Fausses confidences, Marivaux

Pour cette 2eme partie, j’ai choisi de présenter les fausses confidences de Marivaux.

Marivaux est née en 1688. Il est surtout connu pour ses pièces de théâtre L’ile des esclaves, le jeu de l’amour et du hasard et la double inconstance. Dans ces pièces, nous retrouvons souvent le thème de déguisement et d’inversion de rôles.  À l’époque de Marivaux, la société est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état et Marivaux dans ses œuvres critique la trop grande importance donnée à la hiérarchie sociale, la violence du pouvoir, il défend une société fondée sur la vertu et la bonté, la noblesse du cœur plutôt que celle de la naissance.

Les fausses confidences est une comédie en 3 actes et en prose jouée pour la 1ere fois en 1737.  L’intrigue présente Dorante un jeune bourgeois honnête mais ruiné qui est engagé comme intendant par la veuve et riche Araminte qu’il aime en secret. Le valet Dubois orchestre alors leur liaison amoureuse par un stratagème qui implique une série de fausses confidences destinées à faire triompher leur amour. Chaque personnage a une ambition différente, celle de Dorante est d’épouser Araminte, celle de Mme Argante est de faire marier sa fille au comte Dorimont pour son désir personnelle d’ascension sociale et celle de Marton, la suivante est d’épouser Dorante. Dubois en tant que stratège affirme avec une grande assurance la réussite de son stratagème dès le début de la pièce.

Les thèmes primordiaux dans les fausses confidences sont l’amour, les conditions sociales ainsi que mensonges et vérité.

J’ai choisi de présenter les fausses confidences car  ici le thème de l’amour m’a beaucoup interpellé. Tout au long de ma lecture je me suis attachée aux personnages mais plus particulièrement à Araminte pour diverses raisons De plus j’ai apprécie le fait que le stratagème ne soit pas dévoilée dans les détails au spectateur car cela attise notre curiosité et nous avons également l’impression d’être manipulé par Dubois.

De plus Chez Marivaux la naissance de l’amour ne coïncide jamais avec sa prise de conscience. Le personnage aime ainsi avant de le savoir et quand il se dit qu’il l’aime, il ne dit pas tout de suite à l’autre qu’il l’aime. Le personnage passe par 3 étapes aimer, se l’avouer et avouer au grand jour son amour, c’est un concept qui m’a plus dans cette pièce.

L’amour dans les fausses confidences doit vaincre des obstacles extérieurs et des obstacles intérieurs.

L’obstacle extérieur, ce sont les conventions sociales qui considèrent le mariage comme une affaire d’intérêt et non de sentiments. Nous avons l’impression que l’amour n’a pas de place dans la société, tout ce qui compte est l’ascension sociale.

Marivaux dresse la satire d’une société obnubilée par l’argent et le rang social.

L’amour doit également vaincre un obstacle intérieur : celui de l’amour-propre.

Lorsque Araminte est surprise à la vue de Dorante (I, 6) et lui témoigne de nombreux égards (I, 7), le spectateur devine que la jeune femme éprouve de l’amour avant même qu’elle n’en ait pris conscience. Mais Araminte va devoir surmonter son embarras et vaincre son amour-propre en acceptant ses sentiments amoureux.

Les conditions sociales

Araminte appartient à la grande bourgeoisie des financiers et sa mère souhaite tirer profit de cette fortune pour la marier au Comte. Mais Araminte hésite et Mme Argante déplore qu’elle n’ait pas le sens du rang social : « le rang de comtesse ne la touche pas assez ; elle ne sent pas le désagrément qu’il n’y a de n’être qu’une bourgeoise » (Acte I, scène 10).

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