Écriture personnelle : Pensez-vous que le sport contienne toujours une part de violence

Les médias se font souvent et largement l’écho de violences, verbales ou physiques, dans le monde du sport, que ce soit chez les joueurs, ou chez les supporters. Ils nous poussent ainsi souvent à nous demander si le sport contient toujours une part de violence.

Nous verrons que si personne ne peut nier la nature violente de l’activité sportive, il est cependant possible d’affirmer que les pratiques modernes du sport tendent à s’en détacher.

D’abord, il est évident que le sport contient souvent une part de violence

Premièrement, il faut rappeler que sur le plan historique, le sport est né de la volonté de s’entraîner à la guerre. D’où la nature violente de certains sports, comme les sports de contact. Parmi eux, les sports de combat qui permettent aux joueurs de s’affronter physiquement. Les boxeurs, les catcheurs sont ainsi souvent représentés comme des athlètes au physique puissant et dont le visage est déformé par des expressions de rage ou de défi.

Deuxièmement, dans le sport moderne, l’exaltation de la compétition entraîne par définition une violence entre les joueurs, qui veulent absolument gagner, mais aussi une ferveur dans les gradins qui peut amener à ne pas respecter les autres concurrents, ou même l’arbitre, en particulier quand l’équipe ou le joueur que l’on soutient a perdu. De nombreuses insultes à caractère homophobe ou raciste circulent ainsi entre joueurs et supporters. On se souvient aussi du « coup de boule » de Zidane, qui répondait à une provocation de l’italien Materazzi en finale de la coupe du monde 2006.

Enfin, certains sports ont la réputation d’amener un public populaire à la violence ; ainsi, le football reste associé à l’hooliganisme des Britanniques. Dans le stade du Heysel, en 1985, le comportement des hooligans avait été à l’origine d’un lourd bilan : 39 morts et plus de 600 blessés, dont des femmes et des enfants. Ce genre de drame a suscité par la suite des mesures de prévention : présence des forces de l’ordre, fouille, séparation des supporters, qui donnent l’impression aujourd’hui d’être dans un pays en guerre.

Cependant, il faut avouer que dans une société où le sport a désormais trouvé sa place, les pratiques modernes du sport tendent à s’écarter de cette nature violente.

D’abord, parce que les pratiques modernes du sport tendent à s’en éloigner en renonçant à la compétition. Par le biais des périodes d’entraînement, bien sûr, mais aussi au sport largement pratiqué de nos jours pour le bien-être ou la santé… De nombreuses campagnes de santé publique incitent en effet à reprendre une activité sportive pour lutter contre l’obésité ou les problèmes cardiaques. Les plus souvent citées : la natation, les différentes formes de gymnastique ou de danse, qui ne sont pas a priori des activités violentes.

Ensuite, parce qu’elles sont devenues, à l’image de notre société, individualistes et virtuelles. Aujourd’hui la technologie permet de pratiquer une activité sportive seul, devant un écran (consoles…). Par ailleurs, le sport est devenu un engagement quotidien pour nombre de pratiquants qui n’ont pas besoin de vis-à-vis ou de compétition pour pratiquer ou revendiquer une pratique sportive. Le jogging, la musculation sont ainsi des pratiques éminemment individuelles

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