Service d’urgences pédiatriques
Dissertation : Service d’urgences pédiatriques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Justine Le Bail • 28 Avril 2016 • Dissertation • 1 029 Mots (5 Pages) • 838 Vues
ANALYSE DE PRATIQUE 2 – STAGE 3
Phase explicative :
Ce jour-là, je travaille dans le service d’urgences pédiatriques. Je m’occupe d’une enfant A., 5 mois, accompagnée de sa mère. Elle a décidé de consulter une première fois aux urgences pédiatriques 2 jours auparavant. Une bronchiolite a été diagnostiquée. Sans indication à une hospitalisation, A. est rentrée chez elle. Des informations sur la bronchiolite et les conduites à tenir en fonction de l’état général lui sont données. La maman d’A. décide de consulter une deuxième fois ce jour-là, car elle ne voit pas d’amélioration sur l’état général de sa fille. Devant plus d’une heure d’attente, le ton commence à monter. Elle ne trouve pas normal d’attendre aussi longtemps dans un service d’urgence. Elle trouve que nous ne nous occupons pas de sa fille. Elle demande des examens complémentaires et souhaite une radiographie pulmonaire, une échographie car A. ne mange plus.
Les médecins, ne sachant pas comment faire devant une telle agressivité, décide de passer une radiographie pulmonaire afin de montrer à la maman que l’état clinique de sa fille ne nécessite pas une telle inquiétude. Je l’accompagne jusqu’à la salle d’examen, située au service d’urgence adulte. Pendant le chemin, la maman d’A. insulte tous les professionnels de santé, y compris moi. Elle me dit que nous sommes incapables de prendre en charge un enfant de 5 mois. Si elle n’avait pas haussé la voix, elle n’aurait même pas passé de radio. Elle s’arrête au milieu du couloir pour me faire constater les signes cliniques de sa fille. Elle me dit que si la radio montre quelque chose, elle se rappellerai de nos têtes et « viendra nous casser les dents ».
Je me suis senti dépourvu, ne sachant pas comment réagir face à cette violence. Elle voulait que je confirme les signes cliniques qu’elle-même constatait, allant contre ce que nous voyons. Je n’osais pas répondre face à la violence verbale, ayant pour crainte une violence physique devant ses menaces. Prendre en soin A. et sa maman, suite à cette violence, a été difficile.
Phase explicative
Qu’est-ce que la violence ? Qu’est-ce qu’il s’est joué de la part des soignants pour arriver à une telle violence ? Comment la violence verbale de cette maman a pu modifier mon comportement face à la prise en charge de cette patiente ? Pourquoi je me suis sentie dépourvue ? Pourquoi je n’osais pas répondre ? Comment aurai-je pu réagir ? Comment mon silence a-t-il pu majoré la violence verbale ?
La violence est « une contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne en vue de l'inciter à réaliser un acte déterminé » (Larousse). La violence regroupe tout type de violence, verbale, physique ou psychologique. Toutes les violences ont un impact sur la personne qui les subit.
Tout d’abord, cette maman avait l’impression que nous ne prenions pas l’état de sa fille au sérieux. En effet, elle a trouvé qu’elle attendait longtemps, et des personnes passaient avant elle. Le médecin qui l’a vu la première fois était le même que celui d’aujourd’hui. Elle l’a ausculté, et a trouvé les mêmes signes cliniques que la première fois. Le médecin a donc dit à la maman qu’il fallait de la patience pour que la bronchiolite passe. Cela fait 2 jours que le diagnostic est posé, la bronchiolite peut durer jusqu’à 3 semaines. La maman n’entend pas ces explications et veut absolument des examens complémentaires. Je pense qu’au départ, l’attitude de nous, soignant, n’a pas rassuré la maman. L’attente aux urgences a favorisé cela. En effet, elle attendait dans un box seule, l’anxiété de la maman a pu être majorée devant cette attente.
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