Comment la sélection naturelle* permet d’expliquer l’évolution* des fréquences des individus femelles sans défenses au cours du temps dans le parc de Luangwa
Cours : Comment la sélection naturelle* permet d’expliquer l’évolution* des fréquences des individus femelles sans défenses au cours du temps dans le parc de Luangwa. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camillemarchal • 7 Décembre 2016 • Cours • 784 Mots (4 Pages) • 1 493 Vues
MARCHAL Camille
La sélection naturelle, l’exemple des populations d’éléphants d’Afrique
Comment la sélection naturelle* permet d’expliquer l’évolution* des fréquences des individus femelles sans défenses au cours du temps dans le parc de Luangwa ?
Depuis les travaux de Darwin (milieu du XIXe siècle) jusqu’aux recherches actuelles, la théorie de l’évolution* s’est affirmée et est aujourd’hui admise. L’évolution se résume par l’acquisition de caractères nouveaux due à des modifications génétiques : ce sont des mutations*. (Modification génétique qui se fait au hasard qui peut devenir héréditaire.) Si ces mutations sont « utiles » ces modifications sont conservées par la sélection naturelle*. (Tri naturel des individus ou des espèces qui conserve les mieux adaptés. La variation de la fréquence des allèles n’est pas aléatoire.) Elles permettent donc à ceux qui les possèdent d’être mieux adaptés à cette situation nouvelle, à de nouvelles conditions. Ces modifications sont héréditaires et lentes à se mettre en place. Sous l’effet de la pression du milieu de vie, de la concurrence entre êtres vivants et du hasard, la diversité des populations change au cours des générations.
L’origine de la présence ou de l’absence de défense chez un éléphant est due à une mutation bloquant la croissance des défenses chez certaines femelles. Le taux de présence du gène est cependant peu élevé : seulement 2% des femelles avaient ce gène en 1930.
Dans les populations naturelles, les éléphants possédants les allèles porteurs du gène « défenses » sont avantagés. Elles leur servent à mieux gérer la pression du milieu de vie : elles les aident à trouver leur nourriture, à protéger leurs petits lors de combats et donne un avantage reproductif. De ce fait, les éléphants possédant des défenses sont favorisés par la sélection naturelle. L’absence de ce caractère est donc désavantageuse. Défavorisés par la sélection naturelle, les éléphants ne possédants pas ce caractère sont donc en minorité, ayant moins de facilités à gérer la pression du milieu de vie.
Sur une période allant de 1900 à 1989, la savane africaine a été victime de braconnage et de chasse. Les chasseurs tuaient les éléphants pour l’ivoire de leurs défenses. De 35000 individus en 1969, leur nombre a été réduit à 2500 vingt ans plus tard comme on peut le voir sur le premier graphique. C’est là que la sélection naturelle intervient. N’étant pas chassés, les éléphants sans défenses étaient mieux adaptés pour survivre. Leur fréquence a donc augmenté. Quand les éléphants ont commencé à être chassés pour leurs défenses, les mutations sont devenues plus importantes, rendant ainsi le nombre d’individus sans défenses plus important. Sur le deuxième graphique, on peut observer que le nombre d’éléphants femelles sans défenses n’a pas diminué mais plutôt augmenté, passant de 10% à un peu moins de 40%. Face à la diminution des populations, des mesures ont été prises : un traité qui interdit le commerce de l’ivoire a été signé en 1989. La même année, le parc national du Sud Luangwa est créé. C’est pourquoi on peut observer une augmentation du nombre d’éléphants à partir de 1989.
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