Proposition correction sujet BTS 2018 : Cors naturel, corps artificiel
Dissertation : Proposition correction sujet BTS 2018 : Cors naturel, corps artificiel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jérôme Blancas • 15 Février 2019 • Dissertation • 847 Mots (4 Pages) • 5 934 Vues
Synthèse de document corps naturel / corps artificiel
Sujet BTS 2018 : le tatouage
Le tatouage consiste en une pigmentation non-naturelle de la peau représentant un motif. Cette pratique, bien qu’universelle, n’est cependant utilisée que par certaines personnes. Il est donc représentatif d’une volonté de démarcation de la part de ces personnes. On peut alors se demander Quelles valeurs le tatouage porte-t-il dans nos sociétés aujourd’hui ? Nous allons d’abord parler des valeurs traditionnelles du tatouage puis de sa place dans notre société aujourd’hui.
Le tatouage a longuement été considéré comme une pratique traditionnelle représentative de certains peuples ou catégories sociales. Souvent, porter un tatouage est une image négative comme l’explique Daphné Betard dans un article de beaux-arts magasine paru en Juillet 2013 et intitulé « le tatouage dans la peau ». Le tatouage devient une marque utilisée par les contestataires et revendicateurs notamment aux Etats-Unis. L’essai « peau de brocard » de Philippe Pons publié en 2000 va plus loin puisqu’il y affirme qu’il est porté par des marginaux, des personnes qui choisissent volontairement de débourser une forte somme et endurer un traitement douloureux pour se faire marquer. Ils sont alors séparés socialement dans une société qui se veut conformiste.
Mais le tatouage est aussi une marque d’apparence à un groupe et permet justement de s’y intégrer. Pour Philippe Pons et Daphné Betard, le tatouage est une stigmatisation sociale qui permet de distinguer la population des esclaves et des bagnards, par exemple. C’est aussi une marque qui permet l’intégration sociale dans un milieu propre telle que la marine ou l’armée. C’est un passage obligé une sorte de rite qui permet une intégration à la communauté. David Le Breton contredit cette idée dans son interview « la scarification fait office de saignée identitaire » réalisée en 2013. Pour lui, les tatouages sont une marque d’individualisme, et les motifs n’ont plus de sens symboliques.
Les tatouages sont avant tout la marque des sociétés traditionnelles. Ils sont universellement utilisés, comme expliqué dans l’article « Le Tatouage dans la peau ». C’est une pratique très ancienne remontant à plus de 4000 ans et on la retrouve sur tous les continents, de la Sibérie au Perou. L’extrait de roman « Ce qu’il advint du sauvage blanc » de Francois Garde de 2012 reprend cette idée avec le personnage de Narcisse qui porte des marques et des scarifications faites par des indigènes d’outre-mer. L’essai « Peau de brocard » nuance cela. Le tatouage n’a pas toujours les mêmes finalités. Si en occident il est revendicateur par l’emprunt de l’usage aux sociétés traditionnelles, en orient, c’est au contraire une marque d’intégration profonde car il est dissimulé et connu que des personnes provenant du même milieu. Puisque les valeurs liées au tatouage peuvent différer, quels sens a-t-il dans notre société aujourd’hui ?
Aujourd’hui le tatouage s’est démocratisé, les personnes choisissent de le porter dans un but personnel d’affirmation
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