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Introduction aux méthodes des sciences sociales

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Par   •  20 Juin 2015  •  Cours  •  2 007 Mots (9 Pages)  •  1 995 Vues

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Qu’est-ce que la connaissance ? La science est obsédée par le problème de la connaissance et les conditions d’obtention de connaissances fiables.

I – Les conditions d’une possible vérité

A – Y a-t-il une logique de la connaissance ?

Le point de départ d’une science vient de la volonté de l’homme de se servir de sa raison pour comprendre et contrôler la nature. Donc le premier problème est de savoir si la science est possible.

Comment un sujet qui pense peut-il retrouver un objet ? La philosophie est une tentative pour répondre à ces questions. La question diffère selon le terme privilégié. Il y a deux grands courants : le matérialisme et l’idéalisme. Même si on prend un point de départ opposé en choisissant l’une ou l’autre théorie, c’est quand même par la pensée qu’on accède à la connaissance. C’est l’étude des conditions de la vérité, autrement appelée la science des sciences.

La logique est née de la philosophie, avec Pythagore, Aristote puis Platon. Plus récemment, le courant logique était celui des stoïciens, puis au Moyen-Âge il était l’affaire des logiciens médiévaux. Ils ont inventé la pensée et le raisonnement.

On se heurte à deux obstacles : on ne sait pas si ces structures appartiennent au sujet, à l’objet, ou aux deux.

On peut aussi se poser la question de la valeur de la logique, du raisonnement lui-même. Il est impossible de démontrer la non-contradiction de l’arithmétique : ce problème insoluble a été posé en 1932. Aristote, qui ne s’attachait qu’aux structures du raisonnement, avait déjà résolu le problème. Le logicien s’attache aux règles de cohérence, donc s’intéresse aux conditions formelles de la vérité.

B – La logique formelle et la logique concrète

Le contenu expérimental des sciences sociales est souvent concret. Mais comme ce sont des sciences, elles sont dépendantes d’une exigence d’universalité. La logique formelle détermine des opérations intellectuelles totalement libre d’un contenu. Cela devient une pensée formaliste.

L’intermédiaire entre la logique très formelle et la recherche du contenu se nomme une problématique. Elle répond à tous les besoins de cohérence et on met en œuvre un ensemble de problèmes qui orientent la recherche. On travaille sur des hypothèses et le contenu est toujours conflictuel. Dans les sciences sociales, la forme et le contenu ne peuvent pas être séparés. La logique, même formelle, garde une signification. Subsiste toujours le même problème : comment unir la forme et le contenu ? Ce problème est le dualisme, poussé au maximum par Kant. Mais Kant a trouvé un semblant de réponse avec la notion de synthèse et ouvre la voie à Hegel qui découvre la contradiction et un moyen de l’utiliser, la dialectique. La pensée de Hegel ouvre la voie au marxisme. Hegel ne nie pas la logique formelle mais il veut réconcilier les contradiction entre la logique formelle et la logique concrète, car il pense qu’une logique formelle est limitée par sa rigueur. C’est la logique d’un monde simpliste, abstrait, figé. Cette logique n’exprime pas le mouvement, le devenir et ne rend pas compte de la contradiction.

C – La dialectique

La logique dialectique ne dit pas que A n’est pas A, mais que A correspond à une réalité mais possède un devenir, une capacité d’évolution. La logique dialectique déclare que toute proposition qui a un contenu est à la fois vraie et fausse : elle est vraie car elle va être dépassée et fausse si elle est posée trop durement. Selon Henri Lefebvre, « il n’y a rien sur la terre et dans le ciel qui contient en soi l’être et la négation de l’être ». Le phénomène contient en lui-même sa disparition. Les deux termes agissent et réagissent l’un sur l’autre : c’est l’interaction, ou l’acceptation des contradictions. La dialectique de Hegel ouvre la voie permettant de dépasser cette logique formelle mais Hegel reste très idéaliste et reste sur le terrain des idées, alors que le sociologue va sur le terrain des faits. Marx a inventé le matérialisme dialectique.

Les philosophes discutent abstraitement des règles pour bien penser, mais ils n’enrichissent pas vraiment le savoir. Les sciences progressent en inventant leurs propres méthodes de recherche. En 1968, Bachelard écrit que les sciences sociales ont réuni une logique formelle, avec ses impératifs de cohérence et d’universalité, et l’ont concilié avec une logique concrète qui unit les méthodes des différentes sciences. Les méthodes des sciences sociales seraient la théorie appliquée à une pratique.

II – L’épistémologie

A l’origine, la logique d’Aristote pose le problème des relations entre le sujet et l’objet et ne le résout pas. A l’origine, la philosophie et la science étaient confondues. La théorie de la connaissance, ou gnoséologie, est une réflexion sur les sciences et sur leur développement. Ce sont des savants et non des philosophes qui s’intéressent aux sciences, en utilisant le vocabulaire de la philosophie.

L’épistémologie est l’étude critique des principes, des hypothèses et des résultats de toutes les sciences destinées à déterminer leur valeur et leur portée. Le terme d’épistémologie est toujours utilisé en sciences sociales.

L’idéalisme est de penser que, face au monde extérieur qui s’impose à tous comme une forme d’évidence, la philosophie aurait pu s’orienter vers une orientation matérialiste. Le matérialisme en est le contre-pied. Pour expliquer la réalité de certains phénomènes, l’homme a inventé le surnaturel.

A – L’idéalisme

Pour les idéalistes, l’esprit commande la matière. La tendance idéaliste regroupe beaucoup de doctrines philosophiques et le point commun est le prima de l’esprit. Le sujet qui pense est plus important que ce qui est pensé. Le courant idéaliste se referme sur le moi, sur la conscience subjective. Les entretiens et questionnaires reposent sur des individus

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