Cours Eco BTS 1ère année

Thème 1 : La coordination des décisions économiques par l’échange

Partie 1 : L’échange sur les marchés

Chapitre 1 : Le prix et les décisions des agents économiques

Introduction

• Le M occupe une place centrale dans le système éco contemporain afin d’organiser les échanges et la P°. Les offreurs et demandeurs de B et S, de capitaux, de W se confrontent pour déterminer les conditions de l’échange. Il en découle un prix de M, info qui contribue à la coordination des décisions écos (investissement, consommation, production…).

I. La notion de marché

A. Définition

• Marché → lieu réel ou fictif de rencontre entre l’O et la D (de B et S, de capitaux, de W, de titres fis…) sur lequel va s’établir un prix d’équilibre. Ce prix va déterminer les quantités échangées.

Il y a marché chaque fois qu’il y a échange.

• L’échange va nous permettre de nous procurer ce dont on a besoin grâce à notre revenu. Il repose sur un contrat, écrit ou non, posant les droits et obligations de chacun.
• Economie de M → éco où la régulation s’opère par la confrontation entre l’O et la D sur un M ou un ensemble de M.

B. Les types de marchés

• M des B et S marchands ou non.
• M du W → lieu de rencontre entre l’O de W des ménages et la D de W des E. Permet de déterminer le salaire.
• M des K → il met en relation les agents économiques à capacité de financement (ménages) et ceux à besoin de financement (les E et l’Etat).

On distingue → le M financier (M des K à long terme) → échanges de valeurs mobilières (actions et obligations). Le prix est le cours boursier des actions et obligations.

                       → le M monétaire (M des K à court et moyen terme) → échange de monnaie. Le prix est le taux d’intérêt fixé par la BCE sur le M interbancaire.  

                       → le M des changes → échange de devises. Le prix est le taux de change.

• Les contours d’un M peuvent être précisés de façon géographique ou par les B et S qui s’y échangent.

C. Le fonctionnement théorique du marché : caractéristiques théoriques du marché de concurrence pure et parfaite (L. Walras, Arrow-Debreu)

• 5 conditions doivent être retenues pour assurer le bon fonctionnement du M.

Atomicité → les offreurs et demandeurs sont très nombreux et de petites tailles. Aucun ne peut influencer le niveau des prix.

Homogénéité → les produits proposés sont identiques, ils ont les mêmes caractéristiques.

Fluidité → aucunes barrières à l’entrée ou la sortie des offreurs et demandeurs.

Mobilité → les facteurs de P° se dirigent librement vers les secteurs les plus rémunérateurs. 

Transparence → offreurs et demandeurs sont parfaitement informés des conditions de fonctionnement du M.

• Dans le M de CPP, il n’existe pas de produit de substitution.

D. Le fonctionnement réel du marché

1. Dans la réalité, les conditions de la concurrence pure et parfaite sont rarement remplies

• Atomicité ? → souvent inexistante car présence de très grandes E qui ont un pouvoir de M.

Homogénéité ? → inexistante car différenciation stratégique des E. 

Fluidité ? → inexistante car de + en + de barrières règlementaires sur les M.

Mobilité ? → inexistante, imparfaite, surtout au niveau de la mobilité du W.

Transparence ? → info incomplète et asymétrique (pas identique).

2. Les structures de marché sont nombreuses

• Stackelberg a déterminé 9 types de structures du M.

• Structures contemporaines de M → monopoles légaux → tendent à disparaitre dans le cadre de l’ouverture des M à la concurrence (M de l’énergie ouvert en 2007).

                                                             → monopoles d’innovation (Schumpeter) → monopole temporaire jusqu’à ce que la concurrence réagisse (Apple avec l’Ipad).

                                                             → structures oligopolistiques de M → ouverture progressive des écos accompagnée de vagues de concentration des E (rachat/fusion en vue d’écos d’échelle).                             → concurrence monopolistique → différenciation des produits de chaque E au sein du même M. Fruit du marketing. Ainsi, chaque produit est perçu comme unique par le client.

3. Les marchés ne sont pas toujours efficaces et les dysfonctionnements sont nombreux

• Concurrence → situation où chacun est libre de vendre un produit au prix qu’il veut et de le fabriquer avec les moyens de P° qu’il préfère. 
• L’efficacité de l’éco de M s’explique par la concurrence qui favorise l’adaptation de l’O à la D. La concurrence remet en permanence en cause les acquis des E sur le M et rend donc l’éco plus dynamique et innovante. 
• Cependant, lorsque certains ne respectent pas les règles de concurrence sur le M, cela entraine des dysfonctionnements : abus de position dominante, ententes, concurrence déloyale…

→ Réduction de l’efficacité éco risquant de provoquer une hausse des prix (inflation si généralisée) et une baisse de l’activité (chômage).  

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