Malnutrition Et Obésité

Photographie de personnes obèsLA MALNUTRITION EN INDE, UNE PATHOLOGIE AUTANT PHYSIOLOGIQUE QUE SOCIALE

Malgré le boom économique récent, au moins 47 % des enfants indiens âgés de moins de trois ans souffrent toujours de malnutrition engendrant des conséquences néfastes et irrémédiables pour leur avenir. Au cours des sept dernières années, l'Inde a certes connu une forte croissance économique ainsi que des progrès en matière de développement social. L'économie a connu des taux de croissance équivalents à 9 % en 2006 – 2007, tandis que la part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté a progressivement diminué.

Néanmoins, le gouvernement et le Service du Développement de l’Enfance (Integrated Child Développent Services) ont encore du chemin à faire pour éradiquer la misère et la malnutrition. La sous-alimentation affecte encore des millions de citoyens indiens de tout âge même si ce sont les enfants qui en souffrent le plus puisque cela affecte leur croissance et leur développement physique et mental et de ce fait toute leur vie future.

Dans les pays en voie de développement, le plus grand problème nutritionnel est la sous-alimentation, due à un apport calorique insuffisant. Mais partout dans le monde, diverses formes de malnutrition existent, débouchant notamment sur l'obésité et sur de graves carences et affectant deux milliards de personnes qui souffrent de carences en sels minéraux et en vitamines, pouvant provoquer des maladies mortelles.

En ce qui concerne la sous-alimentation en Inde, des études ont démontré que c’est un phénomène passablement concentré sur un nombre relativement restreint d’Etats, de districts et de villages qui contribuent largement à placer le pays au troisième rang mondial. Les six Etats qui comptent plus de trois quart des cas sont le Maharastra, l’Orissa, le Bihar, le Madhya Pradesh, l’Uttar Pradesh et le Rajasthan. Ce qui ne veut pas dire que le reste du pays est épargné, surtout les populations vivant dans les bidonvilles des grands centres urbains, comme Delhi ou Calcutta.

Ainsi à Calcutta la malnutrition est une dure réalité pour de nombreux enfants et mères qui ont un besoin urgent d’aide pour ne pas devenir des victimes de ces malheureuses statistiques.

Les conséquences

La malnutrition est encore une des causes principales de la mortalité infantile en Inde. Le taux de mortalité infantile est le nombre de décès d’enfants de moins d’un an pour 1000 naissances vivantes. En Inde ce pourcentage est de 63 % contre environ 4 % en Suisse.

De nombreuses maladies telles que le kwashiorkor, dû à une alimentation trop pauvre en protéines (qui survient souvent à la naissance d’un autre enfant et donc lors du sevrage au lait maternel remplacé par une nourriture trop pauvre), des problèmes respiratoires aigus comme la pneumonie, la cécité, causée par une déficience en vitamine A ou la diarrhée en sont également des conséquences. Chaque jour environ mille enfants en bas âge meurent uniquement à cause de la diarrhée!

Sans oublier le rachitisme qui empêche le développement normal des os (environ 46% des enfants indiens de moins de 3 ans sont trop petits pour leur âge) ou encore l’anémie qui attaque le système sanguin et empêche

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