | + | - | - |
Intérêts et limites de cette analyse
Cette théorie est optimiste car elle promet à tout pays jeune de devenir un jour rentier et se trouve compatible avec la conception du sous-développement comme simple retard (Rostow).
Inspirée de l’expérience historique de la GB et des USA, cette théorie des étapes de la balance des paiements semble décrire certaines évolutions historiques de long terme mais ne doit pas être considéré comme un schéma obligé et mécanique.
On peut lui opposer trois limites :
- les PMA sont des pays jeune emprunteur mais leur situation semble bloquée car l’épargne locale n’arrive pas à relayer l’endettement extérieur.
- il est impossible que tous les pays atteignent le dernier stade (à qui prêter dans ce cas ?)
- les USA sont redevenus emprunteurs nets, ce qui ne cadre pas avec leur niveau de développement.
2) Les déséquilibres externes
Si l’on suit Keynes, un déficit de la balance courante est un signe de bonne santé de la consommation et de l'investissement, signe de jeunesse, signe de fort investissement public, signe d’une économie tertiaire. Enfin, Le déficit courant ne pose pas de pb tant qu’il est comblé par un excédent des flux de capitaux.
En effet, le cumul des déficits des transactions courantes se traduit par une dette externe d'un pays qui est donc constituée de l'ensemble des dettes engagées au fil des années par les agents économiques de ce pays envers des agents économiques extérieurs via les investissements de portefeuille.
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