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Anthologie poétique: La poésie engagée

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Par   •  16 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 824 Mots (8 Pages)  •  915 Vues

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Anthologie poétique :

LA POÉSIE ENGAGÉE

MAHEU Greg 104S

La poésie, est un genre littéraire, mais surtout un art du language.

Du latin "poesis" et du grec "poiesis" signifiant "faire, créer",

on en déduit que le poète est un créateur, qui joue abilement avec les mots pour leur donner un maximum d'expressivité.

C'est une manière d'écrire qui évoque des sentiments, des émotions, mais une fonction qui varie selon les époques,  et la personnalité de chaque poète.

Traditionnellement, on retrouve les textes poétiques écrits

de trois formes :

La poésie en vers, obéit a des règles strictes en terme

de retours à la ligne, de syllabes et de rimes. C'est la forme la plus traditionnelle de textes poétiques.

La poésie en prose, n'utilise pas les dispositions du texte traditionnel poétique (en vers), mais utilise cependant des figures de style poétiques, des effets sonores et rythmiques.

La poésie en vers libre ne présente aucune structure :

pas de vers mesurés, pas de strophes ni de rimes.

Dans cette anthologie il sera question de poèmes engagés de siècles différents.

En effet nombreux sont les poèmes dans lesquels l'auteur prend position

pour ou contre quelque chose afin de faire évoluer la société.

Pour cela il expose sa thèse qui peut être implicite ou explicite

et cherche à persuader le lecteur en s'adressant à ses sentiments.

J'ai choisit de classer ces trois poèmes par ordre chronologique afin de mettre en perspective l'évolution des idées défendues au fil des siècles : pour montrer que chaque époque à son "lot" de poète qui défend une cause qu'il trouve juste ou qui souhaite à contrario dénoncer une injustice.

- I -

Le premier poème nous vient du fabuleux Jean de La Fontaine :

 " La Cour du Lion ". Cette fable a été éditée pour la première fois en 1678 dans le Livre VII. Comme nombreuses de ces fables, La Fontaine écrit dans un but éducatif et les personnages sont des animaux anthropomorphes.

Le thème abordé ici est une critique du roi et ses courtisans qui est mit en valeur par la personnification des personnages et leur comportement particuliers :

Le lion (le roi) est montré comme vaniteux, colérique et violent.

Les autres animaux représentent la cour avec l'Ours : le courtisan maladroit et bête, le Singe : le courtisan excessivement flatteur envers le roi, et le Renard : le courtisan rusé qui parvient à surivivre à la cour par la ruse.

- II -

Le deuxième poème à été écrit par le célèbre Victor Hugo. Cet homme qui s'est toute sa vie préoccupé du sort des misérables se fait bien reconnaitre dans " Melancholia " :

un poème de 1856 extrait de Les Contemplations.

Dans ce poème (écrit durant la révolution industrielle),  l'auteur dénonce le travail difficile des enfants. Grâce au registre pathétique il tente persuader son lecteur

et l'inciter à prendre part pour la cause qu'il défend.

- III -

Le troisième poème : " Strophes pour se souvenir ", de Louis Aragon (extrait du Roman Inachevé, 1956) date de 1955. Il écrit ce poème en mémoire d'un groupe de résistants étrangers fusillés par la gestapo en 1944.

Aragon essai de remémorer, préserver de l'oubli ces héros morts pour la France. C'est en décrivant ces temps sombres et oppressif avec des champs lexicaux tels que la mort ou la souffrance et des figures de styles bien emplyées que ce poème est engagé. Il dénonce la guerre, la barbarie, le problème de l'oubli, et rend hommage au combat des résistants pour la liberté.

Poème n°1 :

« La Cour du Lion »


Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l'avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,
Avec son sceau. L'écrit portait
Qu'un mois durant le Roi tiendrait
Cour plénière, dont l'ouverture
Devait être un fort grand festin,
Suivi des tours de Fagotin.
Par ce trait de magnificence
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.
En son Louvre il les invita.
Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se porta
D'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine :
Il se fût bien passé de faire cette mine,
Sa grimace déplut. Le Monarque irrité
L'envoya chez Pluton faire le dégoûté.
Le Singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif il loua la colère
Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :
Il n'était ambre, il n'était fleur,
Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie
Eut un mauvais succès, et fut encore punie.
Ce Monseigneur du Lion-là
Fut parent de Caligula.
Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,
Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.
L'autre aussitôt de s'excuser,
Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire
Sans odorat ; bref, il s'en tire.
Ceci vous sert d'enseignement :
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.

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