Selon vous, la consommation définit-elle qui nous sommes ?
Cours : Selon vous, la consommation définit-elle qui nous sommes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Grégory Le Guen • 20 Janvier 2021 • Cours • 790 Mots (4 Pages) • 6 531 Vues
Selon vous, la consommation définit-elle qui nous sommes ?
A l’heure du confinement que nous vivons actuellement en France, on ressent tous en nous l’envie de sortir, l’envie de profiter du beau temps, de voir des amis. Or toutes ces activités, nous appellent à consommer, que ce soit pour boire un verre, pour manger un goûter, même pour prendre le bus.
Cette image sert à illustrer l’idée que la consommation, dans un pays comme la France, est absolument partout, au centre de notre vie à tous.
Partout, certes, mais est ce que notre consommation reflète qui nous sommes ?
L’hypothétique réponse à ce questionnement se développera autour de deux parties, la première étant de voir l’humain se définir autour de sa consommation et paradoxalement
Il y a 800 millions de personnes en sous alimentations dans le monde, de plus selon un livre de Martin Caparros intitulé « La Faim », paru en 2015, il nous y apprend qu’il y a 25 000 personnes qui meurent de faim chaque jour, soit plus de 9 millions de personnes dans le monde. A côté de cela, les français gaspillent un tiers de leur consommation alimentaire. Evidemment il n’y a pas de lien direct entre ces deux faits, mais ils démontrent clairement les différentes réalités qui existent dans ce monde, alors de ce fait, il apparaît logique que notre consommation définisse une partie de nous. Un ermite ne consomme pas, il cultive ce dont il a besoin, ainsi que des personnes vivant dans des pays sous-développés, gagnant l’équivalent de 5 euros par mois voire moins, ne consomment que ce qu’ils ne peuvent pas récupérer, cultiver etc… Alors que pour des personnes vivant dans les pays les plus développés, la consommation est faite de manière quotidienne voire même excessive.
Le niveau de consommation, ainsi que ce que l’on consomme, tous ces achats sont des définitions de notre quotidien, de notre mode de vie ainsi que de notre niveau de richesse. Tous ces facteurs reflètent qui nous sommes.
De plus, il nous arrive de ne pas consommer uniquement pour des achats de premières nécessités mais bien pour assouvir nos désirs, pour se faire plaisir ou même pour faire plaisir. L’accomplissements de nos désirs manifeste une volonté d’affirmer ses goûts, mais plus généralement cela traduit une volonté de s’affirmer, d’affirmer sa personnalité. En effet, on consomme ce que l’on aime, on achète des objets qui nous correspondent, dans lesquels on se « représente » l’exemple des « chaussures qui courent vite » est idéal, en effet l’enfant désir courir vite, impressionner les filles mais également les copains à la récréation, tout ceci il va le transposer à travers une paire de chaussures qui correspondra à ses goûts (ex : basse bleue), et sera persuader que c’est la chaussure qui courent vite, et qui lui-même va gagner en vitesse avec. C’est exprimer son désir inconsciemment dans sa consommation, une fois le désir accomplis, c’est une partie de soi que l’on a affirmé, voir découverte, on se définit nous même à travers notre consommation.
« On sait ce que tu es, quand on voit ce que tu possèdes ».
Cette phrase tirée de la musique du groupe français IAM, dans Petit Frère, reflète une réalité, une croyance qui s’ancre dans l’esprit des plus jeunes, grandissant dans des milieux populaires. En effet, en grandissant dans le manque, par exemple le fait de ne pas pouvoir avoir les mêmes vêtements, les mêmes marques de chaussures, les plus jeunes développent complexe d’infériorité matériellement parlant face aux moqueries des autres enfants. Une différence qu’ils ressentent et plus tardivement quand ils auront eu l’occasion d’avoir des moyens financiers plus importants, ils veulent combler ce manque, ce fossé par de la consommation ostentatoire, une consommation consistant à mettre clairement en avant des codes qui ne leurs appartiennent pas pour être comme les autres. La consommation peut créer des complexes, peut créer de la jalousie, car nous vivons au sein d’une société superficielle où la forme l’emporte sur le fond. Société superficielle et méritocratique, en tout cas ce qui en résulte c’est que c’est toujours l’idée que « si l’on veut on peut ». Or par moment, on ne peut pas, ce qui veut dire que si l’on ne mérite pas de partager leurs codes, c’est notre propre responsabilité, soit on n’a pas assez travaillé, pas assez étudiés, etc… C’est pour cela que nombres de gens souffrant de difficultés financières, vivent au-dessus de leurs moyens pour ne pas paraitre pour la personne démunis, qui ne mérite pas grand-chose. Il est vrai que cette croyance, n’est pas parfaitement exact, mais cette croyance est réelle et fortement partager par bons nombres de gens qui ont le besoin de prouver.
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