LES FAUSSES CONFIDENCES - MARIVAUX
Cours : LES FAUSSES CONFIDENCES - MARIVAUX. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aliceddrt • 5 Avril 2021 • Cours • 1 480 Mots (6 Pages) • 1 910 Vues
LES FAUSSES CONFIDENCES - MARIVAUX
LA FICHE D’IDENTITÉ DE L’ŒUVRE[pic 1]
- Date: 1737
- Mouvement Litt: Marivaux ne se rattache à aucun mouvement littéraire mais fait revivre dans ses pièces la préciosité du 17e siècle.
- Parcours: Théâtre et stratagème
- Qui est Marivaux ?
Né en 1688, Marivaux est célèbre pour son œuvre théâtrale qui dépeint la surprise de l’amour dans un style subtil, proche de la conversation mondaine, et que l’on appellera le marivaudage. Ses pièces les plus célèbres sont La Surprise de l’amour (1722), La Double Inconstance (1723), Le Jeu de l’amour et du hasard (1730) et Les Fausses Confidences (1737). Derrière la fine analyse psychologique du sentiment amoureux, Marivaux porte également dans ses pièces une réflexion sur les préjugés et la hiérarchie sociale, représentative de l’esprit des Lumières et particulièrement frappante dans L’île des esclaves (1725).
LE RÉSUMÉ[pic 2]
- Dorante, un bourgeois ruiné tombe sincèrement amoureux d'Araminte, une jeune veuve riche et belle. Dubois, l'ancien valet de Dorante maintenant passé au service d'Araminte met en place un stratagème: il pousse Dorante à se faire engager comme intendant d'Araminte pour séduire la jeune femme. Mais, la mère d'Araminte, Mme Argante est furieuse, celle-ci avait prévu d'engager un autre intendant susceptible de mieux servir ses intérêts. Elle souhaite marier sa fille au Compte Dorimont, pour la faire entrer dans la noblesse. Quand à l’oncle de Dorante, Mr Rémy, il conseille à son neveu d’épouser Marton, la servante d’Araminte. A la fin de l’acte I, Dubois se livre à la première fausse confidence de la pièce. Il révèle à Araminte que Dorante est épris d’elle depuis plusieurs mois. Cette confidence n’est pas fausse en soit, car Dorante aime réellement Amarante, mais dans son intention elle est fausse car le but de celle-ci est de troubler Amarinte pour mieux la manipuler.
- Dans l’acte II, plusieurs rebondissements viennent complexifier l’intrigue qui est mené par le valet Dubois. Tout d’abord, Dorante reçoit une autre demande en mariage, qu’il refuse en arguant que son cœur est déjà pris. Marton s’imagine alors que Dorante est épris d’elle. Le quiproquo autour du portrait d’Araminte apporté par Dorante, pousse Amarante à piégé son intendant afin qu’il lui révèle ses sentiments, elle lui fait croire qu’elle va épouser le Compte Dorimont. Dorante avoue alors aimer une femme mais ne révèle pas encore son identité.
- Dans l’acte III Dubois s’arrange pour faire intercepter une lettre dans laquelle Dorante révèle sa passion pour Amarinte, Dorante confesse alors son amour tout en dévoilant à Amarinte le stratagème mis en place par Dubois pour favoriser leur rapprochement. Amarinte lui pardonne et renonce au mariage avec le Compte Dorimont pour épouser Dorante. Le valet Dubois triomphe.
[pic 3]
L’AMOUR
- Le thème de l’amour se trouve au centre de la pièce. Il doit vaincre des obstacles intérieurs et extérieurs.
- L’obstacle extérieur: Les conventions sociales qui considère le mariage comme une affaire d’intérêt et non de sentiments. Ainsi, Dorante même si il est un bourgeois comme Amarinte, n’est pas un bon parti car il n’est pas fortuné. Alors que le compte même si sa fortune est certainement affaibli présente l’avantage d’élever socialement Amarinte en la faisant accéder à la noblesse. D’un point de vu social, le compte est donc un meilleur parti pour Amarinte.
- Chez Marivaux, l’obstacle à l’amour est aussi intérieur car le principal obstacle à l’amour c’est : L’amour-propre. Lorsque Araminte est surprise à la vue de Dorante dans l’acte I scène 6 et qu’elle lui témoigne de nombreux égards, le spectateur lui devine que la jeune femme éprouve de l’amour pour Dorante avant même qu’elle en ait pris conscience. Mais Amarante est trop fière pour se l’avouer, pour accepter ses sentiments amoureux elle va devoir surmonter son embarras et vaincre son amour-propre.
[pic 4]
LES CONDITIONS SOCIALES
- Cette pièce fut représenté en 1737 donc sous l’ancien régime avant la révolution française, à cette époque la société est divisée en 3 ordres :
Le clergé, la noblesse, le tiers état (dont la bourgeoisie fait partie)
Amarinte appartient à la grande bourgeoisie des financiers et sa mère souhaite tirer profit de cette fortune pour la marier au compte. Amarante hésite et sa mère déplore qu’elle n’ait pas le sens du rang social et dit cette phrase : « Le rang de comtesse ne la touche pas assez ; elle ne sent pas le désagrément qu’il n’y a de n’être qu’une bourgeoise. »
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