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Cour démocratie et pouvoirs

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Par   •  9 Décembre 2018  •  Cours  •  13 932 Mots (56 Pages)  •  610 Vues

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Démocratie et pouvoirs (Ciabrini)

Introduction

La constitution de 1958 peut servir de point de départ pour expliquer le lien entre démocratie et pouvoirs. Ainsi avec l’article 2 de la constitution, le principe de la République est le gouvernement du peuple, par le peule et pour le peuple. Avec l’article 3 de la constitution, on apprend que la souveraineté nationale appartient au peuple, lequel l’exerce par ses représentants mais également par la voie du référendum.

Cependant, trop souvent les zéniths parlent de populisme lorsque certains partis politiques souhaitent faire confiance aux idées du peuple, autrement dit au bon vouloir du peuple.

Le peuple renvoie à un ensemble d’êtres humains vivant sur le même territoire et ayant en commun une culture, des mœurs et un système de gouvernement.

Il est très difficile de définir un intérêt commun sur lequel tous les membres seraient d’accord.

Pour avoir un sens, le populisme doit définir le peuple comme un groupe (une caste) qui serait exploité. Ainsi, le populisme serait un type de discours et de courant politique qui font appel aux intérêts du peuple et qui demandent le recours au peuple et cela en opposant les intérêts du peuple et ceux des zéniths. Ainsi le mouvement populisme va critiquer les zéniths et dans les partis politiques qui se veulent populistes, le leader politique souhaite souvent manipuler le peuple pour ses ambitions politiques.

Le pouvoir politique est l’autorité souveraine du gouvernement d’un Etat, autrement dit c’est la puissance politique qui gouverne un Etat et c’est l’autorité à laquelle va être soumis chaque citoyen. Le niveau de démocratie (pouvoir du peuple) dépend de trois choses :

  • De qui détient le pouvoir
  • De la façon dont ce pouvoir a été obtenu
  • De la manière dont ce pouvoir peut être perdu

Concernant la démocratie, il y a un politologue qui s’appelle Pierre Rosanvallon qui a écrit un ouvrage intitulé Réinventer la démocratie. Il nous explique pourquoi aujourd’hui les rapports entre les Français et leurs gouvernants ne fonctionnent plus. Pour le politologue, ce dysfonctionnement tient d’abord à la distance entre le langage des campagnes électorales et le langage gouvernemental.

Le langage des campagnes électorales exalte la volonté alors que le langage gouvernemental insiste sur les contraintes et les difficultés. Ainsi les qualités d’un bon candidat à la présidence ne sont pas du tout les mêmes que celles d’un bon gouvernement.

La seconde raison de ce dysfonctionnement tient à la manière de gouverner aujourd’hui car de plus en plus il s’agit moins de dérouler un programme que de réagir à l’imprévu.

La démocratie, pour Rosanvallon, ce n’est pas simplement choisir ses dirigeants avec un bulletin de vote mais c’est aussi s’impliquer et être consulté de façon permanente. Cette demande est d’autant plus forte de la part des gouvernés qu’aujourd’hui la société est de plus en plus éduquée. Enfin, le monde de la politique ne réagit plus aux mouvements de la société car, de plus en plus, il vit dans sa sphère et on constate que les responsables des partis politiques ne correspondent plus à la sociologie de leur électorat.

En effet, il n’y a que très rarement, voire plus, de député d’origine ouvrière. Donc désormais la demande de démocratie ne concerne pas seulement l’élection mais également ce qui se passe entre deux scrutins, c’est-à-dire les comportements des Hommes politiques, les modes de prise de décision, la transparence des comptes et le contrôle de l’honnêteté des gouvernants.

La démocratie repose sur le principe selon lequel tout citoyen, sans discrimination de forme scolaire, doit être capable de décider si son pays en temps de paix doit payer ses dettes ou encore s’endetter ou si son pays en temps de guerre doit résister ou encore collaborer.

Quelques citations :

Benjamin Franklin disait : « La démocratie ce sont deux loups et un agneau qui votent sur ce qu’ils vont manger au dîner. La liberté c’est un agneau bien armé et qui conteste ce scrutin ».

Churchill disait : « Nous n’avons plus que la démocratie et il faut la supporter car tout sera bien pire sans elle ».

John Adams disait : « La démocratie ne dure jamais longtemps. Elle finit vite par se vider, expirer et s’éteindre d’elle-même et il n’existe aucune démocratie qui ne se soit pas suicidée d’elle-même ».

Thomas Jefferson : « La démocratie n’est rien d’autre que le pouvoir des gangsters où 51% du peuple peut retirer les droits aux 49% restants ».

Aristote disait : « La démocratie illimitée est tout comme l’oligarchie, une tyrannie qui est étendue sur un large nombre de personnes ».

Chapitre préliminaire : Comprendre la démocratie

Alexis de Tocqueville, le penseur de la démocratie moderne, démontre dans son ouvrage De la démocratie en Amérique que la société démocratique est toujours confrontée à une terrible alternative entre la liberté et la servitude (suivre les directions).

Pour comprendre les bases de la démocratie, il nous faut :

  • Expliciter la notion de démocratie
  • Définir le pouvoir politique
  • Préciser le principe de souveraineté des gouvernés
  • Déterminer comment on devient démocrate

  1. La notion de démocratie

La notion de démocratie n’est pas facile à définir en raison des évènements et des gouvernants qui se sont déclarés démocrates sans en reconnaître les principes. En effet, des régimes totalitaires, tels que celui issu de la révolution bolchevique de 1917 en Russie, se sont qualifiés de démocraties authentiques alors qu’ils ont permis des démocraties dites populaires. C’est le cas du régime de Augusto Pinochet (1974-1990, au Chili) qui fut en réalité un régime de style militaire voire tyrannique.

Pour comprendre ces déviances, il faut revenir sur les deux conceptions originelles et antagonistes de la démocratie. Le politologue Giovanni Sartori affirmait déjà que « la démocratie était le nom pompeux de quelque chose qui n’existait pas », malgré le fait que les préambules et Constitutions font souvent allusion à un pouvoir du peuple, exercé par le peuple et pour le peuple.

Les représentants des citoyens se trouvent aujourd’hui élus pour une certaine durée et sans consignes précises : ils jouissent à cet égard d’un contrat de confiance qui les placent en détenteur de la souveraineté nationale ou encore de la souveraineté parlementaire.

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