Nous nous demanderons si Paulhan a-t-il raison d’affirmer que la façon dont Baudelaire à de conseiller aux auteurs en marge de pousser la bizarrerie à son apogée permet d’offrir une nouvelle dimension dans la poésie dans les Fleurs du Mal et de m
Dissertation : Nous nous demanderons si Paulhan a-t-il raison d’affirmer que la façon dont Baudelaire à de conseiller aux auteurs en marge de pousser la bizarrerie à son apogée permet d’offrir une nouvelle dimension dans la poésie dans les Fleurs du Mal et de m. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanne_bssn • 6 Novembre 2022 • Dissertation • 1 646 Mots (7 Pages) • 556 Vues
Baisson Jeanne 1°C
Boughari Nora Dissertation
[pic 1][pic 2]
Charles Baudelaire publie en 1857 son recueil poétique intitulé « Les Fleurs du Mal » qui sera dans la même année condamné pour outrage aux bonnes mœurs car considéré comme subversif. L’échec de la révolution de 1848 puis le coup d’état du 2 décembre 1851 scelle la défaite de l’engagement des écrivains en faveur de la liberté. Cette désillusion accentue l’impression des poètes à être tenu prisonnier d’un monde se désintéressant de l’art, les menant alors sur les chemins de la remise en cause de la morale sociétale. Son recueil traduit la quête existentielle d’un être tourmenté entre Spleen (mélancolie, nostalgie) et Idéal (harmonie, symbiose) en s’inscrivant dans une ambiance symboliste. C’est à dire que le poète appartient au mouvement du XIXème siècle le symbolisme, qui établit des liens et des synesthésies entre l’Homme et la Nature. C’est une vision spirituelle du monde qui est proposée. Il permet aux lecteurs de se concentrer sur leur inconscient, leurs rêves et les invite à proposer leurs propres visions de l’œuvre. Cependant le recueil emprunte aussi la démarche d’une quête de l’esthétique, d’une quête du Beau redéfinit d’une façon ambiguë et mystérieuse. L’écrivain Jean Paulhane exprime dans son œuvre « Les Fleurs de Tarbes » publié en 1941 « Baudelaire conseille à l’écrivain bizarre, s’il veut se défaire de sa bizarrerie, ou la rendre invisible, d’y persister : de la pousser à bout. » Nous nous demanderons si Paulhan a-t-il raison d’affirmer que la façon dont Baudelaire à de conseiller aux auteurs en marge de pousser la bizarrerie à son apogée permet d’offrir une nouvelle dimension dans la poésie dans les Fleurs du Mal et de manière générale ? Nous analyserons dans un premier temps la définition du Beau et de la Bizarrerie par Baudelaire qui nous permettra de mieux comprendre son œuvre poétique. Puis nous montrerons comment à l’aide de sa propre vision il réussit à entrouvrir la voie vers l’esthétique moderne.
Dans un premier temps, Baudelaire met sur un même piédestal le Beau et la Bizarrerie. En effet pour le poète le Beau définit par la société est devenu une norme artificielle alors il décide de rajouter cette touche d’extravagance, surprenante, originale, décalée, nommé « Bizarre », recherchant un écart avec la norme. Ainsi, il conçoit une nouvelle vision du Beau comme un mélange habile entre l’idéal antique et l’idéal moderne associé de manière aporétique au morbide et à l’immoral. Ci bien que pour lui, le Beau et la Bizarrerie sont complémentaire comme il le dit lors de l’exposition universelle de 1855 : « Le Beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu’il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sortit des rails de la vie. Je dis qu’il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulu, inconsciente c’est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C’est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proportion et tâchez de concevoir un Beau banal ! » ou encore nous pouvons apercevoir cette dualité dans son livre Curiosités esthétiques parut en 1868 « Le Beau est toujours bizarre, la bizarrerie, rapprochée du Beau ».
Puis, Baudelaire développe son goût pour le morbide, l’immoral et la banalité, de ce fait il donne une importance croissante à la laideur et aux objets du quotidiens. Effectivement, l’art atteint le plus haut degré de Beau pour l’auteur des Fleurs du mal. Par conséquent le stupre et le banal de la vie courante sont considérés comme de l’art. Notamment dans le poème « Les bijoux » qui fait parti « des pièces condamnées » lors du procès de 1857 pour « atteinte à la moral publique » car il fait preuve d’un lyrisme brulant et provoquant mais aussi d’un érotisme marqué. De plus nous pouvons citer le poème « Le cadre » où le poète parvient à faire l’éloge et à faire « chanter » la beauté d’un objet du quotidien.
Afin de faire émerger la beauté des vices, un processus de transformation est nécessaire. Baudelaire se retrouve donc alchimiste poétique. Puisqu’il manie la science du langage qui permet de modifier un objet ou un thème poétique en son antonyme avec l’objectif de rendre cela intéressant, exalta nt, de manière harmonieuse. Ce qui est laid est donc transfiguré par l’art grâce au poète par exemple dans le poème « Une Charogne ». Il s’agit de la description crue d’un corps en putréfaction se rapprochant au fur et à mesure du Beau. Dans un projet d’épilogue pour la deuxième édition du recueil, il affirme ses capacités d’alchimiste, « Tu m’as donné de la boue et j’en ai fait de l’or ».
...