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La Malnutrition

Note de Recherches : La Malnutrition. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2014  •  4 973 Mots (20 Pages)  •  791 Vues

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Troisième partie - Troubles associés a la malnutrition

Table des matières - Précédente - Suivante

13. Sous-alimentation et suralimentation

14. Le béribéri

15. La pellagre

16. Xérophtalmie et kératomalacie

17. Rachitisme et ostéomalacie

18. Le scorbut

19. La malnutrition protéino-énergétique

20. Le goitre endémique

21. Anémies nutritionnelles

22. Neuropathies nutritionnelles

23. Troubles nutritionnels mineurs

Il est malaisé de classer logiquement les maladies et troubles nutritionnels. Etiqueter les diverses maladies nutritionnelles en fonction de leur étiologie présumée, c'est-à-dire carence d'un élément nutritif particulier, donne un tableau trop simplifié. Pour beaucoup de ces affections, plus d'un facteur entre en jeu et il est bien rare qu'un régime alimentaire manque sérieusement d'un seul élément nutritif tout en étant satisfaisant pour tous les autres.

Il existe des altérations de la peau, du système nerveux, des yeux ou d'autres organes et tissus, d'origine nutritionnelle, que l'on ne saurait traiter sous l'angle d'un seul élément nutritif, car en fait plusieurs interviennent simultanément. Certains syndromes et maladies spécifiques évoluent selon un schéma précis et sont faciles à décrire. D'autres sont, de toute évidence, d'origine nutritionnelle, mais il est impossible de les classer dans une rubrique précise. Pour compliquer encore la situation, il existe des signes et des symptômes dus à des causes extérieures, à des blessures, et à des maladies qui ne sont ni nutritionnelles ni infectieuses, qu'il peut être difficile de distinguer de ceux de la malnutrition.

Un diagnostic multiple s'impose souvent en Afrique. En d'autres termes, le malade a fréquemment plus d'une maladie spécifique. Il est en effet particulièrement courant chez les personnes souffrant de malnutrition de trouver une autre maladie car une alimentation médiocre prédispose l'individu aux infections et autres maladies. De même, chez un sujet ayant une nourriture juste suffisante, le début d'une maladie peut rompre l'équilibre et provoquer des manifestations de malnutrition qui apparaissent presque en même temps que la nouvelle maladie.

Après un bref examen de la sous-alimentation et de l'obésité, on décrira d'abord dans cet ouvrage les maladies nutritionnelles classiques, béribéri, pellagre, xérophalmie, rachitisme, ostéomalacie, scorbut, goitre, pour finir par la plus importante de toutes, la malnutrition protéino-énergétique (kwashiorkor et marasme). Puis on passera aux anémies nutritionnelles, aux neuropathies et à quelques-uns des troubles nutritionnels moins importants.

13. Sous-alimentation et suralimentation

Inanition (sous-alimentation)

La description scientifique classique de l'inanition est celle de l'état de prisonniers de guerre et de réfugiés gravement sous-alimentés. Des conditions semblables se sont produites en Afrique à la suite de disettes. De grandes famines dues à la sécheresse ont, ces dernières années, exercé leurs ravages dans les populations des pays sahéliens d'Afrique de l'Ouest et de certaines parties de l'Ethiopie. Dans des cas individuels, l'inanition peut tenir à des affections graves du tube digestif, à des maladies comme le cancer, la tuberculose ou la folie, ou encore à la pauvreté ou au chômage. Chez les jeunes enfants, des causes différentes peuvent amener une maladie courante, le marasme nutritionnel (voir page 133).

Il y a de nombreux degrés de sous-alimentation, allant du cas bénin au cas mortel. Un homme en bonne santé peut supporter de perdre le quart de son poids, mais s'il perd davantage il tombe malade et sa vie peut être en danger.

C'est ainsi, par exemple, qu'un Africain de taille moyenne, de sexe masculin, pesant 55 kg, peut être contraint, au cours d'une année de famine, de réduire énormément sa ration calorique. Comme il manque de nourriture, il brûle entièrement les réserves qui constituent une partie de son propre corps. Il maigrit et ses muscles diminuent de volume. Simultanément, il a tout naturellement tendance à réduire sa dépense d'énergie (voir page 61). Il est moins actif, se repose et dort davantage. La dépense énergétique pour un adulte africain de taille moyenne et de sexe masculin, ne faisant aucun exercice, est d'environ 1300 Calories par jour. Si la situation s'améliore, par exemple au moment de la nouvelle récolte, il mange davantage et, par conséquent, absorbe de nouveau plus de calories. Son appétit croît et il reprend son poids sans que son organisme ait réellement souffert. Ainsi, beaucoup de gens sont restés dix jours ou plus sans aucune nourriture; (ils doivent pouvoir boire de l'eau ou d'autres liquides). Dans ce cas, il y a une perte de poids mais aucune lésion permanente. Si, toutefois, cet Africain perd plus de 13,5 kg et s'il continue à avoir un régime déficient en calories, les signes et les symptômes d'inanition commenceront alors à se manifester.

Signes cliniques de l'inanition. En cas d'inanition, le sujet commence par maigrir, sa peau se dessèche et devient flasque. Les cheveux perdent leur lustre, le pouls se ralentit et la tension artérielle baisse. Des troubles hormonaux entraînent l'aménorrhée chez la femme et l'impuissance chez l'homme. L'œdème, parfois appelé « œdème de famine », est un signe fréquent de sous-alimentation sévère. Le patient alité paraît bouffi; debout, il présente des œdèmes localisés aux parties inférieures du corps, comme les pieds et les jambes. Il y a souvent anémie, mais elle est rarement grave. Par contre, le malade souffre presque toujours de diarrhée; elle peut apparaître très tôt ou survenir à la fin.

Les enfants d'âge préscolaire sont souvent très gravement atteints. Ils souffrent d'un marasme nutritionnel, et quelquefois d'un kwashiorkor, fréquemment accompagné de diarrhée récalcitrante qui, chez l'enfant très affaibli, peut conduire au prolapsus du rectum.

Le

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