La consommation de viande augmente-t-elle le risque de décès ?
Fiche : La consommation de viande augmente-t-elle le risque de décès ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chounee • 14 Avril 2013 • Fiche • 880 Mots (4 Pages) • 841 Vues
ACTUALITÉS | 19/03/2013 | 1 réaction(s) | < Précédent - Suivant >
ÉPIDÉMIOLOGIE
La consommation de viande augmente-t-elle le risque de décès ?
Une étude européenne a montré que la consommation de plus de 160 grammes par jour de viande transformée, telle la charcuterie, augmente le risque de décès. Ce ne serait le cas ni de la viande rouge ni de la viande blanche.
Bénédicte Salthun-Lassalle
La consommation de charcuterie en excès augmente le risque de mourir prématurément. Mais ce ne serait pas le cas pour la viande rouge.
© Shutterstock / Igor Stramyk
Pour en savoir plus
S. Rohrmann et al., Meat consumption and mortality – results from the European prospective investigation into cancer and nutrition, BMC Medecine, en ligne le 7 mars 2013.
L'auteur
Bénédicte Salthun-Lassalle est journaliste à Pour la Science et Cerveau & Psycho.
« Mange ta viande, c’est bon pour toi ! » disait souvent la grand-mère à son petit-fils. Car depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans la plupart des pays occidentaux, la consommation de viande a considérablement augmenté. Et avec elle, celle des matières grasses et du cholestérol (bien que, depuis de nombreuses années, les viandes soient bien moins grasses qu'elles ne l'étaient alors). Quoi qu'il en soit, aujourd’hui encore, on conseille souvent de ne pas trop manger de viande. Certaines personnes l’éliminent même de leur alimentation. Mais la viande contient de bons nutriments – protéines, fer, zinc, d'autres oligo-éléments, les vitamines A et B, etc. – qu’il ne faut pas négliger. Alors qu’en est-il réellement ? Sabine Rohrmann, de l’Université de Zurich en Suisse, et ses collègues, en collaboration avec plusieurs instituts européens, ont étudié le lien entre la consommation de viandes et la mortalité dans la cohorte européenne Epic (European Prospective Investigation in Cancer and Nutrition) : trop de viande augmente le risque de décès, mais c’est surtout valable pour la charcuterie.
Plusieurs études américaines avaient déjà suggéré ce résultat, mais beaucoup comparaient la mortalité de personnes mangeant de la viande à celle de végétariens. En général, les végétariens ont un mode de vie plus sain ; par exemple, ils ne fument pas, boivent peu d'alcool et ont davantage d’activités physiques, ce qui représente des facteurs de protection et fausse les comparaisons. Avec la cohorte Epic, les chercheurs ont étudié la mortalité de participants mangeant tous de la viande rouge (bœuf, porc, mouton, agneau, cheval, chèvre), de la viande blanche (poulet, poule, dinde, canard, oies, autres volailles et lapin) et de la viande transformée.
La viande transformée est une viande qui se conserve par fumage, séchage, salage ou ajout de conservateurs ; ce sont par exemple le bacon, le saucisson, les lardons, les saucisses, les jambons (ces deux derniers pouvant contenir de la viande blanche) et, aux États-Unis, les « corned-beef ». En suivant pendant environ 13 ans près de 450 000 hommes et femmes âgés respectivement
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