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Évolution de la relation emploi-famille au cours des dernières années

Étude de cas : Évolution de la relation emploi-famille au cours des dernières années. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  2 300 Mots (10 Pages)  •  521 Vues

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Table des matières

Introduction        2

Évolution de la relation emploi-famille au cours des dernières années        2

Principaux facteurs qui accentuent la problématique        3

La mutation des familles        4

L’augmentation des femmes sur le marché du travail        4

La participation des pères aux tâches domestiques        5

La population vieillissante et les proches aidants        5

Pistes de solutions        6

Conclusion        7

Bibliographie        8


Introduction

Depuis les dernières années, l’articulation emploi-famille, ou conciliation travail-famille (CTF) est un sujet au cœur du marché du travail. Les parents sont confrontés à un manque de temps lorsque vient le temps de concilier emploi-famille et par conséquent, ils doivent faire un choix concernant la répartition de leur temps entre leur famille et leur travail (Tremblay, 2019). Il est possible de constater que dans la plupart des pays industrialisés la population active change depuis les dernières années et ces changements ne sont pas sans lien avec la famille. Le profil de la population active au Québec n’en fait pas exception. Plusieurs éléments ont fait avancer cette problématique d’articulation emploi-famille, tout d’abord, l’augmentation des femmes sur le marché du travail, l’augmentation des familles monoparentales et recomposées, les horaires atypiques et les besoins des employés. L’évolution de la famille au fil du temps a un impact direct sur le marché du travail.

La problématique de l’articulation emploi-famille se définit comme une notion primordiale afin de trouver un équilibre entre les deux. Au travers de cet essai, nous verrons la relation entre emploi et famille ainsi que son évolution, les principaux facteurs qui accentuent l’importance de cet enjeu, les raisons qui justifient l’instauration d’emplois non standards et d’horaires atypiques pour, ensuite, terminer avec des recommandations afin d’améliorer cette problématique sans la régler nécessairement.

Évolution de la relation emploi-famille au cours des dernières années

 

La relation entre emploi et famille ne date pas d’hier, cette relation d’interdépendance entre les deux concepts est présente depuis toujours. Mme Tremblay explique que la relation emploi-famille « évolue et, se transforme au gré des changements de valeurs, les transformations économiques, les nouvelles orientations en matière de services publics, des législations du travail, des pratiques de gestions, etc. » (Tremblay, 2019). Trois périodes peuvent être identifiées au cours des dernières années permettant de suivre son évolution.

Tout d’abord, celle de l’agriculture et de la première industrialisation qui se caractérise par la famille de type patriarcal avec un taux de fécondité très élevé. La famille se présente comme une unité de production. Le père représente l’autorité et tous les membres de la famille travaillent sur les terres familiales (Tremblay, 2019).

La deuxième période est celle du déclin de l’agriculture, l’industrialisation massive et généralisation du salariat. Contrairement à la première période, la famille est de type ouvrière et n’est pas perçue comme une unité de production, mais comme une unité de salaire. Cette période permet de voir la séparation entre la famille et l’emploi, puisque le milieu de travail se trouve désormais à l’extérieur des terres familiales. L’homme rapporte le salaire principal alors que la femme rapporte celui pour subvenir aux besoins de la famille. La relation d’interdépence entre la relation famille et emploi connait un changement durant cette période, mais n’est pas supprimée pour autant (Tremblay, 2019).

Pour terminer, la troisième période est celle de la restructuration industrielle et de la tertiarisation. Au cours de cette période, la famille à deux revenus connait une augmentation. En plus de l’entrée massive et permanente des femmes sur le marché du travail, il y a une croissance des emplois atypiques, telle que le travail à temps partiel, contractuel, temporaire, saisonnier, etc. Le partage des tâches domestiques est plus égalitaire entre les deux sexes afin de s’occuper des enfants apparus (Tremblay, 2019).

Principaux facteurs qui accentuent la problématique

La relation emploi-famille ne date pas d’hier, mais elle est aujourd’hui plus conflictuelle que jamais (Tremblay, 2019). Il n’est pas possible d’attribuer à une seule et même cause l’ampleur de ces conflits, puisque plusieurs facteurs déterminants ont évolué au fil des ans et ceci a fait en sorte d’accentuer cette problématique. L’évolution de la famille et celle de l’emploi ne vont pas au même rythme, il y a donc des facteurs qui viennent influencer seulement une des deux sphères.

Nous aborderons dans les prochains paragraphes la mutation des familles, l’augmentation des femmes sur le marché du travail, la faible participation des pères à la maison et le vieillissement de la population et les proches aidants. Ce ne sont pas les seuls facteurs qui influencent la problématique, mais ce sont ceux qui, d’après moi, sont les plus enclins à pouvoir avoir des solutions réalistes afin de diminuer ce conflit.  

La mutation des familles

Ce premier facteur vient directement influencer la problématique actuelle, il consiste au déclin de la famille traditionnelle et à la diversification des modèles familiaux ; familles recomposées, élargies, traditionnelles, bigénérationnelles, parents de même sexe, etc. Dans les dernières décennies, l’ampleur du phénomène de l’instabilité conjugale a entraîné une augmentation des familles monoparentales, recomposées et vivant en union libre. Les familles monoparentales sont principalement représentées par des mères seules, soit 22,13% au Québec et 21,7% au Canada comparativement à 7,3% et 6,02% pour celles dirigées par les pères seuls (Tremblay, 2019). Selon Statistique Canada (2016), deux enfants âgés de 0 à 14 ans sur dix vivent dans une famille monoparentale. Mme Tremblay ajoute qu’en 2017 le taux d’activités des mères monoparentales avec des enfants de moins de 3 ans était de 61,4% contre 81,8% pour les mères dans une famille avec un conjoint occupé. Ce taux a vite fait voir aux employeurs que le nombre d’absences et de retard était grandissant en raison des obligations familiales. La mutation des familles apporte un changement au niveau de la relation emploi-famille, mais combiner ce facteur avec l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail on observe un impact sur cette relation.

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