La Grand Bretagne : spécificités et évolution
Cours : La Grand Bretagne : spécificités et évolution. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexandre debarge • 4 Octobre 2017 • Cours • 2 972 Mots (12 Pages) • 1 266 Vues
Thème 2 : La Grande Bretagne : spécificités et évolution
Diagramme comparé des législatives 2014-2015
Représente le nombre de sièges
Deux partis dominants : les travaillistes (centre gauche) et les conservateurs (centre droit)
Les deux autres partis (minoritaires) sont : nationalistes écossais du Scottish National Party / les libéraux démocrates.
Les autres partis sont peu importants.
En 2010, les conservateurs étaient le parti majoritaire mais ils n’avaient pas la majorité absolue donc ils se sont rattachés aux libéraux démocrates.
En 2015, ils ont eu la majorité absolue
SECTION 1 : Les spécificités (du régime)
- Un bipartisme discipliné (rigide) ou le « two party system »
Traditionellement, il y a une coupure de l’opinion en 2 camps : ceux qui soutiennent le roi (les torries) et de l’autre côté ceux qui soutiennent le gouvernement (les whigs). Ce clivage a été soutenu par une cause technique : le scrutin majoritaire à un tour.
- Les éléments du système de parti
- Les origines du duopole
On admet que la division anglaise remonte au 17e siècle, d’un côté les partisans du roi qui soutiennent l’Eglise anglicane et défendaient la prérogative royale contre le parlement, ce sont les torries. De l’autre côté, on a ceux qui défendent le parlement contre le roi (les whigs). Ces deux tendances sont favorisées par le bipartisme lié à l’extension du droit de suffrage à partir de 1832 qui renforce l’existence d’un duopole.
- Le duopole
Les tories sont devenus les conservateurs et les whigs sont devenus les libéraux. Au 19e siècle, le labour party viennent bousculer cette opposition et éliminer le parti libéral. Le paysage politique du Royaume Uni est donc marqué par ces deux partis. A part le SNP et les libéraux démocrates, les autres partis ne pèsent pas braiment sur la vie politique, car ces petits partis ont de grandes difficultés à obtenir des élus.
- Le parti conservateur : il est unioniste, il prend ce nom en 1912. Ce parti conservateur défend une politique basée sur le libéralisme économique (faible intervention étatique) et a toujours cherché à obtenir les votes des classes populaires. Depuis 1955, le chef de parti est élu par les députés. Grandes figures : Thatcher, May, Cameron, Churchill. L’arrivée de Thatcher en 1914 modifie la donne politique : elle met en place un programme assez virulent d’affrontement entre la gauche et la droite (surnom « la dame de fer »). En 1990, elle laisse sa place en raison d’une politique sur les impôts locaux. John Major prend alors sa place. Depuis les élections législatives de mai 2010, il est à la tete du RU. En 2015 : majorité absolue. En 2017 : majorité relative.
- Le parti travailliste ou Labour party : officiellement né en 1990, il prend son nom e 1906. A la fin du 19e siècle les syndicats veulent un mouvement politique autonome plutôt que des représentants. Dès sa naissance il est porteur de valeurs révolutionnaires. Il arrive aux affaires en 1924, et obtiendra la majorité absolue en 1945, c’est à ce moment que de nombreuses réformes sociales vont être engagées au RU. Le leader du parti esr élus par les députés, les syndicats et les adhérents depuis 1981. Parmi les grandes figures : Tony Blair, Mc Donald… Il est le deuxième grand parti politique brittanique qui a depuis les années 90, sous l’influence de Tony Blair, des positions plutôt centristes et un virage à gauche qui s’est amorcé avec l’élection de Corbin en 2015.
- Le mode scrutin
- Le scrutin majoritaire à un tour
Appelé « the first past the post », ce mode de scrutin est consubstantiel du régime britannique. Il n’y a qu’un siège par circonscription. Ex si dans 1 circonscription il y a 12 partis, c’est le parti qui a le plus de voix qui gagne avec 25% → possibilité d’un phénomène de divagation donc parti majoritaire en siège n’est pas nécessairement le parti majoritaire en voix. On peut en revanche l’utiliser dans le cadre d’un scrutin de liste.
On assiste à un comportement de vote utile favorisant le bipartisme. Réforme du mode de scrutin lors de l’alliance entre conservateurs et libéraux démocrates pour y mettre de la proportionnelle fin d’être mieux représentés; mettant en cause scrutin majoritaire à un tour en 2010. Le 5 mai 2011, projet soumis au référendum et les britanniques l’ont rejeté considérant qu’une telle réforme porté atteinte aux fondements même de leur fonctionnement politique.
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- L’influence du mode de scrutin
Il contribue au bipartisme.
Instauration de l’obligation de voter utile car scrutin uninominal majoritaire à un tour : les électeurs doivent voter utile, c’est pratiquement une obligation. Par soucis d’efficacité l’électeur ne va pas voter pour un plus petit parti car pas assez d’influence numérique pour participer à la lutte pour le pouvoir. Le but n’est pas de faire connaitre son opinion mais le but est d’influencer l’exercice du pouvoir. Les petits partis se voient contraints d’exercer des alliances.
Influence sur les majorités parlementaires : jusqu’à présent majorités parlementaires nettes avec les deux grands partis. Du pt de vue des voix, depuis 1945 aucun des deux gds partis n’a réussi à obtenir la majorité absolue des voix, ils s’en rapprochent mais ne l’ont pas. Pourtant ils ont eu la majorité absolue des sièges → effet grossissant du scrutin pour les deux grands partis. Au contraire, effet réducteur sur les libéraux démocrates et petits partis au point de vue des sièges → phénomène de divagation.
Dans le cadre du mode britannique, cela n’explique pas historiquement le bipartisme mais il favorise la conservation de ce bipartisme. Il y contribue tellement bien que la vie pol brit est caractérisée par l’alternance au pouvoir de deux partis (les 2 grandes partis : conservateurs et travaillistes) qui vont jouer à tour de rôle le rôle de la majorité et de l’opposition. On évoque même pour qualifier cette alternance qu’elle répond à un phénomène de balancier. → ce qui montre à quel point c’est régulier. Tout cela assure une cohérence parlementaire.
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