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Le progrès scientifique dans "Le robot qui rêvait" d'Isaac Azimov

Dissertation : Le progrès scientifique dans "Le robot qui rêvait" d'Isaac Azimov. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2022  •  Dissertation  •  626 Mots (3 Pages)  •  837 Vues

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Le progrès dans « Le robot qui rêvait d’Isaac Azimov

 

            Le Robot qui rêvait est une nouvelle de science-fiction de Issaac Azimov publiée en 1986. Dans ce texte, les taches difficiles et laborieuses ne sont plus effectuées par les hommes, mais par des robots humanoïdes. C'est dans ce contexte que deux scientifiques s'opposent à propos d'un robot, Elvex, qui a été modifié de manière à acquérir une conscience. Cet affrontement permet à l'auteur de confronter deux points de vue sur le progrès. Dans un premier temps nous verrons quel est le point de vue de chacune des deux scientifiques, puis  dans un second temps de quelle vision nous nous sentons le plus proche.

 

            Considérons d’abord les deux points de vue sur la science présentés dans la nouvelle : Linda est la jeune scientifique qui a modifié le robot, Elvex. Elle a souhaité lui donner un cerveau proche de celui des humains afin qu'il puisse devenir contremaître et effectuer des tâches plus complexes. Dans ce but, elle lui a donné une conscience de lui-même, ce qui l'a conduit a acquérir la possibilité de rêver, et son rêve est de délivrer son peuple du joug des hommes. Ainsi en voulant perfectionner une machine dans l'intérêt des hommes, Linda a créé une créature qui échappe à leur contrôle et les met en danger. Elle représente la recherche scientifique sans cadre, où chacun est libre de tenter les expériences qu'il veut sans se soucier des conséquences.

            La deuxième scientifique, Susan, est âgée et elle a créé les premiers robots. Quand elle comprend le danger que représente Elvex, elle le détruit. Elle est celle qui envisage les avantages et les risques des avancées de la science, celle qui fixe des cadres, des limites hors desquelles la science doit s'arrêter, celle qui prend en compte le principe de précaution.

           

            Réflechissons ensuite à ces deux conceptions de la science. A la lecture de ce texte, on peut approuver la curiosité de Linda et les avancées qu'elle fait faire à la recherche. Cependant, on peut également considérer que la prudence de Susan est salutaire pour la survie de l'espèce humaine. Cette opposition existe en dehors du récit de science fiction : la recherche fait progresser la science et nous bénéficions tous les jours de ses avancées, en particulier en ce qui concerne la recherche médicale. Cependant, il est indispensable que l'éthique soit au dessus de la science, afin d'éviter des catastrophes pires que le problème résolu. Nous pouvons citer le cas de l'édition génomique qui consiste à modifier le génome d'un être vivant, qu'il soit animal ou végétal. Éradiquer une population de moustiques pour éviter des épidémies comme la dengue semble être une avancée positive, mais nul ne connaît les conséquences à long terme du déséquilibre que cela produirait dans la chaîne alimentaire et la pollinisation. Par ailleurs, notons qu'il existe une convention internationale -la convention d'Oviedo- qui interdit de pratiquer des modifications génétiques transmissibles à la descendance. Il apparaît donc que des cadres sont indispensables à la recherche scientifique.

 

En conclusion, nous pouvons dire que certes, il faut que les scientifiques aient une certaine liberté de recherche et de création si l'objectif est l'amélioration de la condition humaine et l'éradication de la souffrance, mais nous choisirons la position de Susan car elle représente l'éthique dans la recherche et qu'il faut garder à l'esprit que « science sans conscience n'est que ruine de l'âme. »

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