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De fonction de l’AMP au sein de mon établissement

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Par   •  5 Mars 2016  •  Dissertation  •  2 548 Mots (11 Pages)  •  1 046 Vues

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I) Introduction

Je travaille dans un EHPAD situé sur la commune d’Eloyes qui accueille des personnes âgées dépendantes ainsi que des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cet EHPAD  reçoit 98 résidents répartis de la manière suivante 75 résidents reparties sur 2 niveau 14 résidents a l’unité UVP 6 personnes en accueil de jour et enfin 4 personnes en accueil temporaire. Les missions principales de l'établissement sont notamment de promouvoir le soins aux résidents, la stimulations des personnes en perte d’autonomie, de prendre en compte les besoins des résidents sur le plan de la santé, du confort.

Le groupe de vie que j'ai rejoint il y a maintenant quelques mois, accueille 14 adultes des deux sexes, ayant 80 ans de moyenne d'âge. Pour ces personnes, et je fais ici le lien avec les apports théoriques et pratiques auxquels j'ai pu accéder durant ma formation, la notion de quotidien signifie « vivre ensemble », « côtoyer l'autre » et donc le quotidien peut être perçu comme quelque chose de trop difficile à éprouver.

En faisant référence à la fiche de fonction de l’AMP au sein de mon établissement, je dirais que la fonction de l’AMP est de participer à l’accompagnement des résidents dans tous les actes de la vie quotidienne, d’apporter une attention particulière aux personnes accueillies ainsi qu’à leur environnement mais également d’établir une relation avec ceux-ci en les prenant en compte en tant que sujet individuel et dans le groupe.

L’opportunité qui m'a été faite de participer pleinement aux réunions d’équipe, aux analyses clinique, aux groupes d'analyse de la pratique m'a permis d'intégrer un dispositif qui a pour but de prendre en charge les personnes accueillies dans tous les actes de la vie quotidienne. Ce dispositif s'appuie également par le fait que l'équipe soit pluridisciplinaire et est composée aussi bien d’AMP, que de moniteurs éducateurs, d'éducateurs spécialisés ... Il m'est également arrivé de par ma fonction de stagiaire, d'effectuer des cycles d’après-midi, et cela m'a permis d'accompagner les résidents dans un autre temps clé du quotidien, le coucher.

Dans un premier temps, je vais vous donner ma définition du quotidien, puis j'aborderai la question de l'accompagnement des personnes accueillies au coucher (par le biais de deux exemples concrets) et pour finir, je terminerai par une conclusion.

II) Définition du quotidien

Quelle définition donner du quotidien? Le dictionnaire nous donne cette réponse « le quotidien est ce qui revient chaque jour ». Définition succincte et qui reviendrait à dire que le quotidien se résume à des actes répétés et ennuyeux ? Il y a certes une notion de répétition inéluctable, dans le sens où tous les jours il faut se lever, s’habiller, se nourrir … Personne n’a le choix car c’est imposé par notre société, notre culture et par notre éducation. On ne peut pas rester au lit toute la journée en pyjama, au même titre que l’on ne peut pas rester sans se laver plus de deux jours ou bien pire, venir partager le repas sans être lavé/habillé (tout du moins quand on vit en collectivité).

Mais le quotidien selon moi, c’est avant tout une succession d’actes, certes répétés, qui constituent une sorte de « trame », qui rythment la journée, qui servent de repères pour les personnes fragilisés par un trouble (grave ou non ; envahissant ou pas). Chaque être humain a besoin de ces repères car ils ont une fonction rassurante et moi qui travaille depuis quelques mois maintenant avec des personnes qui ont des troubles graves, tels l’Alzheimer et la démence, je me rends bien compte du caractère « rassurant » que peuvent avoir ces répétitions d’actes du quotidien.

Je fais ici le lien avec les apports théoriques que j'ai eu durant ma formation mais également avec les observations que j'ai pu faire durant plusieurs semaines et l'analyse que j'ai pu en faire. La notion de « temps » est compliquée voire impossible pour les personnes que j'accompagne, et les temps clés du quotidien constituent donc des repères journaliers indispensables.

Que ce soit le lever, la toilette, les repas, les couchers, j'ai su repérer les différents moments clés du quotidien au sein de ma structure et j'ai décidé d'aborder le moment de l'accompagnement au coucher.

III) Temps clé choisi : le coucher.

Si j'ai choisi ce temps clé c'est que selon moi, il s'agit d'un moment particulier. En effet, il s'agit souvent du dernier contact journalier qu'ont les personnes vivant en institution, avec les professionnels et de par le fait, de la dernière confrontation aux « autres » et ce après une journée où ils se trouvaient dans une relative sécurité, ou du moins seuls. Le coucher est donc le dernier contact avec le monde qui les entoure et je suis d'avis de dire que le rôle du professionnel, mon rôle, est de faire en sorte que ce moment clé se déroule le mieux possible. Je pense très sincèrement, qu'un bon accompagnement pour ce moment clé peut conditionner une bonne nuit et inversement.

Il semble évident que le but premier du coucher est lié au bien être de la personne. Je suis amené à accompagner des personnes qui peuvent être autonomes ou au contraire très dépendant le passage au coucher le soir est bien évidemment obligatoire. Ces personnes vivant en collectivités, le sommeil et le calme est bien évidement primordiale.

Mais cet accompagnement peut revêtir bien d'autres aspects liés d'une part à la sensation de bien-être que tout un chacun peut éprouver une fois en chemise de nuit ou pyjama et d'autre part d'un point de vue relationnel avec comme je l'expliquais en introduction, le fait qu'il s'agisse pour les personnes vivant en institution du dernier contact avec le monde extérieur, et ce dernier contact doit se faire également dans le calme et de l'intimité de la personne aidée, dans une proximité qui peut mettre mal à l'aise le professionnel et/ou le résidant. J'aborde là la question de la distance professionnelle, de l'éthique.

Toutes ces raisons font que ce moment de la vie des personnes aidées est complexe de par la multitude des aspects que peut prendre cet accompagnement. Je vais m'efforcer dans ce compte rendu d'interventions, de vous montrer à l'aide de deux accompagnements à la toilette, comment j'aborde cette complexité.

IV) Compte rendu d'intervention : Monsieur M

Monsieur M est un homme de 86 ans et atteint de la maladie d’Alzheimer. Ce que j'ai appris sur la maladie d’Alzheimer durant ma formation, c'est que c'est un trouble mental majeur et qu'il altère de manière profonde la perception de la réalité ainsi que la mémoire qu'ont les personnes atteintes par cette maladie. Il est également sujet à la déambulation mais aussi elle peut entrainer de la colère ou de la tristesse en autres et il va au toilette seul.

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