Peut-on parler pour ne rien dire

Peut on parler pour ne rien dire ?

On a coutume de dire qu’à certaines occasions, on parle pour ne rien dire c’est-à-dire l’emploi de mots superflus est systématique, alors que l’on pourrait expliquer un fait de façon plus brève. Par exemple, une femme écoute pour l’énième fois le discours de son fils qui raconte le dernier panier mis à l’équipe adverse au basket, leur donnant la victoire ; elle va arrêter son récit et répliquer que ce n’est pas la première fois qu’il lui dit et qu’à chaque fois il amplifie, elle ajoutera l’expression commune «tu parles vraiment pour ne rien dire ! ». Cependant, de nombreux linguistes s’accordent sur le point que chaque expression ou mot enferme une idée, une sensation ou un sentiment. En effet, une enfant peut entretenir une conversation avec sa poupée sur l’opération que cette dernière devra subir ; qui reflète ici la peur vis à vis de sa propre intervention chirurgicale. Pourtant, le mélange de cette utilisation ou non du langage entraîne une confusion perpétuelle. L’être humain n’est donc pas en mesure d’extraire la différence.

Au vu de ces exemples contradictoires, nous pouvons nous demander si la possibilité d’employer un langage n’entraîne pas forcément un sens réel.

Pourquoi certaines paroles paraissent superflues dans quelques situations alors que chaque mot prend son importance puisqu’il exprime une pensée ?

Dans une société industrielle et de consommation, le temps devient une richesse. Le langage se fait donc plus difficile. Pour nouer un contact, l’homme devra utiliser sa parole. Ne voulant pas paraître ennuyeux, il peut parler de faits qu’il n’avait pas pensés ou envisagés. Cette conversation peut donc paraître futile, mais est présente également pour combler un vide ou distraire pour éviter une éventuelle gêne. La conversation est d’autant plus difficile entre deux personnes inconnues. En effet, le dialogue n’a pas de but en lui-même mais peut servir de preuve comme des valeurs telles que la politesse, ou notions telles que la civilisation. Par exemple, dans une salle d’attente d’un médecin, deux personnes étrangères s’y croisant pour la première fois, peuvent entretenir une conversation stérile car leur éducation leur a inculqué des valeurs, on peut parler de bavardage.

Le langage peut simplifier ou rigidifier la pensée et arriver à un résultat nul. En effet, le langage est dans l’incapacité d’exprimer convenablement une idée avec toutes ses mouvances et nuances. Ainsi, par l’usage des mots, on peut se retrouver en situation de s’exprimer de façon trop générale. Les mots deviennent alors des outils imparfaits puisque l’idée définie est fausse comparée à la véritable. Par ceci, l’interprétation d’une possible conversation revêt un terme trop abstrait s’il s’agit d’une uniformisation des termes. Par exemple, l’emploi du nom «douceur » renvoie normalement à un unique sens dans un discours donné ; cependant, ce terme appartient à toutes les choses douces, qui ne possèdent pourtant pas la même qualité.

Nous pouvons également voir de ce fait, qu’il est possible de dire sans parler. En effet, le langage parlé est une manière de s’exprimer. Pour partager ses idées, on peut passer par d’autres moyens. Ils sont regroupés essentiellement dans l’art. Cela devient un langage par des symboles. L’expression de ce que pense ou ressent l’homme paraît vitale, cela entraîne le besoin de vouloir partager par divers procédés. Ainsi, la musique est une des principales manières d’exprimer des sentiments et sensations créent par un fil musical et le jeu des musiciens.

Ici, nous avons vu que parler peut entraîne une insignification de nos propos. Ceux-ci peuvent être futiles et superflus. On peut également s’exprimer sans les mots. Donc le sens dépend autant de l’objectif que de la conséquence.

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