Méthodologie Dissertation de Philosophie
Dissertation : Méthodologie Dissertation de Philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gérome Fredreich • 24 Octobre 2016 • Dissertation • 1 614 Mots (7 Pages) • 838 Vues
Méthodologie de la dissertation
en philosophie
Une dissertation est un exercice écrit et réfléchi, visant à faire partager une progression intellectuelle
dans le but de résoudre un problème posé.
Ce n'est ni un simple exposé de connaissances, ni une production improvisée ou inspirée, ni un exposé
où l'on fait part de son intimité.
La dissertation doit proposer une analyse méthodique et rigoureuse de la question posée et elle doit
tenter de résoudre le problème de manière organisée et rationnelle, en tenant compte de tous les
acquis de la culture et de l'expérience qu'un esprit a à sa disposition.
-CRITÈRES D’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ D'UN DEVOIR
• La rigueur : elle doit se voir dans la compréhension de l'énoncé du sujet. Il faut traiter le sujet,
tout le sujet (en prenant en compte la polysémie des termes et la pluralité des axes de
réflexion) et rien que le sujet.
• La capacité de produire un discours clair et argumentatif.
• La capacité de mener une réflexion critique, libre de tout préjugé et de produire un effort
personnel de jugement.
• La maîtrise d’un minimum de connaissances philosophiques précises (repères au programme,
concepts, références philosophiques).
-LES ÉTAPES AU BROUILLON.
• Réécrire la question choisie au brouillon, en veillant à ne changer aucun mot.
• S’interdire de chercher d’emblée des éléments de réponse: laisser la question ouverte sans
préjuger d’une réponse ou sans rabattre l’interrogation sur ce que l’on connaît autour du thème
évoqué.
• Procéder à la dissection de la question en étudiant le sens des concepts centraux présents dans
l’intitulé. Produire une définition rigoureuse et adéquate de chacun d’entre eux à l’aide d’un
dictionnaire de philosophie (impérativement). Repérer la polysémie des termes, qui induit une
pluralité des axes de réflexion. Ces définitions devront être ensuite être insérées dans le corps
du devoir: elles n’ont pas vocation à rester lettre morte sur le brouillon. Il ne faut retenir
évidemment que les significations qui permettent de donner une cohérence à la question
posée.
• Observer la nature formelle de la question : paradoxe, présupposés tacites, références
explicites ou non à des citations d’auteurs.
• Chercher la légitimité de la question, ce qui la justifie : les raisons pour lesquelles elle se pose
de manière authentique, les raisons pour laquelle on vous la pose.
• Dégager alors le problème: celui-ci est différent sur le plan formel de la question posée. Le
sujet est toujours proposé sous forme d’une question, c’est-à-dire d’une formule interrogative
condensée. Le problème est l’expression complète et déployée de toutes les acceptions de la
question. Il a donc une forme énonciative et explicite. Exemple : un sujet qui commence par
« peut-on », (« peut-on tout dire ? », renvoie à deux domaines, celui de la possibilité logique et
matérielle (possibilité) et celui de la morale et du droit (ai-je le droit de...?). Il est impératif de
consacrer suffisamment de temps à cette étude qui seule permet de convertir la question en
problème ; cette phase est réellement essentielle pour éviter le hors sujet ou le simple exposé
de références.
La recherche d’éléments de réponses : la culturelle personnelle et générale ; les cours, le
manuel ; les œuvres et analyses des auteurs.
-LA RECHERCHE D’UN PLAN DÉTAILLÉ ( TOUJOURS AU BROUILLON)
Il existe plusieurs types de plan ; mais quel qu’il soit, il doit être ordonné, rigoureux et progressif. Un
plan très détaillé au brouillon est exigé avant d’envisager toute ébauche de rédaction. Devant la masse
d’informations, de références devant laquelle on peut parfois se trouver à la fin de la phase de
recherche, on peut conseiller de partir du plus banal, du plus évident (le sens commun) et progresser
graduellement vers des idées plus abouties, des positions plus pertinentes.
Le plan dialectique. Une démarche est dite « dialectique » lorsqu’elle procède par contradiction
surmontées, c’est-à-dire lorsque la position de départ (appelée parfois aussi « thèse ») est à la fois
critiquée (« antithèse ») et conservée dans un dépassement où les contradictions se réconcilient et se
totalisent dans une position ultime (synthèse). La dialectique est un terme qui vient du grec dialektikê,
sous entendu technê et désigne l’art de discuter, d’examiner tous les points de vue cohérents sur une
question. Dialegein veut dire parler l’un avec l’autre : dans une dissertation, il s’agit de « faire
discuter
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