Dossie rvulnerabilité éco
Étude de cas : Dossie rvulnerabilité éco. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar heloham • 27 Mai 2016 • Étude de cas • 3 781 Mots (16 Pages) • 616 Vues
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Sommaire
Introduction
I. Mécanismes et Conséquences
1. Les ajustements du marché du travail
2. Le sort de la jeunesse
II. Les solutions et l’analyse
1. Les réponses du gouvernement.
2. Analyse
Conclusion
Introduction
Un marché au sens classique du terme désigne un lieu théorique où se rencontre une offre et une demande. Cette rencontre détermine une quantité échangée et un prix de vente. Le marché du travail représente donc la rencontre des ménages qui offrent leur force de travail avec les entreprises et où sont déterminés le volume d’emploi et le salaire. Dans notre cas, nous nous concentrerons sur le marché des jeunes qui présente des caractéristiques particulières vis-à-vis des autres classes d’âges. En effet, au deuxième trimestre 2015, le taux de chômage[1] des 15-24 ans était d’environ 23% ; soit 13 points au-dessus de la moyenne nationale. Toujours selon la théorie classique, lorsqu’un choc ce produit sur le marché, des mécanismes d’ajustement sont censés rétablir l’équilibre. Néanmoins, le retour au plein emploi est lent et les situations sur le marché du travail ne sont pas homogènes entre les classes d’âge. On peut dès lors s’interroger sur les mécanismes s’opérant sur ce marché en rendant compte de la vulnérabilité des jeunes et de leur précarisation. Depuis la fin des Trente Glorieuses et son modèle de croissance basé sur la consommation de masse, le chômage est redevenu une préoccupation centrale. Avec une baisse du niveau d’emploi, l’aspect quantitatif, le chômage s’accompagne également d’une perte d’identité sociale. Quant est-il du sort de la jeunesse, notamment dans une période de crise comme actuellement ?
Face à la dégradation du marché du travail des jeunes, le gouvernement met en place des politiques d’emploi en leur faveur. Nous exposerons les principales mesures tout en gardant un regard critique sur leur utilité.
Mécanismes et Conséquences
Les ajustements du marché du travail
- Des jeunes plus sensibles aux fluctuations économiques
L’insertion professionnelle des jeunes s’effectue généralement via un emploi temporaire, qui en 2011 représentait en moyenne 25% des emplois occupés par les 15-24 ans dans les pays de l’OCDE. Souvent passage obligé pour accéder au marché du travail et prétendre à un emploi permanent, un contrat temporaire, notamment s’il ne s’inscrit pas dans une formation, représente une vulnérabilité accrue. La flexibilité repose pour une très grande part sur les plus jeunes, de même que ce sont eux qui servent de variable d’ajustement des effectifs en cas de crise. Durant une phase de ralentissement de l’activité, une solution d’absorber ce choc consiste à un ajustement de l’emploi. Pour une baisse de 10% de la valeur ajoutée, on estime à 6% celle de l’emploi. Or, en cas de repli conjoncturel, l’ajustement de l’emploi s’effectue en premier lieu au détriment des contrats temporaires. Pour cause, le licenciement est plus simple et moins onéreux pour ces contrats. La protection de l’emploi, c’est-à-dire l’ensemble des règles qui régissent l’embauche et le licenciement des travailleurs permanents et la conclusion de contrats de travail temporaires a ainsi une incidence sur la dynamique globale du marché du travail. Le fonctionnement d’un marché du travail dual rend difficile l’insertion des « entrants » dans l’emploi. Pour preuve, lors de la crise économique de 2008, l’emploi des travailleurs en contrat temporaire a diminué de 8% environ dans la zone OCDE. Le recul de l’emploi temporaire représente pendant la récession plus de la moitié du recul total de l’emploi des jeunes.
Ainsi, l’introduction de contrats courts, dont le coût de rupture est moindre que celui d’un CDI induit un turn-over important de la main d’œuvre sur ce type de contrat, et, conduit à accroître les difficultés à parvenir à l’emploi stable pour les demandeurs d’emploi, notamment les jeunes primo-entrants.
- La défaillance de la formation initiale
On observe depuis plusieurs décennies un déclassement des jeunes sur le marché du travail, c’est-à-dire une situation où des personnes possèdent un niveau de formation trop élevé pour l’emploi qu’elles occupent. Les nouvelles générations d’actifs sont beaucoup plus diplômées que par le passé mais la hausse de l’emploi qualifié n’a pas été à la hauteur de celle de l’offre de diplômés. Dans un contexte de chômage massif, certains jeunes diplômés sont prêts à accepter des emplois faiblement qualifiés ou faiblement rémunérés afin d’éviter une période de chômage. D’après l’Insee, le déclassement concerne environ un jeune sur quatre trois ans après la fin des études. On peut donc en déduire un décalage entre la formation initiale et les besoins du marché du travail. Pour autant, les « sorties sans diplômes persistent ». Autour de 10 % des jeunes sortent chaque année de l’école sans aucun diplôme du système éducatif, c’est le cas de 62 000 élèves (Enquête Emploi de l’Insee).
On remarque également une corrélation entre la décision de sortir du système scolaire et la conjoncture. Dans un contexte économique morose, les jeunes sont tentés de poursuivre leurs études pour retarder leur entrée sur le marché du travail. Néanmoins, deux effets s’opposent : cela peut dans un premier temps réduire le coût d’opportunité[2] d’une année d’études supplémentaire, et, deuxièmement, détériorer la capacité financière des parents.
En théorie, il s’agit d’un manque de capital humain[3] de la part des jeunes où celui regroupe les aptitudes, talents, qualifications et les expériences accumulés par un individu. En définitif, le capital humain détermine en partie la capacité de travail ou de production d’un individu. Dans notre cas, le manque de formation initiale est couramment incriminé pour expliquer les difficultés des jeunes sur le marché du travail. Les jeunes manquant d’ancienneté, et plus précisément, d’expérience professionnelle. D’une part, le manque de formation dans l’emploi concerne autant l’exécution de tâches spécifiques que l’apprentissage de savoirs plus généraux (la ponctualité, le travail en équipe, etc.). D’autre part, les jeunes manques d’information sur le marché du travail, sur l’entreprise, ou sur les opportunités d’emplois.
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